Victime de la mortelle sérénade de l’amour,
Cette vive plainte en ta mémoire, dryade oubliée
De Séléné d’Hélios, dans les ténèbres
plongée,
A jamais séparée du divin troubadour.
Mais quel est donc ce son qui ravive ton âme ?
Le nocturne de lumière joué par ton aède
Qui, tel Persée venant libérer Andromède,
Brave d’Atropos la sentence pour te faire sa femme.
Sans un regard, délicat, il te prend la main,
Rebroussant du sanctuaire des ombres le chemin,
Vivante il te sent, ne peut plus tenir promesse.
Dans tes yeux clairs Orphée plonge, inhumain drame,
Tu lui murmures « Je t’aime », disparais dans les larmes,
A jamais condamnée au noir royaume d’Hadès…
Andromeda Shun
Poème dédié à l' Eurydice mythologique