Chapitre 21

 

Athéna regardait toujours Ganymède. Celui-ci posa les yeux sur son bracelet et sourit.

- Alors? demanda Saori avec impatience. Où as-tu eu cette épée?
- C'est un cadeau, répondit Ganymède d’un ton léger.
- De qui? Il est tout bonnement impossible que vous possédiez des épées des Ténèbres. Elles ont toutes été détruites!
- C'est exact! Ces modèles sont beaucoup plus récents.
- Qui vous les a données?
- La personne qui les fabrique.
- C'est impossible! Les épées des Ténèbres originales ont été forgées au Tartare il y a plus de 10 000 ans!
- Je me demande qui peut être cette personne qui vit au Tartare et qui a suffisamment de temps libre pour forger 6 épées comme celle-ci?

Ganymède haussa les épaules et s'éloigna. Athéna resta pensive un instant.

- Six? fit une voix à côté d'elle.
- C'est bien ce que je pensais… murmura Athéna. Canon, ils nous ont menti! Il y a bien 6 chevaliers divins de l'Olympe.
- Et le sixième est leur espion chez Cronos!
- Oui! Et il m'a sauvé la vie…


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- Je me demande qui peut être cette personne qui vit au Tartare et qui a suffisamment de temps libre pour forger 6 épées comme celle-ci?

Tartare sourit. Il passa la main devant son miroir et l'image disparut. Athéna avait vraiment des questions idiotes parfois! Les premières épées des Ténèbres qu'il avait forgées avaient été détruites lors de la Grande Guerre par les Olympiens. Chose qu'il avait eu du mal à digérer mais qui, en fin de compte, était compréhensible. A l'époque où il les avait fabriquées, il ne pouvait pas savoir que Cronos se les approprierait!

Lorsque les chevaliers de l'Olympe lui avait demandé de leur faire d'autres épées des Ténèbres, il avait accepté sans hésiter. Forger ces 6 épées l'avaient pas mal occupé et il était plutôt fier du résultat. Il avait même fait des améliorations pour les besoins des chevaliers!

Tartare se leva de son trône puis parcourut la salle avec impatience. Ce serait bientôt son tour d'agir!


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- Canon! dit Daichi en s'avançant. Quelqu'un vient…

Canon regarda le jeune homme. Ce dernier avait un air las et les yeux tristes. Ses mains étaient encore couvertes du sang d'Ushia, mort en protégeant sa déesse… Le chevalier du Bouvier laissa Athéna au bon soin de Shô et de Shun et il suivit Daichi. Il vit deux silhouettes s'avancer vers eux. L'un d'eux tenait quelque chose dans ses bras. Canon parvint à voir à quoi ressemblaient les deux hommes. Des jumeaux? Sauf les cheveux. Il vit plusieurs ombres fondrent sur les deux silhouettes. L'homme aux cheveux noirs protégea celui qui avait les bras encombrés. Canon vit alors Ganymède s'élancer sur leurs assaillants, l'épée à la main. Canon ne réfléchit pas plus, ne pensant même plus à sa blessure et alla aider le chevalier de l'Olympe, suivi de Daichi.

Ganymède avait repéré le lieutenant. Il ne pouvait pas l'approcher sans mettre en danger les deux hommes entre eux. Canon et Daichi le rejoignirent. Les guerriers se précipitèrent sur eux. Il abattit un autre guerrier et s'approcha du lieutenant. Mais ce dernier l'avait vu et réussit à contenir son attaque et à le frapper. Ganymède entendit un bruit métallique et regarda ce qui était tombé. Il fut horrifié de constater qu'il venait de perdre le bracelet du sixième chevalier de l'Olympe. Il lâcha son épée qui redevint un bracelet sur son poignet et se précipita vers celui qui était à terre. Mais le lieutenant fut plus rapide. Après avoir compris de quoi il s'agissait, il l'avait prestement ramassé. Il leva alors la tête vers Ganymède avec un regard de triomphe. Il vit alors le sourire triste du chevalier de l'Olympe.

- Ne jamais ramasser un objet quand on ne sait pas le danger qu'il représente!

Le lieutenant vit la main qui tenait le bracelet se réduire en poussière. Quelques secondes plus tard, un petit tas de poussière noire remplaça le lieutenant. C'était l'une des modifications faites par Tartare. Seuls les chevaliers divins de l'Olympe pouvaient toucher les bracelets. Ganymède se pencha et ramassa le bracelet et le mit à son poignet gauche. Comme ça, il était sûr de ne pas le perdre à nouveau! Sinon, son ami l'aurait étripé! Iphitos arriva à ce moment et regarda les deux hommes.

- Salut Geamhradh! dit-il en serrant la main de l'homme aux cheveux noirs. Samhradh! - Il fit un signe de tête en direction du deuxième.
- Que la journée te soit agréable, Arme de la justice, répondit Samhradh en inclinant la tête.
- Décidément, c'est de famille, grommela Iphitos.

Les deux hommes sourirent et suivirent les chevaliers de l'Olympe vers l'endroit où étaient leurs forces. L'homme aux cheveux blonds posa alors la main sur le dos du petit garçon qu'il tenait dans ses bras.

- Il est temps de se réveiller, mon jeune ami.

Ermaion bâilla à s'en décrocher la mâchoire puis il se frotta les yeux. Il regarda autour de lui, un peu déboussolé.

- Papa! s'écria-t-il en voyant Canon.

Samhradh posa délicatement le garçon à terre. Celui-ci se précipita vers son père qui le prit dans ses bras.

- Quelle scène touchante! s'exclama Geamhradh.
- Notre frère n'est point là? demanda Samhradh.
- Il est dans le coin, répondit Ganymède. Je vais l'appeler.

Shaka et Mû échangèrent un regard puis haussèrent les épaules.

- C'est bizarre qu'Ermaion ait réussi à dormir avec tout ce bruit! remarqua Iphitos.
- Il m'a parut plus sage qu'il ne voit point cette scène, répondit Samhradh en désignant le lieu où ils s'étaient battus.
- Tu as eu raison.

Dana ne tarda pas à arriver avec Foghar. Son fils se jeta immédiatement dans ses bras. Foghar s'élança sur Geamhradh et Samhradh et les serra dans ses bras avec une vigueur surprenante pour de si frêles bras.

- Vous n'êtes pas blessés! Quel soulagement!

Geamhradh et Samhradh sourirent à Foghar. Ils se mirent alors à parler une langue inconnue aux sons très musicaux.

- Qu'est ce qu'ils disent? demanda Atria à Ganymède.
- Désolé mais je ne parle pas l'elfique!
- Tu veux dire que ce sont les frères de Foghar? demanda Mû.
- Oui. Au même titre qu'Earrach.

Elestre écouta son fils lui raconter ses aventures, Canon à ses côtés. Elle était heureuse qu'il aille bien. Geamhradh et Samhradh s'approchèrent d'eux et s'inclinèrent.

- Nous allons prendre congé. Nous pensons qu'il serait plus sage d'emmener le jeune garçon au Maître des Profondeurs.
- C'est la meilleure des choses à faire, Geamhradh, approuva Dana.
- Mais je veux rester avec vous, moi! s'écria Ermaion.
- On ne discute pas!
- Une minute vous deux, cria Iphitos - Les deux elfes se tournèrent vers lui - Vous avez un peu de temps… par hasard?
- Je ne suis point d'accord avec l'idée que tu sembles avoir eue, intervient Foghar en fronçant les sourcils.
- Mais, je suis sûr que Geamhradh voudra bien nous aider! Et puis, comme ça, on aura pas à te changer les cheveux! Dana, emmène ton fils en sécurité au palais de Tartare et reviens avec notre ami… et n'oublie pas la peinture!

A contre cœur, Ermaion embrassa son père puis prit la main de sa mère. Ils disparurent immédiatement.

- Cette technique est vraiment impressionnante! fit remarquer Orphée.


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Allan avait les mains enchaînées au-dessus de lui, les jambes reposant mollement sur le sol froid de sa prison. Il essaya de relever la tête mais une douleur lancinante lui martela le crâne. Il sentait un liquide poisseux coller à ses cheveux. La porte de la cellule s'ouvrit.

- Redressez-le, ordonna une voix.

Une grosse main s'approcha de sa tête et tira sur ses cheveux pour que sa tête soit droite. Avec difficulté, Allan posa les yeux sur l'homme en face de lui.

- Tes complices ont eu de la chance, dit Cronos d'une voix calme.
- Je ne vois pas de quoi vous parlez, répondit d'une voix faible mais ferme.
- Je suppose qu'en tant que chevalier de l'Olympe, tu n'as pas peur de moi…
- Je…
- Silence! rugit Cronos puis d'une voix de nouveau calme, je vais donner une leçon à toi et à ces prétentieux qui te servent d'amis. Ils vont tous mourir après avoir été torturés par mes soins… Quel dommage que tu ne sois plus là pour voir ça mais je préfère ne pas prendre de risque. Je voulais juste que tu saches ce que je leur réservais! Philéas!

Le général entra dans la cellule. Sur un signe de Cronos, il enleva un de ses gants laissant paraître une main verdâtre striée de rouge. Allan pâlit et tenta de se libérer. Philéas posa sa main sur le vissage de l'ancien général. Les yeux d'Allan se révulsèrent et il fut pris de convulsions. Puis il arrêta de bouger, son beau visage défiguré par le poison injecté par Philéas. Cronos sourit en voyant le corps d'Allan pendre lamentablement aux chaînes. Il se retourna, faisant voler ses longs cheveux blancs puis sortit de la cellule. Philéas remit lentement son gant.


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Athéna et Poséidon s'approchèrent des Nibelungens. Ceux-ci parlaient entre eux dans un dialecte guttural dont certains mots ressemblaient à des grognements. Andvari s'interrompit dans sa tirade et désigna à l'un des nains aux cheveux et à la barbe noir les deux divinités qui attendaient près d'eux.

- V'là les grands chefs! dit Andvari d'un ton méprisant.

Son camarade tapa sur la tête d'Andvari avec sa lourde épée et le foudroya du regard. Andvari rentra la tête dans les épaules et recula précipitamment.

- Veillez pardonner les paroles impolies de mon frère, dit alors le compagnon d'Andvari aux deux Olympiens.

Il leur fallut un moment pour se remettre de leur surprise à ces paroles pleines de délicatesses.

- Mon nom est Mion. Je vais vous présenter notre chef.

Il les conduisit devant le plus grand de tous les nains. Le chef des Nibelungens portait une peau d'ours noir qui faisait ressortir sa barbe et ses cheveux roux. Il écoutait ses hommes parler d'un air satisfait, appuyé sur la hache qu'il avait utilisé pour se battre. A l'approche de Mion, il fit taire ses hommes et attendit.

- Je te salut, Nibelung notre chef, dit Mion en s'inclinant.
- Cesse tes simagrées. Qui m'amènes-tu là?
- Ce sont les Olympiens, Athéna et Poséidon.
- Ah! bien! Je tenais à vous remercier pour l'anneau! Brokk l'a enfin détruit. Il nous donnait vraiment mauvaise réputation! Sinon, nous sommes assez satisfaits de la bataille…


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- Il fait noir ici! protesta Ermaion en s'accrochant à la main de sa mère. Je veux pas rester ici, maman!
- Ne fait pas de caprices. Tartare est une personne très gentille. Tu verras!
- Ça dépend avec qui! dit une voix venant de nulle part.

Les portes s'ouvrirent devant eux. Ils entrèrent dans une pièce magnifiquement décorée. Un homme, tout de noir vêtu, était assis sur un trône, une jambe négligemment passée au-dessus de l'accoudoir.

- Je te présente Tartare! - Ermaion fit la mou - Ne t'inquiète pas! Tout ira bien! - Elle serra son fils dans ses bras puis se tourna vers Tartare - Je viens te chercher pour… tu sais quoi. Earrach peut le garder en attendant?
- Bien sûr.
- J'oubliais! Et la peinture?
- Il n'était pas très heureux de me la donner mais je l'ai!


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Geamhradh était assis sur un arbre déraciné. Accroupi devant lui, Foghar dessinait sur son visage des dessins compliqués avec le petit pot de peinture qu'Elestre avait ramené. Elle était revenue avec un vieil homme voûté qui s'appuyait sur sa canne.

- Je suis étonné que le Très Puissant vous ait donné de la peinture sacrée, dit alors Samhradh.
- Ça n'a pas été facile, répondit le vieillard, mais je me suis montré convainquant.

Foghar se recula et regarda son œuvre d'un œil critique. Il se retourna vers Samhradh pour avoir son approbation. Celui-ci hocha la tête.

- Ces dessins me disent quelque chose, murmura Nibelung.
- Votre idée a du bon, admit Geamhradh, mais jamais le Maître du Temps ne me confondra avec le Très Puissant.
- T'inquiète, intervient Iphitos, Gany va t'arranger ça!

Ganymède s'avança. Il concentra son énergie puis approcha ses mains du visage de Geamhradh. Son visage s'allongea sensiblement, son teint s'éclaira jusqu'à être d'un blanc laiteux et ses oreilles devinrent pointues.

- On dirai un elfe noir!
- C'était le but recherché, Nibelung, dit alors Iphitos. Et en plus, pas n'importe quel elfe! Je vous présente Ivaldi, le Très Puissant!
- Et ce sont les dessins de guerre des Elfes noirs? - Foghar hocha la tête.
- Il faudrait changer la coiffure, intervint le vieillard.


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Les guerriers de Cronos attendaient les chevaliers d'Athéna sur la plaine. Les forces d'Athéna avancèrent. Ils marchaient lentement pour permettre aux renforts d'arriver et aussi pour que Cronos puisse reconnaître le vieillard et l'elfe noir qui les accompagnaient.

Cronos regardait la scène à travers les yeux de ses guerriers. Il se leva furieux en voyant deux personnes qui n'auraient pas dû être là. Il détestait les Elfes. C'était l'une des races qu'il avait prévu d'exterminer dès qu'il aura repris le pouvoir. Mais s'ils avaient décidé de s'allier à Athéna, ça risquait de se compliquer. Même s'ils n'aimaient pas la violence, ils étaient de redoutables combattants, du moins les elfes noirs. Mais il restait une chance... Puisque le vieillard était là, cela signifiait que les elfes étaient encore au Tartare. Il fallait les empêcher de venir sur l'île.

- Philéas! appela-t-il - Le petit homme masqué s'avança - Prend tes hommes et ceux de Tinidor et allez au Tartare arrêter les elfes. Il ne faut pas qu'ils viennent ici.


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Le vieillard et Geamhradh avançaient au milieu des rangs d'Athéna, Dana à leur côté. Le vieil homme s'arrêta soudain.

- Bingo! s'écria-t-il. Elestre, ramène-nous à mon palais. Cronos a mordu à l'hameçon!

Dana hocha la tête. Elle prit les deux hommes par le bras et les emmena dans le palais de Tartare. Le vieillard lâcha sa canne et se redressa. Ses cheveux se mirent à noircir et à s'allonger jusqu'à atteindre ses pieds.

- Maman! s'écria Ermaion.
- Je dois repartir! Ne fais pas de bêtises - Elle embrassa son fils sur la joue puis salua les trois frères de Foghar avant de se retourner vers Tartare - Je t'interdis de lui faire boire de ton café!


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- Comment ça des renforts? s'écria Cronos.
- D'après leurs tenues, il y a non seulement les Archers d'Artémis mais aussi les gardes de Viracocha, ceux d'Horus et ceux de Sobek, Maître, l'informa Médéric.
- Ils commencent à m'énerver! Très bien, on va faire quelques petits changements!


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Diego se battait de tout son cœur. Revoir Viracocha lui avait redonné des forces et du courage. Il réussit tant bien que mal à s'approcher de son dieu pour le couvrir.

Viracocha sentait la présence de Diego à côté de lui. Cela lui enlevait un gros poids. Cela faisait longtemps qu'il ne l'avait pas charrié en utilisant le comportement qui mettait les nerfs de son garde à rude épreuve. Après cette guerre, il pourrait reprendre son petit jeu qui amusait tellement Athéna! Il s'avança à la rencontre du lieutenant devant lui et le combat s'engagea.

Thomas se battait avec fureur. Même s'il avait toujours donné l'impression d'être excédé par la maladresse de Niven, celui-ci était l'un de ses meilleurs amis et sa mort l'avait mis dans une fureur noire. Jin était plus modéré dans sa colère mais il tuait les guerriers de Cronos avec un sang froid terrifiant.

Les guerriers cessèrent de se battre et s'alignèrent devant leur ennemis. Les rangs s'écartèrent pour laisser passer le Général Médéric. Le regard froid, il parcourut le champ de bataille. Les pertes étaient importantes dans les deux camps. Il tendit la main sur le sol. Un grand tremblement secoua toute l'île. Lorsqu'il se fut calmé, Médéric ne prononça qu'un seul mot et les guerriers se jetèrent de nouveaux sur les forces en face d'eux. Médéric ne bougea pas.

Canon courait vers le Général. Il voulait prendre sa revanche. Il dut s'arrêter brusquement et se protéger contre l'attaque d'un lieutenant. Il lança un coup d'œil furieux vers Médéric. Il put le voir engager le combat avec Iphitos.


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Ermaion riait. Tartare lui avait montré les merveilles de son palais. Le petit théâtre animé était tout bonnement adorable.

- Comment ça marche?
- C'est assez compliquer… Et puis savoir comment marche un objet lui enlève toute sa magie!

Ermaion regarda le jeune homme accroupis à côté de lui et lui sourit. Tartare se redressa et fronça les sourcils.

- Qu'est-ce qui se passe?
- Rien.
- C'est parce que je suis petit que tu dis ça? - Tartare sourit, amusé par la perspicacité du garçon.
- Pour être franc avec toi, une bataille à lieu dans mon royaume. Il semblerait que quelqu'un trouve amusant de briser le sol.
- Ça te fait mal?
- Ce n'est pas forcément agréable. Je vais arranger ça, si tu me le permets.

Ermaion hocha la tête. Tartare avança un miroir devant son trône puis s'assit dans sa position préférée. Ermaion se plaça discrètement à côté de lui pour pouvoir regarder ce qu'il faisait. Tartare passa la main devant le miroir. Un homme trapu qui portait un masque hideux s'évertuait à frapper la moindre parcelle du sol.

- A ton avis, que devrais-je faire pour qu'il cesse de m'enquiquiner? demanda Tartare à Ermaion.
- Tu devrais lui montrer qu'il n'a pas intérêt à t'ennuyer! Mon oncle Milo m'a toujours dit que l'intimidation était aussi efficace qu'un bon coup de poing!
- Quelle personne avisée ton oncle!
- C'est pas vraiment mon oncle mais c'est comme si il l'était.


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Canon se plaça à côté d'Iphitos.

- Laisse-le moi, lui dit-il.

Iphitos regarda Canon, contrarié puis il posa les yeux sur Médéric et haussa les épaules. Il laissa Canon face au Général et attaqua le premier guerrier qui lui tomba sous la main. Médéric eut un sourire ironique. Il essuya le sang qui coulait de la blessure faite par Iphitos.

Viracocha se battait avec un lieutenant. Il ne vit qu'au dernier moment un second lieutenant foncer sur lui. Aux prises avec le premier, il ne pouvait rien faire. Le second lieutenant leva son épée. Diego s'effondra en la recevant en plein cœur. Les deux lieutenants s'éloignèrent en souriant. Viracocha reçut son garde dans ses bras. Il était mort.

Viracocha n'était pas très puissant pour un dieu et cela avait beaucoup intrigué Athéna. En voyant son ami inerte dans ses bras, le dieu se mit à hurler. Ses yeux s'embrasèrent et une force gigantesque émana de lui. Les deux lieutenants reculèrent. Les combattants autour de lui cessèrent de se battre. Viracocha pointa un doigt vers les deux lieutenants et ceux-ci furent pulvérisés.

Médéric regardait la scène avec indifférence. Canon profita de l'inattention du Général pour lancer son "Galaxian Explosion". Médéric l'évita facilement sans regarder Canon.

- Il me semble que l'un de tes compagnons soit en difficulté.

Canon tourna son regard dans la direction où regardait le Général et vit Dylan qui peinait à se relever tandis qu'un lieutenant s'avançait sur lui. Indécis, Canon regarda de nouveau Médéric.

- Ne t'inquiète pas pour moi, lui dit le Général, je vais reprendre le combat que tu as interrompu.

Canon remarqua qu'Iphitos s'avançait vers eux. Il lui fit un signe de tête et alla aider Dylan.


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Philéas obéissait aux ordres de Cronos en détruisant le sol du Tartare. Son Maître n'avait pas apprécié l'intervention de Tartare dans ses affaires et souhaitait le lui montrer. Les guerriers affrontaient non seulement des Elfes mais aussi des Trolls et d'autres êtres étranges. Philéas se demandait s'ils étaient tombés dans un piège ou s'ils avaient empêché ces renforts de rejoindre les chevaliers d'Athéna. Il leva une nouvelle fois le bras pour frapper le sol lorsqu'une voix retentit.

- Si tu continue ton petit manège, j'interviens dans cette guerre de façon plus significative - Le sol se souleva pour former deux bras qui engloutirent trois de ses guerriers - Vu?

Philéas baissa le bras. Il valait mieux ne pas insister.


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Le Général Médéric avait disparu subitement et les guerriers de Cronos se replièrent vers l'intérieur de l'île. Iphitos essuya la sueur qui perlait sur son front et avança de quelques pas.

- Je n'aime pas ça… commença Iphitos.
- Quoi? demanda Seiya. Il est évident qu'ils ont pris peur!
- Tu crois? Je n'avais pas spécialement l'impression qu'on avait l'avantage.

Dana apparut juste devant eux et ils firent un bon en arrière. Iphitos porta la main à son cœur.

- Mais t'es pas bien! Combien de fois je t'ai dit de pas faire ça?
- Un bon milliard de fois, pourquoi? - Iphitos la foudroya du regard.
- Bon, alors? Qu'est ce que tu fais là? A part te payer ma tête!
- Je venais t'informer que les guerriers de Cronos se sont tous repliés.
- Je te remercie! J'avais pas remarqué! Hum… Je n'aime pas ça du tout… Bon, on les suit. Dit aux autres qu'on fonce sur le temple. Je sais pas ce qu'ils mijotent mais ça ne me dit rien qui vaille…


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Jin était assis près d'Aioros qui s'appliquait à lui bander le bras. Le chevalier d'or semblait s'être remis de la perte de son disciple. Ils virent Dana apparaître près de Foghar qui parlait avec le chevalier du Bélier. Ils se levèrent et allèrent les rejoindre.