Chapitre 09 : Tue moi ou aime moi: telle est la règle

 

Fondation des Kido…

-« Shyriu, Hyoga !! Vous voilà enfin !! Avez-vous du nouveau ? »

La princesse se tenait assise sur la terrasse du manoir familial. C’est avec joie qu’elle accueillit les deux chevaliers qui étaient partis enquêter en Chine et en Sibérie. Hyoga raconta ce qu’il avait entendu de la bouche du maître Cristal, peu avant son décès. Il avait été contraint de l’éliminer après avoir constaté qu’il était inutile de le raisonner. Visiblement, quelqu’un lui avait jeté un sort puissant qui lui avait embrumé l’esprit. Il semblait animé d’une folie meurtrière qui ne trouverait l’apaisement qu’après la mort de son disciple. Pour couronner le tout, Hyoga avait dû se débarrasser des sbires que le Pope avait installé sur place, dans le but de lui ériger un autel divin. Des centaines d’habitants étaient morts des suites de leur travail acharné, dans la neige et le froid. Il avait donc fait justice…

Saori écoutait attentivement, partagée entre la crainte et l’étonnement. Puis ce fut au tour de Shyriu. Il lui expliqua que son vieux maître surveillait de près tout ce qui se tramait au Sanctuaire. Il avait senti lui aussi une étrange cosmo énergie, différente de celle de l’ancien Pope. Il en déduisait que quelqu’un d’autre avait prit sa place, mais le seul moyen de s’en assurer, était de retrouver des indices. L’ancien Pope avait très bien pu être assassiné… Shyriu ajouta de façon évasive qu’il soupçonnait son maître d’en savoir plus qu’il ne voulait en dire, mais qu’il taisait le reste car le moment n’était pas encore venu. Après un long moment de silence, Saori décida de planifier leur départ pour le domaine sacré. Toute cette violence devait cesser, et vite !.

 

----------------------------------------

Baie de Tokyo…

Marine était satisfaite d’avoir rencontré Saori. Elle était bel et bien la réincarnation d’Athéna et avait promit de ne rien dire à Seiyar, au sujet de leur entrevue. Elle avait reçu des soins, c’est donc les bras couverts de bandage qu’elle se rendit en direction du port, où un navire spécialement affrété par la princesse l’attendait pour la ramener en Grèce, selon son désir. Cependant, un froid intense s’imposa à elle, au moment où elle allait embarquer. Un éclair lui traversa l’esprit…

-« Un danger… Seiyar !! … quelqu’un cherche à se débarrasser de Seiyar !!… »

Elle attendit un instant et la sensation se modifia. Elle sentit une autre présence… bien plus familière celle là. Un cosmos chaud et protecteur… un appel au loin, qui résonna droit dans son cœur.

-« Aiolia !!!! il serait ici ?? mais c’est impossible !»

Elle courut aussi vite qu’elle put. Son instinct la guida jusqu’à une clairière, proche d’un établissement tranquille où elle aperçut du personnel en blouses blanches, allant et venant. Un hôpital !... Seiyar était probablement ici…

Un bruit la fit sursauter. Elle se retourna et se mit en garde instinctivement. Son regard se fit plus vif. Il lui sembla distinguer quelque chose dans la nuit. L’ombre avança d’un pas sous la lumière de la lune. Une silhouette grande et svelte se dessina progressivement. Elle distingua un visage léonin aux proportions harmonieuses. Ses derniers doutes furent balayés comme feuille au vent. Pourtant elle n’arrivait pas à bouger, tant les battements de son cœur se faisaient désordonnés.

La silhouette s’avança et s’empara de son poignet, à la vitesse de la lumière. Elle fut attirée contre quelque chose de chaud et accueillant. Le chevalier enfouit son visage dans le creux de sa nuque un peu brusquement, comme s’il avait attendu ce réconfort pendant une éternité, et respira l’odeur de sa peau. Sa voix grave résonna contre elle dans un murmure. Le souffle chaud caressa sa chair sur un point sensible. Elle frissonna.

-« Je t’ai cherché partout !! J’ai cru qu’ils t’avaient tuée !!! J’étais fou d’inquiétude!!... Marine… »

Troublée par le geste, elle se laissa aller, savourant pour la première fois le contact exquis de son corps contre celui du chevalier. Elle ferma les yeux et se sentit profondément apaisée.

-« J’ai cru que je ne te reverrais jamais moi non plus. Je ne pouvais pas rentrer au Sanctuaire, plus maintenant ! Mais que fais-tu ici ?... C’est une folie !! »

Il s’écarta un peu d’elle et posa ses mains sur ses épaules, fixant son masque avec intensité.

-« Si tu savais ce qui se passe là bas… En fait, j’ignore totalement quelle décision prendre. Il semble que mon frère continu de perturber les plans du Pope, même par delà la tombe ! J’ai dû lui promettre de ramener la tête de Seiyar pour pouvoir venir te retrouver. Il est persuadé de ma fidélité. Lorsque je suis allé au palais, Milo était déjà là… je n’aurait jamais cru que les chevaliers d’or seraient manipulés de la sorte !!»

Il ponctua ses paroles d’une caresse sur la joue de la jeune femme. Elle dissimula un soupir de satisfaction, à l’abri derrière le métal. Elle lui répondit calmement, sentant qu’il était dans un état de grande agitation intérieure...

« Le Pope est contre la justice, il n’est plus celui qu’il était. Quelque chose a changé chez lui, nous le savons parfaitement toi et moi… depuis que l’armure d’or est revenue au sanctuaire, plus personne ne peu l’approcher. Il est devenu distant et cherche à utiliser tous les moyens possibles et imaginables pour mener à bien ses ambitions. »

Il chercha à lire dans les pensées de Marine… avant de poursuivre.

« Tu as été bien informée… d’après lui ton ancien disciple serait à la tête d’une rébellion destinée à faire chuter le Sanctuaire… ils veulent se servir de l’armure… mais c’est celle d’Ayoros, un traître à leurs yeux !!. Pour quelles raisons ?!!... et cette femme qui prétend être Athéna !... je suis fatigué de ces tensions inutiles. Les valeurs d’autrefois n’existent plus. Rien ne semble plus compter à leurs yeux, que les faveurs du Pope et les privilèges qu’ils peuvent en tirer !! Est-ce cela la chevalerie ???!!! ».

Marine ne su quoi répondre. Elle le vit balayer l’air de son bras avant de se figer dans la nuit. Son amour pour Aiolia était fort. Elle en prit tout à coup conscience. Elle connaissait aussi l’étendue de ses colères. En tant que femme chevalier, elle ne pouvait en faire étalage sous peine d’être rejetée ou pire… renvoyée du Sanctuaire. Mais au point où elle en était !!. Plutôt mourir que de ne pas aimer cet homme là !.

Pourtant, le fait qu’il eut émit des doutes sur Saori commençait à l’effrayer. Elle se dit que le Pope était très fort dans le domaine de la manipulation. Il avait le don de glisser dans les esprits le doute, générateur de violence et au-delà, de la guerre. Que pouvait-elle faire, à part plaider la cause des guerriers d’Athéna ? La situation s’avérait plus compliquée que prévue. Qui choisirait-elle si une guerre sainte éclatait ? Son disciple ou l’homme qui faisait battre son cœur ?  Un choix difficile.

Aiolia ferma les yeux, afin de calmer la rage qui l’habitait. Il regretta immédiatement son emportement, surtout en sa présence. De plus elle n’y était pour rien. Il s’avança vers elle d’un air désolé et la prit dans ses bras à nouveau, la serrant contre lui comme un enfant prit en faute. Elle passa ses bras autour de son torse, fermant les yeux pour faire le point. Il joua avec une boucle rebelle, échappée de son épaisse chevelure.

-« A quoi penses-tu ? »

Plusieurs minutes s’étaient écoulées, sans qu’elle ne s’en aperçoive, ce qui éveilla la curiosité de son compagnon.

-« Je suis inquiète tout comme toi, mais quelque chose cloche, on ne nous dit pas tout… tu connais Seiyar aussi bien que moi. Il n’est pas un traître et pour avoir rencontré Saori aujourd’hui, je sais qu’il se bat pour la justice. Cette femme, je suis persuadée qu’il s’agit de l’enfant que ton frère a sauvée il y a treize ans. Mais le Pope, pour je ne sais quelle obscure raison, s’entête à vouloir affirmer le contraire et ce qui est plus grave, il cherche à utiliser votre caste pour mener la sale besogne, pendant que lui est en Grèce, en sécurité au sein de son palais ! Shaïna a tenté de me tuer, elle va encore chercher à se venger de Seiyar… pas plus tard que tout à l’heure, juste avant ton arrivée, j’ai sentis sa présence !! »

-« Si vite ?!! Elle est ici sur ordre du Pope... Il lui a demandé de tuer ton disciple. Je suis censé l’éliminer si elle échoue… réjouit toi, c’est Milo qui aurait dû être ici ! »

-« Et tu ferais une chose pareille !!!!? Toi ?!!! »

-« Tu sais bien que non !!. J’ai simplement  besoin de voir  certaines choses par moi-même. Si je dois agir pour purifier le sanctuaire, avec l’accord de mes compagnons ou sans… je le ferais. Mais avant je dois m’en assurer seul. J’ai confiance en toi Marine… ton choix sera le mien !…»

Elle le fixa et décida de faire une chose qu’elle n’avait jamais envisagée auparavant. Elle ôta délicatement son masque, ce qui étonna le jeune homme. Il n’osa pas la regarder mais elle s’approcha de lui et posa une main sur sa joue. Elle sentit un frisson le parcourir de part en part. Il hésita pendant une fraction de secondes, puis finit par la regarder. Il découvrit un visage harmonieux, une paire d’yeux d’un bleu azuréen, magnifiques perles scintillantes fixées sur lui avec tendresse. Des joues belles à croquer, le tout encadré par des boucles épaisses aux reflets roux. Des lèvres pleines et bien dessinées, douces probablement… Il fut incapable de détacher son regard… sa beauté dépassait même les souvenirs qu’il conservait d’elle… mais depuis combien d’années ?... Il sentit une vague d’inquiétude la traverser.

-« Marine ??… »

-« Si ça peu répondre à ta question… »

-« … »

-« Qu’il t’arrive malheur est bien la dernière chose que je souhaite. Tu comptes autant à mes yeux que Shaïna compte pour Cassios… ou que tu comptais pour ton frère. Je redoute cette guerre. Si elle devait avoir lieu, rien ne serait jamais plus comme avant. Et je sens que si je ne le fais pas tout de suite je n’aurais plus jamais l’occasion de te le dire… »

-« Je t’écoute… »

-« De te dire à quel point je tiens à toi »

Elle le regarda dans les yeux avec intensité, surmontant son trouble avec difficulté.

-« Tu trembles… Je t’ai effrayé avec mes histoires !… je te demande pardon…»

Il releva son menton du bout des doigts, soudain soucieux de l’état émotionnel de la jeune femme, et la fixa à son tour avec intensité. Ses yeux s’allumèrent face au brasier ardent qui s’offrait à lui. Elle bégaya…

« J’ai… j’ai peur pour toi ! Le Pope est doué… il manipule qui il veut… je n’aime pas ça je t’assure. Tu ressembles tellement à ton étoile… imprévisible… à la fois doux avec ceux que tu aimes et féroce avec l’ennemi. J’essaie parfois d’imaginer tes gestes si le Pope te jetait un sort ou s’il cherchait à retourner ta rage contre les chevaliers de bronze… ». Elle hésita à lui avouer sa crainte d’être séparée de lui.

Depuis que Marine avait mit un pied dans sa vie, Aiolia ne pouvait s’empêcher de l’admirer.

Elle lui inspirait le calme, le respect, la sagesse et l’envie d’être tendre. Elle s’inquiétait pour lui car elle le connaissait par cœur. Elle savait qu’il n’hésiterait pas à aller jusqu’au Pope lui-même pour demander des explications et celui-ci devait le savoir à l’avance, connaissant son tempérament… le jeu du chat et de la souris en somme. Il ne devait pas l’inquiéter. L’amour d’un côté, la guerre de l’autre. Il décida de laisser de côté son conflit intérieur et caressa le visage tant aimé entre ses paumes. Leurs regards se trouvèrent. Elle l’entendit murmurer…

-« Tu es magnifique… »

Surprise par ce compliment, Marine se mit à rougir violemment.

-« Personne… personne ne m’a jamais dit ça…»

Il caressa ses joues d’un geste tendre, saisissant son visage en coupe au creux de ses paumes et se pencha sur elle. Il l’embrassa doucement d’abord, fougueusement ensuite. Un grognement un peu rauque s’échappa involontairement de lui, à l’instant où leurs lèvres entrèrent en jonction. Une étincelle, une brûlure délicieuse, comme si leurs chairs étaient faites pour s’unir et se goûter mutuellement. Leurs corps s’étreignirent avec force. Elle lui rendit son baiser, tout à coup consumée par la chaleur si intense qui se dégageait de lui. Elle se laissa aller, écartant doucement les lèvres pour lui donner accès à sa bouche. Un ballet troublant et incontrôlé s’engagea, jusqu’à ce que leurs souffles s’épuisent. Marine le repoussa légèrement… il appuya son front contre le sien, encore perturbé par les émotions qu’ils venaient de partager. Il reprit son souffle, animé d’un désir ravageur. Il peinait à aligner les mots.

-« Je n’ai plus envie de parler de choses qui fâchent !»

Il l’embrassa une nouvelle fois, sans attendre le feu vert cette fois !. Elle le repoussa à nouveau, protestant d’un air amusé.

-« Non… Pas ici ! »

-« Pourquoi avoir accepté alors ? »

-« Et bien je…je pensais que… »

-« Alors ne pense plus !... maintenant que tu es là, je ne compte plus te lâcher ! »

-« Aiolia !!!… 

Cette fois il accepta de se montrer raisonnable et la laissa s’exprimer, un sourire enjôleur marqué sur son visage de dieu grec. Elle se mordit la lèvre et le fixa avec difficulté, la tête lui tournait. Son sourire s’effaça. Dans sa hâte il n’avait prit garde aux bandages sur ses bras.

-« Tu as été blessée ?!! »

-« C’est sans importance… j’ai… j’ai dû intervenir pour protéger Seiyar »

-« Seiyar !! Par tous les saints !! Nous devons nous dépêcher !! Viens avec moi… nous devons savoir ce qui se passe là bas !»

-« Tu as senti ce que je viens de sentir ?!! »

-‘Oui ! Une cosmo énergie agressive »

Elle remit son masque et le suivit en direction de l’hôpital. Une présence négative s’imposa. Il se rapprocha d’elle et la fit reculer à couvert. Ils distinguèrent une lueur d’un vert émeraude s’échapper du bosquet en contrebas. Marine s’y précipita.

-« C’est Shaïna !!!!!!! Et elle n’est pas seule je crois !!!»

-«Allons-y !!»

 

--------------------------------

 

-« Quelque chose s’est produit ! »

Saori s’était levée d’un bond. Une sensation digne d’un électrochoc s’était emparée d’elle. Shyriu se leva à son tour.

-« Oui, oui je l’ai sentit moi aussi ! »

-« Je dois y aller seule ! »

-« Comment ? Mais enfin princesse, si vous… »

-« C’est quelque chose d’important… je dois vraiment y aller seule !»

 

---------------------------------

 

-« Et bien Seiyar… tu sembles mal en point tout à coup !. Que t’arrive t-il ? »

-« Encore toi ?!! Mais pourquoi en as-tu après moi comme ça à la fin ?!! »

-‘Tu sais très bien pourquoi ! »

-« Toujours cette vieille histoire ? C’est parce que j’ai vaincu Cassios ? »

-« Mais tu le fais vraiment exprès ?!! »

Shaïna l’attaqua de front, Seiyar esquivant les coups comme il le pouvait, ses béquilles et les bandages qui recouvraient ses membres lui interdisant tout mouvement brusque. Mais la jeune femme était tenace ! N’en pouvant plus, Seiyar joua le tout pour le tout. Il bloqua son poignet et l’emprisonna dans l’étau de ses bras, l’empêchant ainsi de bouger. La jeune femme se débattit mais ce fut peine perdue.

-« Alors ? Tu te tiens enfin tranquille deux minutes ?. On va peut être pouvoir discuter maintenant ?… comme deux personnes civilisées !»

-« Ne compte pas là dessus Pégase !! Lâche moi, lâche moi immédiatement tu entends !! »

Le jeune homme approcha ses lèvres de son oreille droite et dans un geste habille, chuchota tendrement.

-«  Tu étais plus docile que ca la dernière fois… »

Il en profita au passage pour déposer un baiser sur sa joue, ce qui termina d’achever le peu d’honneur qu’il restait encore à l’Ophiuccus. Il décida de la lâcher, sentant au fond de lui-même, qu’une blessure profonde la perturbait. Shaïna venait de perdre toute sa combativité. Elle attendit patiemment qu’il s’éloigne, acceptant enfin de lui révéler la raison de sa colère.

-« Ce jour là Seiyar… ce jour là lorsque tu étais encore enfant. J’étais à peine plus âgée que toi cependant… oui cependant tu as vu quelque chose que tu n’aurais jamais dû voir »

-« Tu parles de ?... »

-« Oui bien entendu !... je parle de ce jour là !!. Tu cherchais à faire de ce lapin ton dîner, mais malheureusement pour toi je l’ai secouru. Je ne portais pas de masque… et il a fallut que tu me voies à cet instant précis, forcément… »

-« Mais… je ne savais pas à l’époque, j’étais jeune Shaïna !. Comment pourrais-tu tenir rigueur à un enfant ?!!. Je n’avais même pas conscience de la gravité de ce geste !. J’ai compris grâce à Marine, c’est elle qui m’a expliqué le fonctionnement de votre caste. Cette querelle entre nous est ridicule, crois moi ! »

-« T’a-t-elle dit, pour la règle… ? »

-« Shaïna je… »

-« Ca ne sera jamais possible entre nous… je l’ai su le jour où j’ai découvert que tu serais l’ennemi de Cassios. Marine était mon amie, ma meilleure amie. Mais depuis ce jour là, il devenait impossible pour moi de préserver cette amitié. Je devais laver mon honneur. Je suis venue ici pour régler cette affaire, je dois t’éliminer Seiyar !! »

-« Tu n’y ai pas obligé… comment peux-tu savoir ce que je ressens ? »

-« Que dis-tu ? »

-« Je dis que tu ne peux pas… »

Dans la seconde qui suivit, un éclair rouge la frappa de plein fouet, laissant Seiyar sous le choc.

-« Shaïna !!!!!!!!!!!!!!!! »

Il la vit s’effondrer à terre dans un bruit sourd, incapable de bouger, tant l’attaque avait été rude. Elle tenta de parler, mais un nouvel éclair la foudroya, sans que Seiyar n’ait le temps de s’interposer. Un hurlement retentit dans la nuit.

-« Qui à osé ?!!! Montrez-vous, lâches !!!!!!!!!!!!!!! »

Dans le même temps, Marine et Aiolia assistaient à la scène, médusés.

-« Non !! Je dois les aider !! »

-« Reste !! »

-« Laisse moi tu entends !! Tu vois bien que le Pope a envoyé quelqu’un pour les éliminer, je sens plusieurs énergies… ils viennent pour les tuer !! Il devait savoir que jamais Shaïna n’oserait tuer Seiyar et il a prévu le coup !! Cet homme est  une horrible ordure !! Je ne peux pas les laisser se faire tuer !! »

-« Si tu y vas maintenant s’en est fini de notre retour au Sanctuaire, et par la même occasion de notre chance d’y ramener la paix !!. Nous devons repartir Marine, notre place n’est pas ici ! »

-« Comment peux-tu dire ça ? De toute façon je ne peux pas rentrer, c’est trop tard. D’ailleurs je ne tiens pas à salir ta réputation. Tu ferais mieux de repartir sans moi… je ne veux pas que le Pope s’en prenne à toi à cause de moi ! »

Elle avait souligné son propos en caressant la joue d’Aiolia du bout des doigts. Il saisit sa main dans les siennes et y déposa un baiser, en proie à une vive inquiétude. Son regard transperça le sien.

-« Jamais je ne te laisserais seule ici tu entends ?!! Jamais !! »

C’est alors qu’une lumière incandescente irradia la forêt toute entière. Ils se retournèrent en direction de cette clarté inhabituelle, au moment même où les chevaliers d’argent qui allaient supprimer Seiyar se faisaient balayer comme de vulgaires fétus de paille. Aiolia écarquilla les yeux.

-« Non, dîtes moi que je rêve, c’est impossible !!!! »

-« Aiolia ? Que se passe t-il ? »

-« Bon sang !! C’est mon frère !! voilà l’armure d’or du Sagittaire !!!!!!! »