Chapitre 4 : Révélations
25/09/2001
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Dans le cabinet du docteur Momiji Kuramochi
Sakura était étendue dans un fauteuil confortable tandis que le médecin lui faisait face sur une chaise avec un calepin à la main.
Momiji : Bien Sakura chan ! Comme à chaque séance on va commencer par faire le bilan de tout ce que tu m'as déjà confié. Tu es une métisse italo-japonaise. Tu étudies depuis le plus jeune âge l'art martial créer par tes parents et qui se nomme le «rolling defense». Toujours à propos de tes parents, ils ont de nombreux secrets qu'ils ont promis de te révéler l'année prochaine. Fascinée par les origines de ta mère tu t'es prise de passion pour la culture occidentale et en plus particulier celle de la France, ce serait intéressant de creuser pourquoi ce n'est pas l'Italie mais tu n'es pas là pour ça. Tu as aussi appris de nombreuses langues occidentales et même le grecque ancien. Cela est une preuve de grande maturité ce qui explique que tu as sauté une classe et que tu es déjà en première année de lycée.
Je pense que l'on a fait le tour de ta personne à présent. Peut être que tu pourrais me parler un peu de lui maintenant.
Sakura : Il a un nom je vous signale.
Momiji : Je le sais très bien, mais ce n'est pas moi qui n'arrive pas le prononcer. Je ne te demande pas de me parler tout de suite de ce jour fatidique, essaye déjà de me raconter votre première rencontre.
Sakura marqua un silence.
Sakura : C'était il y a deux ans, un lundi si je me souviens bien. Shinji était un élève de mon père. Il n'était pas très bon, pour ne pas dire complètement mauvais.
Hors, un jour, j'ai surpris une discussion entre mon père et le sien. Monsieur Hazuki lui reprochait les prestations déplorables de son fils. Mon père a bien essayé de lui faire comprendre que Shinji manquait de volonté, rien n'y faisait. Monsieur Hazuki l'a même menacé de le traîner devant les tribunaux pour escroquerie si Shinji ne faisait pas de progrès d'ici la fin de la semaine. Cette discussion m'avait choquée et je décidais de réagir.
Avant de commencer les exercices, nous avions toujours une heure d'échauffement. Mon père n'y assistait pas, il laissait les novices aux soins des élèves les plus expérimentés. Habituellement, je m'occupais de Kaidé, la fille de monsieur Shirota. Je lui ai fait comprendre que je désirais m'occuper d'un autre élève. Je l'ai confiée aux bons soins de Toji qui était, après moi, le meilleur élément du dojo. Je me suis ensuite dirigée vers Shinji qui, comme d'habitude, ne faisait rien, et préparais ma
vengeance. Je me rappelle encore de notre discussion.
Flash back
Sakura : Dis donc feignant, t'es pas là pour te reposer. Alors tu vas me faire le plaisir d'aller sur le tatami et en quatrième vitesse.
Shinji n'obtempéra pas. Sakura le projeta alors sur l'aire de combat.
Shinji : Mais t'es complètement folle !
Sakura : Enfin une réaction. Bien, on va faire un petit jeu, il durera toute la semaine. Je te donne une heure pour me porter un coup. Chaque fois que tu rateras, je t'humilierais, si ta performance est vraiment déplorable, je te frapperais. Si à la fin du temps imparti tu échouais, je te passerais à tabac. Si tu refuses, le résultat sera le même que si tu perds.
Shinji : Et si je réussis à te toucher ?
Sakura : Si tu réussis cet exploit, je serais ton esclave une semaine durant.
Shinji : Marché conclu.
Le présent
Momiji : C'était plutôt brutale comme entrée en matière. Mais tu n'avais pas peur de perdre ?
Sakura : J'étais sûre de ma victoire. J'évitais tous ses coups avec aisance et me moquais de lui à chaque fois que j'esquivais. Comme promis, je le frappais chaque fois que le coup qu'il me portait était déplorable. Au bout d'une demi heure, il était à bout de nerf, il ne parvenait plus à se concentrer. Il m'envoya un coup tellement lent, que je décidais de contre-attaquer tout de suite. Je me suis retrouvée au tapis en moins de temps qu'il ne faut pour le dire.
Momiji : Comment t'a t-il touché ?
Sakura : Il avait fait une feinte tellement évidente que je ne l'avais même pas vue. Shinji avait compris que les insultes et les coups que je lui donnais, étaient inversement proportionnels aux siens. Il a donc sciemment porté un coup très faible pour me forcer à attaquer. Il m'a ensuite empoignée le bras et mis à terre.
Mon père est arrivé à ce moment là et a vue que j'étais au tapis. Il m'a demandé et je le cite : "quel demi-dieu" avait réussi cet "exploit".
Momiji : Tu es si forte que ça ?
Sakura : Avant Shinji, aucun élève n'avait réussi à me faire tomber. Enfin il y en as eu un mais vu la différence d'age je n'avais aucune chance. Mon père fut plus qu'étonné en reconnaissant mon adversaire.
Flash back
Shun : Et bien Shinji, on dirait que tu cachais bien ton jeu, ou alors ma fille est un meilleur professeur que moi.
Shinji : Il y a un peu des deux senseï.
Shun : Sakura, je veux qu'à présent tu t'occupes de la formation de Shinji.
Sakura : Bien père.
Le présent
Momiji : Est ce que as tenu la parole que tu as donnée à Shinji ?
Sakura : Bien sûr ! Mais il a refusé. Il m'a expliqué que s'il ne faisait aucun effort, c'était en signe de protestation envers son père qui l'avait inscrit de force dans le dojo. Je lui racontais alors la discussion que j'avais surprise entre nos paternels. Il s'excusa en me disant qu'il ferait tout pour rattraper son retard. Cependant, il remarqua bien vite que lors de notre première confrontation je ne m'étais pas battue à fond. Il a eu du mal à résister à mes assauts mais il a tenu bon jusqu'à la fin de la journée. Mon père est ensuite venu le voir et lui a proposé de suivre une formation plus poussée.
Momiji : Qu'entends par "plus poussée" ? Si ça ne te fais pas trahir un secret du dojo évidemment.
Sakura : Ça consiste à rester une heure de plus au dojo ainsi que venir le dimanche. De plus, les cours supplémentaires sont dispensés par ma mère. Comme elle est un peu plus agressive que lui, il choisit toujours des élèves ayant une très bonne défense. C'est d'ailleurs le principe même du style de mon père, d'où son nom : "rolling défense".
Momiji : Y avait il beaucoup d'élèves dans ce cour renforcé ?
Sakura : A cette époque, Shinji fût le seul à en bénéficier. Il y a bien eu Osamu Naka mais il avait déjà déménagé depuis trois ans.
Momiji : Je suppose que tu participes aussi à ces entraînements.
Sakura : C'est exact, en plus la présence de Shinji m'a permis d'apprendre à modérer mes efforts. Car pour tenir tête à mes parents il fallait que je donne tout ce que j'avais dans le ventre. Je ne les ai d'ailleurs jamais battus. C'est lors de ces cours particuliers qu'une solide amitié s'est forgée entre Shinji et moi. Cela se ressentait dans la façon de nous battre.
Momiji : C'est à dire ?
Sakura : Et bien au début, nous gardions nos distances, les assauts étaient brefs et consistaient surtout à projeter l'adversaire au sol. Mais à mesure que Shinji progressait les combats duraient plus longtemps et étaient plus physiques. En six mois, il était devenu mon égal. Nous pouvions combattre près de trois quart d'heure sans que l'un ne prenne l'avantage sur l'autre. Quand l'entraînement cessait, nous nous amusions à compter nos bleus, à parier sur le vainqueur du prochain combat ou même à parler de tout et n'importe quoi.
Momiji : Quels étaient vos rapports hors du dojo ? Au lycée par exemple.
Sakura : Shinji n'allait pas a mon lycée, ses parents ou plutôt son père, l'avait inscrit dans une école privée. Nous ne nous sommes jamais vu hors du dojo.
Momiji : Votre amitié était du genre "virile" si je puis m'exprimer ainsi.
Sakura : Je n'ai moi-même jamais trouvé une meilleur définition à notre relation à ce moment là. Mais au bout d'un moment, j'ai remarqué que quelque chose changeait. Je devenais de plus en plus distraite, je prenais plus de coups mais ça ne me gênait pas. Au contraire, je ressentais une sorte de plaisir et lorsqu'il parvenait à m'empoigner je perdais tout mes moyens et me laissais mettre à terre. Il m'a fallu deux semaine pour que je me reprenne et fasse abstraction de ces nouveaux sentiments.
Momiji : Vu votre complicité, je présume que Shinji a dû te confier son homosexualité.
Sakura : Non, je n'ai appris la vérité que (sanglot) que ce jour là.
Momiji : Bien ! Nous avons bien avancé. Tu peux arrêter là si tu veux.
Sakura : Non ! C'est bon, je vais continué sur ma lancé. Sinon, je ne crois pas que je trouverais le courage de recommencer plus tard. Ce jour là je n'avais pas dormi de la nuit, il était venu pour me voir afin de me confier un secret. (sanglot) J'étais certaine qu'il allait me faire sa déclaration. Quand il m'a avoué qu'il était gay, je l'ai très mal pris, j'ai eu l'impression que le monde s'écroulait autour de moi. Et lorsqu'il m'a demandé si il devait se confier à ses parents, (sanglot) je lui ai dit oui en sachant qu'ils le prendraient mal. C'est moi qui l'ai envoyé chez lui, c'est moi qui ai tué Shinji.
Momiji : Ce n'était pas de ta faute voyons ! Tu ne pouvais pas savoir que son père aurait une réaction aussi extrême. Tu n'as pas à porter la culpabilité du garçon que tu aimais.
Sakura (en sanglotant) : Non, je ne l'aimais pas, je l'aime, je l'aime toujours. Même en sachant ce qu'il est, je l'aime. Je l'aime et je lai envoyé à la mort. Je l'aime et je n'ai rien pu faire pour le sauver. Je l'aime et je ne pourrai jamais plus aimer.
Sakura se mit à pleurer tout son soûl et Momiji elle même sentait aussi les larmes lui monter aux yeux. Elle n'avait pas été aussi touché par un récit depuis celui de Yu Shirota à propos de la mort de sa femme. Elle demanda une nouvelle fois à la jeune fille si elle voulait arrêter mais encore une fois elle voulut continer.
Momiji : Pourquoi t'être rendu chez lui ?
Sakura : Mon père avait surpris notre conversation, il a mis en garde Shinji à propos de ses parents et lui a révélé mes véritable sentiments à son égard. Il est ensuite venu me voir pour me mettre au courant de son action et m'a conseillé de livrer moi aussi un grand secret à Shinji. J'étais venue lui livrer mon plus grand secret. Mais il ne le saura jamais, personne ne le saura jamais.
Momiji : Bon ! Cette fois nous n'iront pas plus loin. Je suis admirative de ta force de caractère, mais trop te forcer serait contre productif. Nous continuerons à la prochaine séance. Cependant, maintenant que je sais combien Shinji était important pour toi, je dois admetre que tu as une grande capacité de résilience, ta thérapie sera plus courte que pour d'autres personnes qui auraient vécu le même traumatisme.
Sakura : Comme ça vous ne perdrez pas trop d'argent.
Momiji : Sache Sakura chan que je ne perds absolument pas d'argent en m'occupant de toi gracieusement . Mon cabinet fonctionne très bien alors je pouvais très bien rendre ce service à Yu.
01/10/2001
15h30
Kaidé et Toji s'entraînaient au dojo sous la direction de Shina. Sakura quant à elle était au prise avec son père. Shun était heureux de voir que sa fille remontait la pente. Elle avait hérité du caractère vindicatif de sa mère ça ne faisait aucun doute.
Shina : Vous allez changer de partenaire. Sakura tu te battras avec Kaidé, toi Toji tu affronteras Jubeï.
Kaidé : Je suis contente de pouvoir à nouveau m'entraîner avec toi Sakura onee sama.
Sakura : Fais attention Kaidé kun ! Sur le tatami nous ne sommes plus amies. Si ma mère te confronte à moi c'est pour apprendre à faire abstraction de tes sentiments. Tu as bien compris ?
Kaidé : Je vais tous faire pour que vous mordiez la poussière.
Sakura : Mais quand cesseras tu de me vouvoyer ?
Sakura sourit et les deux belligérantes se mirent en garde.
Kaidé : Je dois faire comme si ce n'était pas onee sama qui est en face de moi. Je n'ai qu'à imaginer que je me bats contre cette chipie de Miko.
Shina : Kaidé semble avoir oublié l'admiration qu'elle voue à Sakura, je peux le lire dans son regard.
Quoi, elle attaque déjà ! J'ai compris, elle ne voit pas Sakura mais quelqu'un qu'elle déteste. Elle va perdre c'est certain.
Qu'est ce que je disais, elle est déjà à terre.
Sakura : Kaidé, tu dois faire abstraction de tout tes sentiments.
Kaidé : Mais c'est ce que j'ai fais !
Shina : Non Kaidé, tu as remplacé l'amitié par la haine. La haine est le pire des sentiments lors d'un combat, elle t'aveugle et tes coups perdent en précision et en force.
Kaidé : Je suis désolée senseï.
Shina : Ce n'est rien Kaidé, on trébuche toujours lorsque l'on apprend à marcher. Tu n'étais pas encore prête à combattre ma fille. Je serais ton prochain adversaire.
Kaidé : Ce combat va être plus bref que le précédent. C'est un honneur senseï.
Shina : Je vais tester ta technique offensive, tu attaqueras donc la première.
Kaidé : Très bien senseï.
Sakura : Comme je connais Kaidé, elle doit être morte de peur.
Le premier coup est hésitant, logique. La garde de maman est volontairement défaillante. Elle veut donner une chance à Kaidé pour qu'elle prenne de l'assurance.
Ça marche, ses coups sont plus rapides et plus puissants.
Elle vient de trouver son rythme, elle est plus précise. Maman va à présent riposter.
Shina : Je ne pensais pas que Kaidé puisse évoluer aussi rapidement, elle est déjà plus douée que Toji et s'approche du niveau de Sakura. Je vais essayer de la pousser dans ses derniers retranchements.
Elle a du mal à parer mes attaques, elle est forte mais elle manque d'endurance.
Sakura : Kaidé est fatiguée, elle n'est pas habituée à se battre aussi longtemps. Je crois qu'elle va tenter une dernière attaque histoire de perdre avec les honneurs.
Est ce que je rêve ? Je crois que je viens de voir Kaidé briller avant d'attaquer.
Maman a bloqué le coup mais elle a reculé de cinq pas. Kaidé est vraiment très forte.
Shina : Ce n'est pas possible ?! elle n'a quand même pas pu ?! Non, c'est bien ça, Shun l'a aussi remarqué. Kaidé vient de s'éveiller au cosmos. Elle va bientôt tomber de fatigue, elle n'est pas encore habituée à déployer autant d'énergie.
Kaidé s'écroula exténuée par l'effort fourni.
Shina : Les exercices sont terminés pour aujourd'hui, tu peux rentrer chez toi Toji. Sakura, emmène Kaidé se reposer dans ta chambre et préviens Yu.
Toji et Sakura s'exécutèrent. Une fois seuls, Shun s'adressa à sa femme.
Shun : Tu dois être fière, un de tes élèves vient de découvrir la cosmoénergie. Tu as du même enflammer la tienne pour ne pas perdre le combat.
Shina : Je ne sais pas si elle a réalisé ce qui est arrivé. Je suis quand même un peu frustrée, notre fille n'est plus notre meilleur élément.
Shun : Tout le monde ne peut pas disposer de cette force.
Shina : C'est vrai, mais je pensais qu'avec nos pouvoirs, elle aurait hérité d'une portion, même infime, de notre puissance.
Shun : Moi ça ne me gêne pas, elle a la chance de mener une vie normale. Et en y réfléchissant bien, Sakura reste notre meilleur élève puisqu'elle peut te tenir tête sans cosmos.
Shina : Vu sous cet angle, on peut considérer que Kaidé a triché.
Shun : Tu ne supportes toujours pas d'être mise en difficulté.
Shina : Ça dépend de mon adversaire. Je n'ai aucune honte à perdre face à toi ou à Sakura.
Shun : Ce qui fait de nous des êtres privilégiés.
Shina : Tu vas finir par me mettre en colère.
Shun : J'adore quand tu es en colère.
Shina : Pas maintenant Shun ! Sakura peut arriver à n'importe quel moment
Shun : Tu as raison. Que faisons nous pour Kaidé ? Crois tu que nous devons les prévenir ?
Shina : Non, elle est trop vieille. Je ne pense pas qu'elle puisse atteindre le niveau d'un chevalier de bronze, et puis nous ne pouvons pas faire ça à Yu.
Shun : Tu as raison, comme toujours.
Shina : Me flatter ne changera rien, je t'ai dit que ce n'est ni le moment ni le lieu. Tu attendras ce soir.
Un peu plus tard, Yu arriva pour chercher sa fille.
Shun : Elle a besoin de repos, elle a trop présumé de ses forces.
Yu : Merci Jubeï. Au fait, ça fait longtemps que l'on ne s'est pas fait une petite soirée shogi. Maintenant que Sakura semble aller mieux tu peux te le permettre.
Shun : Mais bien sûr, je vais prévenir Mona et Sakura que je passerai te voir après le dîner.
Chez Yu Shirota
Sela faisait deux heures que Shun et Yu disputait la même partie.
Yu : Tu sais Jubeï, je serais toujours étonné par ta tactique défensive de jeux. J'ai beau toujours finir par trouver la faille, à chaque partie tu en développes de nouvelles qui me donnent encore plus de mal. Et c'est bien par ce que tu ne cherches pas à remporter la victoire que je gagne à chaque fois contre toi.
Shun : Peut être, mais je crois que si je me montrais plus offensif je perdrais encore plus rapidement. Au fait, je ne crois pas t'avoir encore correctement remercier pour nous avoir mis en relation avec le docteur Kuramochi, en fait je pense que je ne pourrais jamais assez le faire.
Yu : Je t'ai déjà dis que ce n'était pas nécessaire. Et puis cela fait aussi plaisir à Momoji.
Shun : Parce que c'est toi qui lui a demandé ce service ?
Yu : Qu'est ce que tu insinues par là ?
Shun : Et bien en fait Sakura soupçonne que vous soyez plus qu'amis tous tous les deux.
Yu : Je vois ... Elle ne se trompe pas vraiment mais ... C'est plus compliqué que ça. Je ressens effectivement plus que de l'amitié pour elle, mais comme c'est ma thérapeute je crains que ce ne soit qu'un transfert. Et puis ... Je sortais avec elle avant de rencontrer ma femme.
Shun : Tu n'es pas dans une situation facile, mais je pense que tu devrais en discuter avec elle, et dans le meilleurs des cas Kaidé pourra enfin avoir une maman.
Yu : Justement, je n'en suis pas si sûr. Kaidé idolâtre cette mère qu'elle n'a jamais connue, et ne comprendrait pas que je veuille la remplacer. Pour tout te dire, j'ai peur qu'elle ne prenne Sakura pour sa réincarnation d'où le grand attachement qu'elle lui porte.
Shun : C'est vrai qu'elles portent toutes les deux le même nom et que la date de naissance de l'une est celle de la mort de l'autre.
Yu : Mais je me serais bien passé de ce deuxième point commun Shun.
Shun : Je suis bien d'accord ... Comment m'as tu appelé ?
Yu : Je t'ai appelé Shun. C'est ton vrai nom n'est ce pas ? Tu es bien le Shun qui a participé au tournoi intergalactique il y a quinze ans. Si mes souvenirs sont bons, tu étais le chevalier d'Andromède.
Shun : Quand as tu découvert la supercherie ?
Yu : Je l'ai toujours su. Je suis très physionomiste et avec Momiji j'avais assisté à ton combat contre la Licorne au Coliséum. C'est d'ailleurs ce jours là que j'ai rencontré ma Sakura. Lors du mouvement de panique engendré par le vol de l'armure d'or elle a été bousculée par la foule et bien manquée de se faire piétiner par elle si je ne lui avais pas porté secours. Elle était si menue à l'époque, elle l'a toujours été d'ailleurs, mais avec une grande force de caractère ; c'est d'ailleurs grâce à ça qu'au lieu de mourir en couche, comme les médecin le craignait, elle a pu tenir une semaine avant de succomber et ne pas donner à Kaidé une date d'anniversaire qui soit également celui de sa mort.
Yu observa un petit silence de recueillement avant de remarqué que Shun était toujours sous le choc de la découverte de sa véritable identité.
Yu : Tu m'as l'air secoué, tu veux que je te serve un remontant ?
Shun : Non merci, je ne bois jamais d'alcool. Pourquoi décides-tu de me dire ça seulement maintenant ?
Yu : Je ne savais pas si ta famille était au courant et je pensais que si tu avais changé de nom c'était pour retomber dans l'anonymat. C'est juste que ma langue a fourché.
Shun : Il n'y a que ma femme à connaître la vérité sur moi.
Yu : Mona a dû être toute excitée en apprenant que tu étais un chevalier.
Shun : Pas vraiment.
Yu : Ne te moque pas de moi, tu peux fendre l'air avec tes poings et ouvrir la terre de tes pieds. Ne me dis pas que ça ne l'a pas impressionnée ?
Shun : Pas le moins du monde.
Yu : C'est aussi un chevalier c'est ça ?
Shun : Tu as deviné, et c'est, ou plutôt c'était, un chevalier d'argent.
Yu : Tu comptes le dire à ta fille un jour ?
Shun : Nous lui dirons tout pour ses quinze ans.
Yu : Pourras-tu aussi le dire à Kaidé ? Je lui ai raconté les circonstances de ma rencontre avec sa mère et elle serait certainement ravi de de savoir qu'elle connaît quelqu'un qui a contribué.
Shun : S'il te plaît Yu, ne perds pas l'habitude de m'appeler Jubeï ... J'ai eu beaucoup de mal à avoir cette fausse identité. Avec tout ce que tu as fait pour Sakura je n'y voit pas d'objection, mais il faudra que je convainque ma femme et ça ne sera pas facile. Je crois que je vais rentrer maintenant.
Yu : Merci Sh.. Je veux dire Jubeï. Je ne te raccompagne pas en voiture, je suppose que tu rentreras plus vite à pied ?
Shun : Bonne soirée Yu, et prends bien soin de ta fille.
Yu : Bonne soirée Jubeï, fais de même avec Sakura.
Shun rentra tranquillement à pied chez lui.
02/10/2001
6h du matin.
Sakura était dans la cour s'entraînant tant bien que mal au maniement du sabre. Plutôt mal que bien d'ailleurs car le brouhaha des quelques journalistes qui ne s'étaient toujours pas lassés d'attendre ses commentaires sur le meurtre dont elle avait été témoins l'empêchait de se concentrer.
Sakura : Encore une journée qui commence mal, je crois que je préférerais me faire sepuku plutôt que de de partir une nouvelle fois en catimini pour le lycée et faire pareille pour rentrer.
Sakura rit intérieurement. Une idée venait de lui traverser l'esprit. Elle ouvrit la porte et fût alors assaillie de questions.
Sakura : Messieurs les journalistes, je ne répondrai à aucune de vos questions. Cependant, je peux vous donner l'information principale de la journée : "La lycéenne traumatisée massacre les journalistes qui la harcelaient."
Sakura dégaina son sabre et se jeta sur les journalistes en hurlant. Ces dernier fuirent à toutes jambes. Sakura rengaina son épée et fit demi-tour. Elle referma la porte et, au moment de retourner dans sa chambre elle vit ses parents lui faisant face. Shun, qui ne supportait pas de voir Sakura avec cette arme, avait un regard accusateur. Shina essayait de faire de même mais elle avait plus envie de rire qu'autre chose.
Shun : Jeune fille, il va falloir que nous parlions de cet objet.
Sakura ne dit rien et suivit ses parents dans la maison. Une fois dans le salon Shun commença à sermonner sa fille.
Shun : Mais qu'est ce qui t'a pris de faire ça ?! Tu te rends compte que tu aurais pu blesser ou même tuer quelqu'un accidentellement. Je n'aime pas te punir mais je me vois dans l'obligation d'agir. Je te confisque cette chose jusqu'à nouvel ordre.
Une voix (dans le dos de Sakura) : Voir Shun en colère est un spectacle rarissime, je ne regrette pas d'être venu.
Sakura eu un hoquet de surprise. Elle ne savait pas ce qui l'étonnait le plus. Que quelqu'un se soit introduit dans la maison comme par magie, ou que cette personne connaisse le véritable nom de son père. Elle se retourna pour voir l'intrus. C'était un jeune homme d'un peu plus de vingt ans. Il était plutôt grand avec des cheveux roux coiffés en pétard. Il portait une toge qui semblait de facture tibétaine. Mais ce qui intrigua Sakura, c'était les deux points sur son front et ses yeux qu'il gardait fermés.
Shina : Kiki ! Qu'est ce que tu fais là ?
Sakura : Apparemment, maman connaît ce type.
Kiki : Ce n'est malheureusement pas une visite de courtoisie.
Shun : Elle nous rappelle, c'est ça ?
Kiki : Tu peux l'appeler par son nom tu sa ... Vous n'avez rien dis à votre fille c'est ça ?
Shina : Nous avons toujours voulu attendre le dernier mo ... Est ce que tu pourrais ouvrir les yeux à la fin, ça m'énerve !
Kiki : Je suis désolé Shina, mais tu es déjà mariée.
Shina : J'avais presque oublié cette stupide loi. Je vais dans le dojo.
Kiki attendit que Shina sorte et ouvrit les yeux. Il posa tout de suite son regard sur Sakura.
Kiki : Mais c'est qu'elle a drôlement changé depuis la dernière fois.
Shun (sèchement) : C'est normal elle venait de naître quand tu l'as vue.
Kiki : Dis donc Shun, c'est la paternité ou le retour qui te rend d'humeur massacrante ?
Shun : Excuse moi Kiki, nous avons eu un mois très difficile.
Kiki : Ce n'est pas grave. Au fait, j'espère que Sakura a autre chose à se mettre. Il faut qu'elle soit présentable pour La rencontrer.
Sakura : Mais je l'aime bien moi mon uniforme de lycée.
Kiki : Tu n'as rien de plus disons, solennel ?
Sakura : J'ai bien un habit traditionnel pour le nouvel an.
Kiki : Je ne pense pas que ça fera l'affaire. De toute façon, Elle avait prévu cette éventualité. Shun, pendant que Shina et toi vous vous préparez, je vais emmener Sakura faire les boutiques.
Shun : Très bien, Sakura je te confie un instant à Kiki. C'est l'un de mes meilleurs amis.
Kiki : Allez viens, une surprise t'attend dehors
Sakura ne dit rien et se contenta de suivre Kiki. Quand il ouvrit la grande porte, elle vit une limousine blanche garée devant celle-ci. Le chauffeur s'inclina et ouvrit la portière à ses deux passagers. Sakura s'installa.
Kiki : Nous allons à Okoizumo.
Chauffeur : Très bien monsieur.
Kiki s'assit à coté de Sakura qui le dévisageait. La voiture démarra.
Kiki : Dis moi Sakura, que t'ont dit tes parents sur leur passé au juste ?
Sakura lui parla alors de la milice.
Kiki : Je sens que tu veux me poser une question.
Sakura : J'en ai même plusieurs.
Kiki : Je te préviens, je ne te répondrais que dans le sens de tes parents. La vérité ne devra venir que de leurs bouches.
Sakura : Marché conclu. Alors, je voudrais d'abord savoir pourquoi vous ne vouliez pas regarder ma mère ?
Kiki : C'est assez compliqué. La milice est un peu comme une secte. Elle est régie par des lois antédiluviennes dont certaines complètement idiotes. L'une d'elles stipule que les guerrières doivent porter un masque symbole de l'abandon de leur féminité. Si une femme se fait surprendre sans son masque par un homme, elle n'a que deux solutions : le tuer ou l'épouser.
Sakura : Mais maman n'a jamais porté de masque. Elle va devoir tuer tous les hommes qu'elle a croisés depuis qu'elle est au Japon ?
Kiki : Ne sois pas stupide. Sa condition de guerrière à été mise en parenthèse jusqu'à aujourd'hui.
Sakura : Me voilà rassurée, c'est qu'elle serait capable de le faire.
Kiki : Il fût même un temps où elle l'aurait fait avec plaisir. Ah, nous sommes arrivés.
Sakura s'étonna que la discussion fut si longue car il fallait bien une demi-heure pour rejoindre Okoizumo. En fait, Kiki les avaient téléportés pour ne plus répondre aux questions de cette dernière. Ils se trouvaient à présent devant une prestigieuse boutique de vêtements.
Sakura : C'est une blague ?! Je ne vais pas m'habiller ici ?!
Kiki : Nous avons un budget illimité.
Sakura allait entrer dans le magasin lorsqu'une femme lui barra le passage.
Femme : Je suis désolée mademoiselle, mais le magasin a été réservé pour la journée.
Kiki : Elle est avec moi.
Femme : Monsieur Kiki ! Je suis terriblement confuse. Toutes mes excuses mademoiselle.
Sakura ne dit rien et entra. Elle était sous le choc, on avait réservé un magasin rien que pour elle. Quand elle se tourna pour remercier Kiki, elle vit qu'il portait un paquet sous le bras.
Sakura : Qu'est ce que vous tenez là ?
Kiki : Tu peux me tutoyer tu sais. C'est l'uniforme que portait ta mère quand elle était dans la milice. Ça te dérangerait de l'essayer ?
Sakura acquiesça et se dirigea vers la cabine d'essayage avec le paquet. Kiki prit une chaise et attendit.
Soudain Sakura sortit en trombe de la cabine.
Sakura : Il est hors de question que je porte ça.
Kiki : Calme toi Sakura. J'admets que ces vêtements sont quelque peu étranges pour des personnes extérieures ; mais tu ne seras pas obligée de les porter. Je veux juste voir de quoi tu as l'air dedans.
Sakura : Je refuse. Jamais je ne mettrais des talons aiguilles.
Kiki : Si il n'y a que ça qui te gène, tu n'as qu'à t'en passer.
Sakura : C'est vrai ?
Kiki : Mais bien sûr.
Sakura retourna dans la cabine et en ressortit fière de porter les atours de sa mère. Kiki faillit s'étrangler de rire. La tenue ne lui allait pas du tout. Sakura était morphologiquement très différente de sa mère au même âge.
Kiki : Je (rire) Je crois que ce (rire) Ce n'est pas ton style.
Sakura : Très amusant. Continue à te moquer de moi et je t'efface ton sourire à coups de poing.
Sakura essaya un nombre incalculable de robes, de chemisiers, de vestes mais rien ne lui allait.
Sakura : Je commence à en avoir marre. C'est à croire que je suis destinée à ne porter que des costumes d'écolière et des kimonos. Tien, je n'avais pas vu ce truc. Il me va plutôt bien. Il faut que je trouve quelque chose assortie à cette couleur. Ça y est j'ai trouvé. Ce n'est pas très officiel mais c'est saillant, de plus ça me va à ravir. Je me demande ce que Kiki va en penser.
Sakura sortit une nouvelle fois de la cabine. Lorsque Kiki la vit, il fit des yeux ronds et ouvrit instinctivement la bouche.
Kiki : Je rêve ! Tu portes exactement les mêmes vêtements que ton père. Avec les cheveux longs, tu serais son portrait tout craché. J'ai l'impression de rajeunir de quinze ans.
Sakura portait effectivement à merveille le T-shirt vert et le pantalon blanc à bretelle qu'elle avait mis.
Kiki : Tu vas faire sensation dans la milice, et tes parents vont faire une drôle de tête. Va attendre dans la voiture je vais payer.
Un peu plus tard dans la voiture.
Sakura regardait fixement Kiki.
Kiki : C'est bon, pose ta question. Je te dois bien ça après m'être moqué de toi.
Sakura : Qu'elle est ton rôle dans la milice ?
Kiki : A présent, on pourrait dire que je suis un général. Mais quand j'ai connu ton père, mon rôle se bornait à de l'assistance technique.
Sakura : Tu ne pourrais pas être plus précis ?
Kiki : Je t'ai déjà dit que toutes les réponses te seront données par tes parents.
Sakura ne dit plus rien le restant du voyage. Arrivée devant chez elle, elle vit une pancarte "A Vendre" devant la maison. Elle se rendit compte que sa vie allait bientôt changer du tout au tout. En voulant entrer dans la maison elle vit une note sur la porte lui demandant de se rendre au dojo. Sakura s'exécuta ; mais au moment de passer l'hui, elle eut un instant d'hésitation. Bien sûr elle avait attendu ce jour où ses parents lui révéleraient leur passé avec impatience. Mais maintenant elle voulait qu'un siècle la sépare de la vérité. Elle sentit soudain la main de Kiki sur son épaule. Il lui fit un sourire pour l'encourager.
Sakura entra finalement dans le dojo. Elle resta stupéfaite devant le spectacle qui s'offrait à elle. Ses parents portaient des espèce d'armures. Celle de sa mère était violette argentée avec des motifs de serpents. Elle protégeait principalement son buste. Le masque qu'elle arborait lui donnait un air sinistre. Celle de son père était couleur or et recouvrait tout son corps. Des chaînes pendaient à ses bras. Cet accoutrement accentuait son aspect féminin. Sakura avait l'impression d'avoir devant elle un couple sado-masochiste.
Shun : Je comprends que ces tenues te choquent. Assieds toi, je vais tout t'expliquer.
Et Shun raconta tout à sa fille. L'orphelinat, l'île d'Andromède, le cosmos, le tournoi intergalactique, les chevaliers noirs, les chevaliers d'argent, Athéna, la bataille du Sanctuaire, les guerres successives contre Poséidon et Hadès, le voyage à Paris, le mariage, la résurrection de Seiya et enfin son retour au Japon.
Sakura affichait un air dubitatif.
Shina : Nous comprendrons si tu ne veux pas nous croire.
Sakura : En fait ça me rassure un peu. Moi qui croyais être seule au monde.
Shun : Que veux tu dire ?
Sakura ne répondit rien. Elle ferma les yeux et se concentra. Soudain, sous les yeux étonnés de ses parent, elle fût entourée d'une aura jaune orangée. Shina allait questionner sa fille quand Kiki déboula dans le dojo.
Kiki : Je viens de sentir une cosmoénergie inconnue, est ce que tout va bien ?
Sakura : On ne peut mieux chevalier d'or du Bélier.
Shun : Comment peux-tu le savoir, nous ne te l'avons pas dit ?
Sakura : Kiki m'a dit tout à l'heure qu'il occupait une place importante au Sanctuaire, avec ce que vous m'avez révélé, j'en ai déduit qu'il avait succédé à son maître.
Kiki : C'est qu'elle est maligne dites donc.
Shina : Sakura, quand as-tu découvert le cosmos ?
Sakura : Il y a quatre ans à peu près, tu te souviens du jour où papa m'a punie pour avoir défiguré un garçon ?
Shina : Bien sûr, c'était la première fois qu'il le faisait.
Sakura : Et bien c'est ce jour là. Ce type n'arrêtait pas de m'embêter depuis plusieurs mois. Je ne me rappelle pas ce qu'il m'avait fait, mais ça m'avait assez énervée pour que je sente une sorte de formidable énergie en moi. J'avais l'impression que j'allais exploser. Il fallait absolument que je la libère. Alors je l'ai frappé au visage de toute mes forces. Quand j'ai vu le résultat, j'ai pris peur et j'ai décidé de n'en parler à personne. Pas même à vous. (pleurs) C'est le secret que je voulais confier à Shinji. Il m'avait dit quel genre d'homme il était, je devais lui montrer quel genre de femme j'étais.
Shun : Sakura, as-tu souvent fait appel au cosmos ?
Sakura : Si tu insinues que j'ai triché en sport, tu te trompes papa. Cette force me tentait mais aussi m'effrayait terriblement. Tu sais ces longues balades que je fais pour me calmer, et bien en fait je vais dans un coin tranquille où je "m'amuse" à casser des rochers. Cette sensation de puissance est tellement grisante, je me demande comment vous faites pour ne jamais l'utiliser.
Shun fut étonné de la dernière remarque de sa fille. Bien sûr Shina et lui n'avaient jamais utilisé leur cosmos devant elle. D'ailleurs quand ils le pouvaient ils allaient sur une île déserte de l'archipel et se battaient de toutes leurs forces. Cependant, ils le faisaient tout le temps exploser les nuits où il faisaient l'amour. Comment Sakura ne l'avait elle pas senti ? Il décida de faire une expérience. Il se mit à faire brûler son cosmos. Kiki fût impressionné par tant d'énergie déployée, Shina se demandait ce que fabriquait son mari, mais Sakura ne réagissait pas.
Sakura : Papa ? Tu te sens bien ?
Shun : Tu n'as rien senti ?
Sakura : Senti quoi ?
Kiki venait de comprendre ce que venait de faire Shun et décida de l'imiter. Cette fois ci Sakura se tourna et regarda ébahie le chevalier faire étalage de sa puissance.
Kiki : Il semble que bizarrement Sakura ne sente pas vos cosmoénergies respectives.
Shina : Comment est-ce possible ?
Kiki : As-tu utilisé le cosmos lors de ta grossesse ?
Shina : Bien sûr, ça m'aidait à juguler les nausées et les vomissements. Il me fallait souvent l'aide de Shun d'ailleurs.
Kiki : Je pense que Sakura a été exposée tellement à vos cosmos qu'elle en est devenue insensible.
Shina : Il y a autre chose qui me tracasse, Sakura a le physique d'une fille de son âge alors qu'elle devrait sembler plus vieille.
Kiki : Je crois que j'ai une théorie. Le cosmos seul ne suffit pas à accélérer la maturation du corps. L'entraînement physique a aussi un rôle important. Celui de Sakura bien que rigoureux n'était pas suffisant. De plus, il semble qu'elle possède le cosmos depuis sa naissance mais qu'il était endormi. Son corps n'a pas eu à s'habituer à cette brusque montée de puissance.
Shina et Shun étaient stupéfaits par le discours de Kiki. Ils avaient encore en tête le garçon espiègle qui ne pouvait rester sérieux cinq minutes.
Kiki : Vous ne vous attendiez pas à ça hein ?
Shun : Honnêtement, non.
Kiki : Je crois qu'il est temps de partir maintenant. Tes frères sont impatients de te revoir.
Shun : Kiki, pourrais-tu emmener Sakura à l'orphelinat s'il te plaît ? Je voudrais qu'elle rencontre son oncle Ichi avant de quitter le Japon.
Kiki : Mais bien sûr Shun.
Kiki tendit la main à Sakura. Celle-ci la prit et ils disparurent.
Tokyo dans l'orphelinat de le fondation Graad.
Kiki et Sakura apparurent dans une petite pièce.
Sakura : Ou sommes nous ?
Kiki : Dans la salle de téléportation, je viens souvent ici. Ichi a fait construire cette salle pour que personne ne me surprenne en train d'apparaître ou de disparaître.
La porte s'ouvrit et un fille de cinq ans avec des cheveux brun-bleu et le teint pale se jeta au coup de Kiki.
Fille : Tonton Kiki !
Kiki : Du calme Naga.
Naga : C'est qui cette fille ?
Kiki : Je te présente ta cousine Sakura, c'est la fille de ton oncle Shun.
Naga : Bonjour Sakura chan.
Sakura : Bonjour Naga chan.
Kiki : Naga, est ce que papa est là ?
Naga : Il est dans le bureau avec maman.
Kiki : Très bien, nous allons allez le voir.
Sakura suivit Kiki qui venait de mettre Naga sur ses épaules. Ils arrivèrent à une porte.
Kiki : Toc toc, c'est toison d'or.
Kiki entra sans frapper.
Ichi : Alors mon ami, qu'est ce qui t'amène ?
Kiki : Je viens te présenter quelqu'un que tu n'as pas vu depuis très longtemps.
Kiki désigna Sakura. Ichi la regardait d'un air stupéfait. Devant lui se tenait un sosie Shun.
Miho : Sakura, c'est bien toi ?
Ichi : C'est Sakura ? Elle est le portrait craché de son père, surtout avec ces vêtements.
Miho : Que nous vaut le plaisir de cette visite.
Sakura : C'est mon père qui a tenu à ce que je vous rencontre avant d'aller au Sanctuaire.
Ichi : Et bien ma chère nièce, nous avons du temps à rattraper. Je brûle de te connaître mieux.
Sakura, Ichi et Miho parlèrent des quatorze dernières années. Sakura ne parla cependant pas de Shinji. Quand tout fut dit, Kiki posa sa main sur l'épaule de Sakura et ils partirent après avoir salué le couple.