Note de Snaritt : Auteur de coeur, histoire de coeur. On peut parler d'un double coup de foudre, pour la dame et son histoire. Le genre de découverte qui entraîne des réactions en chaîne et nous ouvre également les yeux sur une partie de nous-même. En l'occurrence, l'heure d'aimer UdC fut aussi celle où je me suis enrichi d'une maturité nouvelle. C'est sans doute en partie grâce à Alaiya que j'ai appris, non pas à suivre un univers qui m'avait marqué, mais à le devancer. A l'assimiler. A me l'approprier. Tant il est vrai qu'on lit moins UdC comme une fanfiction estampillée Saint Seiya que comme une histoire signée Alaiya. C'est un pacte de confiance, une promesse de sincérité. Je ne lis plus des fanfictions, ni n'en écris plus, pour retrouver la joie initiale du visionnage de la série, mais comme un partage, l'échange d'un certain ressenti, une vision intime qui s'attache à proposer non pas le plaisir d'un souvenir mais celui d'une nouvelle découverte.

Alors pour ma première contribution à UdC, en attendant quelque chose de plus substantiel, j'ai voulu pondre quelque chose de différent dans la forme, parce que la différence c'est ce que j'ai appris en lisant du Yaiya. Quelque chose de sombre, parce que ça aussi, je ne me voyais pas associer ce genre d'ambiance à Saint Seiya avant la lecture d'UdC. Et quelque chose centré sur deux OC, pour proposer à UdC ce qu'UdC a proposé à StS.

Note d’Alaiya : La participation de Snaritt est un grand honneur pour moi, car le monsieur fait partie du top trois de mes auteurs préférés, et représente pour une grande part une qualité d’écriture que je désespère de jamais atteindre. Le style Snaritt, c’est la cour des grands, celle qu’on regarde de loin avec envie et émerveillement. Qu’il ait daigné utiliser sa plume pour UDC m’a vraiment émue et rendue heureuse. Je vous souhaite une très bonne lecture.

 

Dernière Ballade dans le Surmonde

Par Snaritt

 

Moïra, Moïra, grand-mère
Déliquescente et cauteleuse,
Epuisée par ses chimères,
Marionnettiste doucereuse
Qui d’une main capricieuse
Tiraillait les fils du destin…
N’entends-tu pas ma voix mielleuse ?
Ton monstre aspire à son festin…

Moi, né de la chair de ta chair,
Ta descendance scandaleuse,
Le fruit des impulsions primaires…
Tu m’as refusé tes berceuses,
Mais pas ta rouerie insidieuse
Pour que je serve tes desseins !
Moi, ta création malheureuse,
Ton monstre aspire à son festin…

Moïra, Moïra, la mer
Evanescente et cotonneuse
Du surmonde déjà enterre
L’érubescence douloureuse
De tes méninges cancéreuses…
Je suis là, ton doute intestin,
Ma haine, fausse vertueuse !
Ton monstre aspire à son festin…

Tu désirais Rachel rageuse
Pour qu’elle affronte son destin,
Elle sera ma proie délicieuse,
Ton monstre aspire à son festin…

 

FIN