Chapitre 11
Après s’être remis bien convenablement dans son fauteuil et que les enfants se soit versé un verre de limonade, le Grand Pope allait reprendre sa lecture quand une voix l’arrêta. Tournant son visage vers cette source, il ne put s’empêcher de laisser un sourire se dessiner sur son visage, caché sous son masque.
─ Oui, Mû, qu’y a-t-il ?
Devenant rouge pivoine, le futur Bélier n’osait plus parler, ses compagnon ayant tourné leur visage vers lui et le fixant de leurs grands yeux.
─ Heu… commença celui-ci, ne sachant pas aller plus loin.
─ Oui ? Redemanda le Pope, un peu ennuyé par sa timidité.
Le Pope savait aussi que sa timidité était due a son entraînement. Se faisant entraîner dans les montagne de Jamir, il n’avait jamais rencontré qui que se soit si ce n’était que son maître. Dès qu’il voyait une personne étrangère, il s’immobilisait et ne prononçait plus un seul mot.
Se baissant pour le pousser à poser sa question, il n’eut pas le temps de faire quoi que ce soit que le jeune atlante recevait une claque à l’arrière de la tête par le jeune Cancer.
─ Eh quoi, tu vas la poser ta question ?
Le toisant d’un regard noir, le jeune Cancer croisa les bras tout en le regardant fixement, lui montrant par la même occasion que, s’il ne parlait pas, il y aurait de la casse.
Le jeune Bélier, saisi par une peur sans bornes, prit une teinte blanc nacré et n’osa plus du tout bouger. Le Cancer, sur le point d’exploser, se leva dans sa direction mais se retrouva entraîné vers le bas, ses fesses retombant durement sur le sol. Tournant son visage vers son bras droit, il y vit une main et il se mit à suivre le chemin du bras jusqu'à rencontrer le regard de la personne qui avait osé le remettre à terre.
Son visage rencontra un regard bleu, d’une intensité puissante, montrant un caractère fort et impénétrable. La cascade de cheveux bleu azur qui retombait sur ses épaules et dans le bas de son dos montrait que l’un des Gémeaux n’était pas très content de la réaction du Cancer. Quand leurs deux regards se croisèrent, un duel d’éclairs se mit à flotter dans l’air entre les deux combattants.
Se levant d’instinct, Saga se plaça entre eux et commença à arranger les choses, son regard doux allant de l’un a l’autre. Pendant que Saga les calmait, le Pope put voir, sans bouger sa tête, ce qui risquait de le tromper sur ce qu’il regardait, Aioros se lever et s’accroupir devant le jeune atlante.
Etant trop loin pour entendre les paroles du jeune Sagittaire, il vit le jeune Bélier reprendre des couleur et une confiance en lui et il finit par poser sa question une fois que Aioros se fut réinstallé a sa place et que les deux Gémeaux et le Cancer eurent fini de leur côté.
─ Grand Pope… commença Mû, plus confiant, vous avez dit que c’était le journal du premier Pope… cela veut-il donc dire qu’il y en aurait plusieurs ici ?
─ On dirait que ton maître a vu juste, petit Bélier ! Lui répondit-il, amusé. C’est exact. Ici, il y a tous les journaux intimes de chaque Grand Pope de l’histoire, qui donnent des conseils ou expliquent l’histoire de toutes leurs vies afin d’aider les Popes qui les suivront et feront de même.
─ Y a-t-il eu beaucoup de Grand Pope ? Demanda le jeune Capricorne, les yeux brillant de curiosité.
─ Beaucoup… je ne dirai pas ça. Le plus souvent, le Pope est là d’une guerre sainte à la suivante, deux cents ans après. Mais certains Popes mouraient dans ce laps de temps et donc, un autre reprenait le service de l’ancien.
─ Y a-t-il eu beaucoup des remplacements de ce genre ? Demanda Camus, la voix froide comme à son habitude.
─ D’après ce que j’ai pu lire dans le registre des Popes, seulement cinq fois.
─ Ha, quand même ! Lâcha le Cancer, excédé.
─ Bon, nous allons arrêter là les questions et nous lancer dans la suite du livre, si vous le voulez bien les enfants…
─ Oui ! Répondirent-ils tous en chœur.
Au moment où le Pope allait reprendre sa lecture, il vit le Cancer entrain de maugréer des insultes en italien et ne put s’empêcher d’en reconnaître un dans le livre au moment ou il allait commencer à le lire.
─ Tu sais, jeune Cancer, sortir une insulte alors que je suis en train de lire le journal du premier Pope qui est de la même origine que toi n’es pas une bonne chose. Étant donné que je lis ce livre, c’est que je connais la langue alors, si tu pouvais baisser d’un ton et ravaler tes insultes, ce serait très aimable a toi… se contenta de dire le Pope d’un ton jovial.
Baissant la tête de honte, le Cancer finit par se résoudre à écouter le début de la suite de l’histoire, laissant les autres plonger dedans comme lui-même l’imaginait.