Force glorifiée


C’est du prénom d’une déesse que l’on s’est inspiré
Le jour où pour ton éclat ainsi tu fus nommé
Impertinente beauté, tendre rose encore fermée
Ce qui te valut ce nom ? Grâce et féminité

Néanmoins malgré les regards tu demeures un homme
Même si de ton destin se dégage un autre arôme
Le parfum suave des roses sanglantes, écloses et piquantes
De grandes aspirations : revanche, pouvoir, soif ardente

Pourtant ta qualité d’humain ne t’intéresse point,
Tu possèdes une terrible force au creux de tes mains
Cette puissance qui incombe aux séraphins, aux démons
Elle est désormais tienne, dur Chevalier des Poissons

Dédain, morgue et injures, tel fut ton cruel supplice
Et ceux qui n’ont pas compris ta notion de justice
Ne savent pas que la loi du plus fort est la meilleure
Voilà pourquoi sans relâche tu t’entraînas chaque heure

A présent tu n’as plus rien à prouver à quiconque
Ni à ce Saint de bronze aux capacités quelconques
La véritable cause : ordre et supériorité
Et si en plus, on peut y ajouter la beauté…

Titre : Chevalier d’or de Pisces ; Prénom : Aphrodite
On dit que tu n’as aucun mérite : histoire maudite ?
Pourtant si tu as succombé, c’est par cécité
Impuissant devant l’envoyé de ta déité

En effet tu as découvert, par malheur trop tard
Ce que possèdent d’autres : l’amitié, la foi, forces rares
Succombant des blessures du protégé d’Andromède
Qui s’est sacrifié dans un parfait esprit d’entraide

Malgré tout tu es revenu, tout de noir vêtu
Au service du mal absolu, belle étoile perdue
Par delà mort nouvelle vie, d’Orcos une fausse promesse
Maintenant en surplis, contre Athéna tu te dresses

Devant le mur cristallin, tes roses létales sont veines
Retourne dans le sombre royaume, là t’attend Wyvern
La bête te châtiera pour ton apparente faiblesse
Ainsi perdue toute ta superbe, toute once de noblesse…

Cependant toi aussi tu as trompé tes frères d’armes
Tu étais du bon côté, caché dans tes yeux larmes
Mélancolie douce amère, pleurs de sel, pleurs de sang
Oui tu t’étais leurré : Parthénos est le bon camp

Toujours tu t’es mépris, dans la mort tu as la foi
Saint déchu à l’apparente féminité tu vois
Tu vois et tu sais que d’autres y arriveront mieux
Alors confiant tu t’éteins dans la noirceur des lieux

Mais tu peux te racheter ! Ton âme est rappelée
Vive lueur dans les ténèbres, ton esprit soulagé
Enfin soleil devant le Mur des Lamentations
Tous t’offrent leur pardon : le don d’ultime rédemption

Que tes fleurs aux divines fragrances demeurent éternelles
Non pas superficielles : à tout jamais belles et réelles
Par le sacrifice s’est vraiment ouvert le bourgeon
Adieu Aphrodite, étrange Chevalier des Poissons


Andromeda Shun