Chapitre 9
Grèce, Sanctuaire
Les chevaliers couraient comme des dingues à la maison du Sagittaire.
Ils sentaient Aioros mourir, son cosmos s’était complètement
éteint. Ils souhaitaient de tout leur cœur que le grec soit vivant.
S’il était mort, ils ne s’en remettraient jamais.
Ils entrèrent en catastrophe dans le neuvième temple. Aioros était
à terre, sur le dos, son armure détruite au niveau de la poitrine.
« Aioros !! »
Ils coururent vers le corps entouré d’une légère
mare de sang. Aiolia s’agenouilla près de lui. Il eut un haut-de-cœur
en voyant une croix était cicatrisé sur sa poitrine. Il le secouait
légèrement, tremblant, les larmes menaçant de couler, priant
intérieurement pour qu’il ne soit pas mort.
Le jeune homme ouvrit difficilement les yeux en gémissant. Le cœur
d’Aiolia se calma et il soupira tant il était rassuré.
« Aioros, ça va ?
- Oui… ça peut aller…
- C’est en te battant que tu t’es fait cette marque ? Lui demanda
Marine.
- Oui… J’ai cru mourir… et puis un cosmos m’a entouré
et soigné…
- Tu as l’a reconnu ?
- C’était celui de Lys, j’en suis sûr.
- Bah, y’a plus de doute, dit Milo. Lys est vivante.
- Il faut aller voir Camus ! » Parla Ralph’.
Tous acquiescèrent. Aiolia aida son frère à se relever,
mais il n’avait plus de force, et le Lion le prit sur son dos. Tous coururent
en direction de la maison du Verseau. Là, ça craignait vraiment.
Ils entrèrent dans la onzième maison. Ils faillirent faire une
crise cardiaque. Camus était enfermé dans un cercueil de glace.
Ils étaient tous bouche bée. Ça, ils ne s’y attendait
pas du tout.
« Comment on va le sortir de là ? Demanda Hyoga, inquiet.
- Et bah on va couper, dit Shura. Poussez-vous. »
Shura se concentra et lança Excalibur. Le cercueil explosa et Camus tomba.
Raphaël courut vers lui et essaya de le réveiller. Il était
gelé et sa peau avait bleui à cause du froid. Au bout de quelques
secondes, le Verseau ouvrit les yeux.
« Arrête de me secouer comme ça, Raphaël, dit-il
faiblement.
- Comment tu t’es retrouvé la dedans ?
- Mon attaque s’est retournée contre moi… Il faut allez aider
Aphrodite ! Ils viennent juste de passer !
- On y va !! »
Ils continuèrent leur montée, Camus sur le dos de Milo. Raphaël
avait voulu le porter, mais le français avait refusé. Milo, au
courant de cette histoire, avait proposé à son ami de le porter,
ce qu’il avait accepté.
Ils arrivèrent rapidement chez Aphrodite. Dans la pièce, un homme
portant l’armure d’Orion se tenait devant lui, tous les autres étaient
à la sortie de la maison. Le Poisson avait un bras cassé et son
armure était plus qu’abîmée.
« Maintenant, je vais te tuer… Megaton météor
crash !! »
Avec son corps, il forma une boule d’énergie et fonça près
du suédois, qui ne pouvait bouger. Mais soudain, une forme verte se mit
devant lui comme pour le protéger et elle subit l’attaque et se
retrouva propulsée en arrière. Elle cria de douleur.
« JADE ?! »
Elle était étendue par terre et commençait déjà
à se relever. Cette peste venait la vie d’Aphrodite. Le chevalier,
qui avait atterri derrière eux, se retourna et regarda froidement Jade,
qui s’était levée.
« Jade… Pourquoi l’as-tu protégé ?
- Parce que… Parce que c’est ce qu’elle aurait voulu…
- Tu parles de Lys ? Demanda Docrate.
- Oui…
- Et bien ne t’attends pas à se qu’elle revienne... Eligor,
Astaroth, Belzébuth et Moa ont dû s’occuper d’elle.
- Et quant aux autres, continua Agora. Ne t’attend pas à ce qu’ils
reviennent aussi.
- Les autres ?! S’exclama Seiya.
- Oui, ceux qui n’ont pas accepté l‘offre de Lucifer.
- Qui sont des chevaliers d’argents…
- Abel et ses guerriers…
- Les guerriers divins d’Asgard…
- Des généraux de Poséidon…
- Plus le dragon noir et deux autres hommes, Dante et Vergil.
- Mais maintenant, finis de discuter ! S’exclama rageusement Docrate.
Jade, tu t’es comportée comme une traîtresse en sauvant la
vie de ce chevalier, donc tu mourras avec tout les autres ! »
Tous les guerriers obscurs ouvrirent en même temps leurs bras et une aura
noire apparut autour d’eux. Les défenseurs d’Athéna
se sentirent téléportés. Quand ils ouvrirent les yeux,
ils étaient tous attachés à des croix noirs en bois, tout
au tour de la place de la grande statue d’Athéna. Saori, devant
sa représentation mythologique, était entouré de Julian
et Sion. Les chevaliers divins les suivaient, puis c’était les
chevaliers d’or, et enfin les autres. Et Lucifer était debout devant
la plus grande croix. Saori… Ils soupirèrent. C’était
finit. Tout était terminé.
C’était la fin. Tous étaient attachés sur ces croix,
plus ou moins blessés, ils ne pouvaient rien faire. Tous pensaient aux
personnes qu’ils aimaient. Plus jamais ils ne pourraient les revoir. C’était
perdu. C’était finit. Certains pleuraient discrètement,
sentant leur fin venir, et sachant qu’ils ne reviendrait plus jamais.
Eux, le sanctuaire, la Terre… C’était la fin.
Les chevaliers du Mal étaient rassemblés devant Lucifer, cet homme
grand, aux longs cheveux argentés, aux yeux bleu clair et à la
longue robe noire.
« Chevaliers, parla-t-il d’une voix froide et hautaine. Vous
avez bien accomplie votre mission. Bientôt, vous allez être vengé
de la déesse Athéna…
- Pas si vite Lucifer ! »
Tous tournèrent la tête. Non… Ils devaient rêver…
C’était impossible, invraisemblable… Mais c’était
pourtant réel… La divinité Abel avançait tranquillement
vers eux, une troupe d’hommes derrière lui. Les guerriers solaires,
divins, les saints d’argent, les généraux de Poséidon,
le dragon noir, Dante et Vergil… Ils avaient un visage déterminé.
Au fond d’eux, on sentait un cosmos immensément puissant, du même
niveau que les autres. S’ils étaient de leur côté,
tout n’était pas perdu.
Lucifer les regardaient, désagréablement surprit.
« Vous avez réussi à entrer dans le monde des vivants ?
Demanda le dieu.
- Tu dois savoir que Lys est très résistante, répondit
Abel. Tu l’as sous-estimé. Maintenant, c’est à nous
de rentrer en scène.
- ON Y VA !!! »
Ils avaient hurlés ensembles. Les deux camps coururent l’un vers
l’autre, se défiant du regard, pour se percuter. Et le combat commença.
Mais sans fin. Ils se battaient comme des loups, sans pitié et se massacraient
littéralement. Personne n’avait le dessus sur l’autre. Leurs
nombreuses blessures se cicatrisaient rapidement et ils semblaient imbattables.
Ils s’affrontaient avec rage. De vrais loups. Ils criaient. Leurs anciens
ennemis étaient de leur côté, essayant d’abattre ces
hommes qui allaient causer leur perte.
Soudain, une énorme boule feu explosa sur la place. Tous sursautèrent
et ils arrêtèrent de se battre. Un gros trou se trouvait là,
à l’entrée de la place. Puis une femme tomba à terre,
devant le petit cratère formé. C’était elle qui venait
de créer la boule d’énergie. Elle était grande, portait
une tenue de guerrière en cuir noir et usé, une lanière
épaisse en fer entourait sa taille et une longue tresse blonde lui descendait
jusqu’aux genoux. Elle se tenait droite, fière. Un masque argenté,
avec une longue fissure en travers, cachait son visage.
Lucifer avait une expression de malaise, de surprise et de peur confondu. Ses
chevaliers aussi.
« Écartez-vous. »
Sa voix était hautaine et sans réplique. À sa demande,
les alliers tournèrent les talons et allèrent sur les cotés,
près des croix. Les autres, par contre, firent une barrière humaine
pour l’empêcher de passer.
« Écartez-vous.
- Et pourquoi devrait-on t’obéir ? »
Pour toute réponse, elle enleva son masque.
Certains chevaliers faillirent faire une crise cardiaque. Cette fille…
avait le même visage que Mû… Seuls ses cheveux blonds, ses
deux points bleus sur son front et ses traits plus féminins les différenciaient.
C’était elle… C’était Lys… Mais son visage
était d’une pâleur affreuse. Ses yeux étaient ternes,
sans éclat. Elle ne souriait pas.
Elle jeta son masque par terre et l’écrasa avec son pied. Elle
avait toujours l’habitude de faire ça quand elle était énervée,
avant. Ils la connaissaient bien. Elle sourit légèrement.
« Je vous le répète pour la troisième et
dernière fois : écartez-vous si vous tenez à la vie.
En ce qui me concerne, il n’est pas encore trop tard.
- Désolé Lys, mais nous sommes fidèles à Lucifer
et nous ne t’obéirons pas.
- Vous voulez m’attaquez ?
- Exactement.
- Avant, vous devriez enlever ça. »
Elle se concentra et ferma les yeux. Puis, d’un coup, toutes leurs armures
se détachèrent de leur corps pour se former à coté
des croix en bois.
« Si vous êtes vraiment fidèles à Lucifer, vous
n’avez pas le droit de porter ces armures.
- Ce n’est pas parce qu’on n’a plus d’armure que nous
n’allons pas te tuer ! À l’attaque ! »
Ils se mirent à courir en direction de Lys en brûlant leur cosmos.
Ils voulaient la tuer, ils devaient l’éliminer à tout prix.
C’était une question de vie ou de mort.
La blonde écarta ses bras et deux sphères d’énergie
bleutée se formèrent. Elles projetèrent des rayons vers
ses attaquants, qui s’arrêtèrent soudain d’avancer
et se mirent à hurler. Leur visage reflétait leur souffrance.
Ils se sentaient brûler de l’intérieur, leur corps fondre.
Le visage de Lys était dénué de toute émotion. Les
chevaliers n’arrivaient pas à la reconnaître. Elle avait
grandit et était si maigre, si pâle… Et son visage…
Il avait perdu toute trace de sourire et la peau était si tirée…
Elle ferma ses mains et les chevaliers obscurs disparurent en fumée.
Personne n’en croyait ses yeux. Elle venait d’éliminer tous
les guerriers qui allaient causer leur perte. Et ça ne lui faisait rien.
Rien du tout. Ce n’était pas elle. C’était impossible.
Le visage lasse, elle regarda Lucifer, le défiant de regard. Il commença
lentement à s’avancer vers elle.
« Pourquoi te retournes-tu contre moi, Lys ? Si tu t’étais
battue à mes cotés, cette Terre, je te l’aurais offerte.
Tu aurais pu sauver les gens que tu aimais et surtout, tu aurais pu te venger
des personnes qui sont responsable de ta mort !
- Responsable de ma mort ? Rie-t-elle en s’avançant calmement
aussi. Mais de qui parles-tu ? D’Athéna ? De Jade ?
De tous les chevaliers qui sont ici ? J’ai quitté le sanctuaire,
tu l’as voulu. Jade m’a tuée, tu l’as voulu. Tu m’as
torturée pendant dix années dans tes enfers, tu l’as voulu !
S’il y a une personne à qui j’en veux, c’est toi !!
Et ce soir, je vais me venger !!!
- Et bien alors, viens te battre, Perséphone !! »
Le cosmos de Lucifer augmenta d’intensité d’un coup. Une
aura foncé et lourde l’entoura, montrant sa puissance décuplée.
Une aura dorée entoura aussi le corps de la jeune femme. Elle était
plus que puissante, cela se sentait. Leur force était égale, et
tous furent plus que surpris de cette énergie déployée.
Mais le plus surprenant, c’était cette haine, cette rage, cette
souffrance qu’ils sentaient au plus profond du cœur de la jeune femme,
qui dévoilait son cosmos à l’apparence doré.
Lys n’avait qu’une idée en tête : tuer Lucifer.
Tous les sentiments négatifs qu’elle avait accumulé durant
ces longues années se libéraient. Elle était comme une
bombe à retardement.
Leur aura prenant de plus en plus d’ampleur, les deux ennemis foncèrent
l’un vers l’autre, leur poing droit entouré d’une boule
d’énergie. Leur vitesse dépassait celle de la lumière.
Saori les regardait, soufflée par cette puissance et cette haine Puis,
proches, ils voulurent de frapper avec leur poing enflammé. Mais…
Ils ne se touchèrent pas. Un millimètre séparait leur main,
les empêchant de se frapper. Leur puissance était trop égale,
Lucifer possédait trop d’énergie qui n’était
pas à lui. Ils se regardèrent, surprit. Puis, une énorme
boule de lumière se forma entre leur poing et explosa. Une lumière
vive et aveuglante remplit toute la place et une chaleur atroce se fit sentir,
tandis que Lucifer et Lys était propulsé violemment de chaque
côté du lieu.
Les hommes ressuscités créèrent ensembles un bouclier pour
protéger ceux qui étaient attachés sur les croix. Abel
était devant Athéna, et faisait de son mieux pour maintenir le
mur debout. Mais la puissance de l’explosion était trop forte et
une pression énorme pesait sur le bouclier invisible. Les chevaliers
criaient sous l’effort surhumain. Tous sentaient cette colère qui
alourdissait l’air, qui les entourait, tous les deux. Surtout elle…
Et ses hommes savaient pourquoi. Trop bien pourquoi…
Finalement, tout s’éteignit. L’obscurité de la nuit
arrivait, le calme était revenu, mais était tout de même
troublé par la respiration saccadée des guerriers épuisés.
Malgré leur puissance, pouvaient-ils rivaliser avec Lys ? Non, impossible.
Les deux ennemis était allongés sur le dos, des deux côté
de la place, quelque peu blessés. Lucifer bougea soudain et se redressa
sans trop de mal. Lys se réveilla également et se leva, sans quitter
le dieu des morts chrétien des yeux. Elle n’était pas calmée,
loin de là. Sa colère montait chaque seconde un peu plus en elle.
Un voile rouge se faisait de plus en plus voir sur ses pupilles. Son visage
était dénué de toute expression, ses émotions passant
à travers ses yeux.
Lucifer sourit, puis ricana. Lys le regardait, s’attendant à tout.
« Lys, tu dois bien voir que la situation est critique. C’est
pourquoi je vais t’épargner…
- Comment ?
- Mais je vais emporter avec moi un petit souvenir… »
Il ricana encore plus. Lys resta interdite un moment, les yeux écarquillés.
Le dieu des enfers chrétien concentra son cosmos et une aura noire se
fit bientôt présente autour de lui.
« NON ! LUCIFER !! TU NE PEUX PAS FAIRE ÇA !!! »
Elle avait hurlé à s’en arracher la gorge. L’aura
sombre entoura chaque personne se trouvant sur la place. Ils ne virent plus
rien, la panique commençait à les prendre. Ils se mirent à
étouffer et commencèrent à se sentit léger. Tellement
léger… Certains savaient ce que c’était. Cette sensation
de vouloir dormir, de se sentir léger au point de penser que plus rien
ne pouvait les atteindre. C’était… comme le jour où
ils étaient morts…
Enfers, Monde de Lucifer
Peu à peu, les chevaliers se réveillèrent. Lorsqu’ils
virent où ils étaient, dans quelle position ils étaient,
ils en restèrent cois. Tous étaient enchaînés aux
poignets et aux pieds à un mur, dans une immense pièce, éclairée
par des torches. Un long tapis bordeaux traversait la salle, des grandes portes
de bronze jusqu’à un grand trône sombre, où étaient
sculptés des monstres mythologiques, juste devant Athéna et Abel
qui était enchaînés eux aussi au mur. Lucifer y était
assit, se tripotant nerveusement les doigts, la fureur se lisant sur son visage.
Tous en était convaincus : ils étaient morts. Lys leur avait
donné une lueur d’espoir, qui venait en cet instant de s’éteindre.
C’était la fin.
« Astaroth ! Belzébuth ! Eligor ! Moa !
»
Les grandes portes s’ouvrirent et trois anges déchus rentrèrent.
Astaroth, Belzébuth et Eligor avançaient, inquiet, vers leur maître.
Ils s’agenouillèrent, face à lui.
« Je croyais vous avoir ordonné de surveiller Lys et de la
garder ici !!
- C’est ce que nous avons fait, Majesté Lucifer, répondit
Astaroth tout en se relevant avec les deux autres. Nous l’avons, comme
vous l’avez ordonnez, mutilée en dix parties et enfermée
dans une cage. Mais elle a réussi à se reconstituer et a absorbé
Moa, donc nous n’avons pas pu la retenir.
- De quoi aviez-vous peur ?! De le détruire ?! Par votre faute,
la victoire m’a échappé !! Vous n’êtes
que des incapables !!! »
Soudain, les portes s’ouvrirent violemment, claquant brutalement contre
les murs. Lys était à l’entrée, plus furieuse que
jamais. Elle rentra et marcha rapidement en direction de Lucifer, ses yeux lui
lançant un regard noir.
« Libère-les !!
- On se calme, ma jolie ! »
Astaroth la prit par derrière, passa son bras gauche autour de sa taille
et plaça une longue épée fine et tranchante sous sa gorge.
La femme s’arrêta net, comme habituée à ce genre de
menace physique.
Lucifer se leva et s’avança doucement vers elle. Arrivé
en face, il lui prit le menton. Elle se laissa faire.
« Je savais que tu reviendrais pour sauver tes amis. Tu as le choix,
Lys. Soi je t’impose une épreuve, dont tu connais le contenu, soit
tu deviens ma femme. »
Tous les regardèrent plus que surpris, la blonde encore plus que les
autres. Pour toute réponse, elle lui cracha à la figure. Lucifer
recula de surprise et s’essuya rageusement le visage.
« Jamais je deviendrais ta femme, Lucifer, tu m’entends ?!!
JAMAIS !!! »
Elle prit la lame de l’épée de sous sa gorge et la baissa
rapidement. Elle poussa avec son dos Astaroth, ils tombèrent tous les
deux par terre et c’était avec l’habileté d’un
chat qu’elle se releva en arrière. Mais Belzébuth l’attrapa
par derrière et la retint par-dessus les épaules. Lys se débattit
comme un beau diable, mais il réussit à tenir bon.
« Calme-toi ! »
Elle s’arrête une seconde et regarda en face d’elle. Eligor.
Elle se remit à gesticuler de plus belle, voulant se libérer.
Puis, elle se plia en deux et Belzébuth tomba en avant sur le dos. Elle
se redressa, légèrement instable et regarda droit devant elle.
Eligor fonçait vers elle, un fouet métallique dans la main. Il
planta ses ongles dans le front de la jeune fille. Celle-ci s’arrêta
net de bouger, les yeux ouverts, la bouche entrouverte. Du sang coulait de la
plaie formée. L’ange enleva d’un coup ses ongles du crâne
de Lys et elle tomba par terre. Elle n’eut pas le temps de se relever
que l’homme planta son fouet, devenu rigide après un claquement,
dans le cou de la jeune fille. Elle ne réagit toujours pas, les autres
croyant à peine à ce qu’ils voyaient.
« Et maintenant tu vas t’excuser auprès de Lucifer.
- Jamais…
- C’est un ordre ! Continua-t-il en enfonçant le fouet
dans le sol qu’a ce que la poignet atteigne le cou de Lys, arrachant un
soupir de douleur à celle-ci.
- Jamais ! »
Cette fois, des espèces d’épine sortirent du fouet et se
plantèrent dans sa gorge.
« Excuse-toi ! »
Il tire le fouet vers le haut et la tête de la jeune le suivirent, des
larmes lui coulant des yeux et un gémissement de douleur lui sortant
de la bouche. Elle ne dit rien.
« Ça suffit Eligor. Cette idiote ne s’excusera pas.
Laisse la se relever. »
Les épines de l’arme se rétractèrent, laissant glisser
la jeune femme à terre. Haletante, elle reprit son souffle et se releva.
Elle essuya d’un revers de main le sang coulant de son front et de son
cou. Les plaies disparurent, comme si elles n’avaient jamais existées.
Soudain, deux longues chaînes sortant des murs lui prirent les poignets,
deux autres au sol lui emprisonnèrent les chevilles et l’amenèrent
au centre de la salle. Lys n’essaya pas de se libérer, les bras
en croix, soumise à l’épreuve qu’on pensait impossible
à réaliser.
« Tu as choisi la torture, Lys. Quatre personnes, pas un cri, pas
un son ne dois sortir de ta bouche pendant qu’ils te… « battront »,
si je puis dire. Si tu réussis, je ramènerais tous ces chevaliers
et dieux dans le monde des vivants. Par contre, si tu échoues, ils seront
torturés pour l’éternité. Autant que toi. »
La peur prit les chevaliers qui étaient vivants quelques instants auparavant.
D’un, quatre personnes allaient battre Lys et si elle poussait ne serait-ce
un cri, ils étaient perdu. Et de deux, c’était Lys, une
personne que les chevaliers d’or aimaient le plus, qui allait subir cette
épreuve. Ils étaient horrifié et ne voulait qu’une
chose : partir.
Astaroth s’approcha de la jeune fille, un fouet en métal dans la
main, et se dirigea vers le dos de la femme. L’ange se mit à la
fouetter violemment. Elle était légèrement pliée
en avant et faisait comme si elle ne sentait rien. Rapidement, le dos de sa
tenue fut déchirée et sa peau zébrée et sanglante.
Mais elle faisait comme si ne rien n’était. Son visage était
neutre, bien que pâle. Elle était habituée aux tortures,
alors pourquoi crier ou pleurer pour des coups de fouet ? Astaroth s’attaqua
au devant, qui finit par se déchirer lui aussi. Sa poitrine et sa parie
intime était cachées par des « vêtement »
métalliques. Ses sourcils commençaient à se plisser. Astaroth
s’arrêta. Il fait claquer son fouet, qui devint rigide, et l’enfonça
dans le crâne de Lys. Certains retinrent un haut-de-cœur. Il l’enleva
et le planta à d’autres endroits différents. Personne n’en
revenait. Cette fille se faisait fouetter, sans un cri, un soupir, alors que
sa peau qui saignait était rouge tant elle avait été battue.
Elle ne faisait que soupirer aux intrusions de la lanière de fer.
L’homme s’arrêta enfin. Il la regardait méchamment.
Il s’écarta. Le cœur des autres chevaliers battait à
la chamade. Eligor s’avança. Cette fois, le visage de Lys n’avait
plus le même calme. Elle avait peur ça se voyait. Face à
elle, l’homme lui montra ses griffes acérées. Elle recula
la tête.
Soudain, il les planta profondément dans son épaule. Un jet de
sang gicla. Lys se pinça la lèvre. Il continu à lui ouvrir
la peau doucement dans le sens de son bras. Certains avaient envie de vomir,
tant ce qu’il voyait était atroce. Eligor fit de même avec
son autre bras. Le sang rouge coula encore. Puis, il lui coupa de la même
façon la peau des jambes. Elle tenait avec peine sur ses deux membres
inférieurs, tant la douleur était horrible. Elle suffoquait, mais
le montrait peu, étant trop habituée. Mais elle saignait abondamment
et ses forces l’abandonnaient. De plus, son visage était mouillé
de larmes. C’était tout ce qu’elle avait trouver pour évacuer
la douleur. Pleurer. Et ça marchait.
Eligor se tourna vers son arrière. Soudain, sa main devient écarlate,
comme chauffé à rouge. Et il la plante dans le dos rougit. Ses
yeux grands ouverts, la tibétaine se pinça la lèvre à
vif, faisant couler un filet de sang. Puis, l’homme « dessina »
une croix sur tout son dos. La souffrance se lisait dans ses yeux. Certains
chevaliers étaient au bord de l’évanouissement. Ils en avaient
vu, des choses horribles, dans leur vie. Mais ça… De la torture…
C’était horrible… Et puis, ils ne pouvaient rien faire. C’était
ce qui les accablait encore plus.
Le démon se recula de la jeune femme. Elle tenait toujours debout, bien
que ses jambes tremblaient. Le blond, ayant finit de la torturer, s’avança
vers Astaroth. Ce fut au tour de Belzébuth. Il tenait dans la main un
nunchaku en métal. Comme les deux précédents, il se mit
à la battre violement. Le visage de Lys perdait son calme, la souffrance
commençant vraiment à la submerger. Ses os craquaient tant Belzébuth
frappait fort. Saori était horrifiée par ce qu’ils lui faisaient.
Mais surtout, elle ne disait rien, signe qu’elle était habituée.
Ça lui brisait le cœur.
L’homme aux cheveux bleus leva son arme et l’abattit sur le bras
droit de Lys. Il se brisa violement. Les yeux de la victime s’ouvrirent
violement, sa lèvre se fendit gravement. Ses larmes redoublèrent.
Elle avait tellement mal… Mais ils étaient là, elle
le savait, il fallait qu’elle les sauve. Au moins eux… Elle, verrait
bien après.
Lys baissa la tête. Elle avait résisté jusque là,
mais elle n’allait pas tarder à craquer. C’était au
tour de Lucifer. Ses yeux lui lançaient un regard noir de haine et de
mécontentement. Une épée lévitait au dessus de son
trône. Elle était longue, très grosse et avait des dents
acérées. Lys la regardait s’avancer vers elle, la peur se
lisant sur son visage. Tous craignaient ce qu’il allait faire.
Elle se mit derrière le dos de la jeune femme. Elle la transperça
violement dans le ventre. Explosion de sang. Elle cracha un liquide rouge, qui
devait se trouver depuis un moment dans sa bouche. Elle n’avait pas hurlé,
mais son visage, blanc comme un linge et sans expression, ses yeux injectés
de sang, ses joues mouillées de larmes valaient bien tous les cris du
monde. Elle haletait et tenait fermement les chaînes attachant ses poignets
de ses mains. Elle tenait avec peine sur ses jambes qui tremblaient et son sang
ne cessait de couler. Elle tentait de reprendre son souffle. Lucifer leva sa
main et tourna son poignet vers la droite. L’épée suivit
le même sens. Lys serra les dents alors que l’arme blanche lui déchiquetait
le ventre. Tous étaient au bord de l’évanouissement. C’était
trop horrible à voir.
« Lucifer !! Arrête !! »
Saori avait crié, ne pouvant plus voir tout ceci sans rien faire. Son
cœur se serrait tant dans sa poitrine et elle pleurait. Mais Lucifer ignora
ses cris et se leva, furieux. Il concentra son énergie et une grosse
sphère bleutée apparut dans sa main droite. Il l’envoya
rageusement dans le ventre de la jeune femme, à l’endroit où
se trouvait l’épée. Sous la puissance de l’énergie,
les chaînes qui la maintenaient cédèrent et Lys se retrouva
projetée contre les portes, les lames s’enfonçant encore
plus dans son corps. Son sang gicla partout. Elle s’effondra à
terre.
Un tableau horrible s’étalait sous les yeux des chevaliers enchaînés
au mur. Lys, ouverte de partout, était, pour ainsi dire, assise par terre,
contre les portes. Son bras était plié en un angle inquiétant
et ses poignets étaient toujours enchaînés. L’épée
l’avait transpercée complètement. Son sang coulait abondamment
de son corps et sur les portes, là où il avait giclé, quelques
instants auparavant. Certains pleuraient, ne pouvant se retenir à cette
scène horrible. Des larmes ne cessaient de couler le long des joues de
Saori. Lys s’était « sacrifiée » pour
eux, pour leur vie. C’était quelque chose de beau, mais elle souffrait
tant… C’était atroce…
Soudain, son bras gauche bougea. Il glissa sur la porte, tentant de trouver
un appui. Puis, les deux jambes se plièrent pour porter la femme. Le
corps, en se relevant, faisait glisser la poignet de l’épée
sur la porte. Lys releva la tête. Son visage était trempé
d’eau et ses yeux étaient injectés de sang. Elle était
haletante et regardait le dieu des mort chrétien dans les yeux. Elle
s’appuya contre l’entrée et tint la lame de l’épée
à raz de sa peau. D’un effort surhumain, elle arracha violemment
l’objet, le faisant donc travers tout son corps. Un horrible bruit de
déchirure et de chair coupée accompagna l’action. Le sang
coula de plus bel, le corps ouvert encore plus.
Avec de l’élan, elle se redressa et s’appuya sur l’arme.
Elle s’avança tant bien que mal jusqu'à Lucifer, laissant
de son sang au passage. Arrivée face à lui, elle planta l’épée
dans la pierre du sol.
« J’ai gagné. »
Elle l’avait dit d’une voix cassée, fatiguée, mais
sûre. Elle avait gagné. C’était finit.
« Non, tu n’as pas encore réussi, Lys. »
C’était Astaroth qui avait parlé. Les trois anges déchus
étaient tous les trois derrière elle, là où elle
était enchaînée. Une aura ténébreuse commença
à les entourer. Puis, l’armure qu’ils portaient devint noire.
Leurs yeux devinrent rouges et des mèches sombres apparurent dans leurs
cheveux. Malgré l’excès soudain de haine, Lys ne s’était
pas retournée.
« Je sens qu’on va bien s’amuser, tous les quatre… »
Une aura dorée entoura soudain son corps. Mais elle devint aussi vite
noire. Haine… Rage… Colère… Souffrance… Malheur…
Voilà tout ce qu’on voyait en elle. Sur ses cheveux blonds apparurent
des mèches sombres. Ses lèvres, ses mains, son corps devinrent
noires, ses ongles prirent une taille démesurée et ses yeux, d’un
magnifique bleu, devirent rouge comme le sang qui s’est échappé
de son corps. Toutes ses blessures disparurent sous cette affreuse couleur noire.
Seul son visage garda sa couleur blanche.
Elle se retourna vers eux et leur sourit méchamment. Puis, elle courut.
Un combat à mains nues commença. Lys se battait contre les trois
anges déchus. Ils étaient tous les quatre d’une souplesse
incroyable. Tous les coups étaient évités par la jeune
fille, comme si elle voyait tout ou devinait leurs faits et gestes. Ils allaient
à une vitesse phénoménale, les chevaliers ayant même
du mal à suivre.
Soudain, une tête roula par terre. Ils retinrent un cri de frayeur. Lys
regardait le corps inerte, par terre, avec des yeux déments. Son regard,
son sourire étaient ceux d’un tueur…
« Qui est le prochain à se faire décapité ?
Dit-elle ironiquement.
- TOI !!! »
Les deux anges restant lui sautèrent dessus. Leurs coups redoublèrent
d’intensité, leur rage s’accroissant. Mais ils ne la battaient
pas. Sa rancune était beaucoup trop présente. Beaucoup trop. Puis,
c’est la tête de Belzébuth qui tomba. Puis celle d’Astaroth.
Ses mains pleines de sang, la blonde regarda Lucifer. Ses yeux lui lançaient
un regard noir de haine et de mépris confondu. Personne n’arrivait
à la reconnaître. Ces yeux, ce visage, cette énergie négative…
Ce ne pouvait être elle, c’était impossible… Pourtant…
Lys fonça sur Lucifer, qui s’était levé. Il tendit
sa main et des chaînes épaisses sortirent des murs pour l’enlacer
et la maintenir prisonnière, les bras en croix. Elle se débattit
comme une folle.
« LIBÈRE MOI !!
- Pas avant que tu ne te sois calmée ! »
Des lames sortirent des chaînes et se plantèrent violement dans
sa peau. Elle baissa la tête de douleur. Son sang coula à nouveau
de ses innombrables plaies. Sa peau redevint blanche et son cosmos s’éteignit.
Elle releva la tête, épuisée.
« À ce que je vois, je t’es surestimé. Au lieu de
te lacérer, j’aurais dû tout simplement t’enchaîner
comme ça, tu n’aurais pas bougé.
- Qu’importe le moyen que tu aurais utilisé, j’aurai quand
même réussi à revenir sur Terre pour te tuer.
- Oui, mais pour l’instant, ce n’est pas moi que tu vas éliminer. »
Il dirigea sa main vers Jade. Ses liens disparurent dans le mur et elle fut
propulsée devant Lys. Tremblante, elle regarda sa cousine, la peur se
lisant bien dans ses yeux.
« Je suppose que tu dois reconnaître ta cousine, celle qui
a mis fin à ta vie en te décapitant, il y a dix ans, alors que
tu étais deux doigts de la mort. »
Lys soupira et sourit.
« Si elle l’a fait, c’est parce que tu le lui a ordonné.
Elle est morte chez les amazones alors qu’elle n’avait que douze
ans, et tu lui a offert une deuxième vie, en échange de sa fidélité.
Je sais même qu’elle a contrôlé l’esprit de Saga
pour qu’il tue Athéna. Elle a fait de même avec Atlas, Bérénice
et Jao pour m’assassiner. Elle a enfin contrôler l’esprit
du chevalier des Gémeaux, du Verseau, du Capricorne, du Cancer et des
Poissons lors de la guerre contre Abel, mais Shura, Camus et Saga se sont ressaisis.
Tu sais parfaitement que je suis incapable de tuer l’un des seuls membres
de ma famille qu’il me reste.
- Je suppose qu’il en sera de même pour ton frère et ton
grand père ? »
Sion avala sa salive de travers en l’entendant.
« Tout à fait.
- Bien. Dans ce cas, je vais amener ici la seule personne qu’il manque…
- Comment ?
- D’après ce que je sais, tu serais revenu sur terre pour sauver
ton frère, mais tu n’a pas pu l’aider jusqu’au bout
car Eligor t’as fait tomber de ce fameux pont.
- J’allais quand même pas le laisser crever ! Si mes abrutis
de parents n’avaient pas profité de mon état de faiblesse
pour revivre, ça ne serait jamais arrivé !!
- Ne t’énerve pas Lys. »
Il ricana.
« Si jamais tu le fais venir ici, GARE À TÊTE !!!
- Tu me fais peur… »
Il concentra son cosmos et créa une boule d’énergie dans
sa main. Il ne parlait pas de Mû. Non, d’un autre petit garçon
qui était son frère sans le savoir.
L’énergie devint dorée et s’échappa de sa main.
Elle se posa à terre, à quelques mètres de Jade, et forma
une silhouette qui leur était étrangement familière. L’énergie
s’effaça, faisant apparaître un petit garçon. Tous
furent beaucoup plus qu’étonnés. Kiki était là,
debout, les yeux grands ouverts de surprise, ne sachant où il se trouvait.
Il avait peur. Ses aînés enchaînés au mur, trois hommes
décapités, cette fille qu’il connaissait devant lui. Elle
l’avait sauvé, quand il avait deux ans, quand ses parents avaient
décidés d’aller à Jamir. Mais, ayant perdu leurs
dons télépathiques, ils étaient tombés du pont.
Kiki avait faillit les rejoindre si cette fille n’avait pas été
là. Plus il la regardait, plus elle lui faisait penser à Mû.
« C’est… C’est toi qui m’as sauvé,
sur le pont.
- Exactement, et c’est elle qui va mettre fin à tes jours. »
Kiki n’osa pas se retourner. Cette voix malsaine, dur et froide lui glaçait
le sang. Il ne savait où il était, ne savait ce qui se passait.
Soudain, des chaînes l’enlacèrent brutalement.
« Tu sais bien que je serais incapable de le tuer !!
- Et pourtant tu y seras obligée. Depuis le troisième jour de
ton arrivée ici, tu es sous mon contrôle.
- Comment ?!
- Tu souviens-tu ce s’est passé, le troisième jour de ton
arrivée ici ? »
Lys devint encore plus pâle et le regarda, interdite. Depuis… le
troisième jour…
« Apparemment, tu sais de quoi je parle… »
De son doigt sortit un rayon de lumière qui se dirigea vers le visage
de Lys. Jade se mit devant et l’intercepta avec son fouet. Elle serrait
les dents sous l’effort. Ce rayon, malgré sa finesse, avait une
puissance phénoménale pour elle, qui n’avait que bien peu
de force.
« Lucifer !! Tue-moi !! Fais de moi ce que tu veux !!
Mais ne lui fait pas faire ça !!!
- Tu n’as rien à redire de mes ordres !! »
Le rayon força le fin barrage et atteignit Lys au front. À son
visage, on avait l’impression qu’elle avait reçu l’illusion
du phénix. Son visage était dénué de toute expression,
sa bouche était entrouverte. Elle gémissait. Puis, tout à
coup, ses cheveux noircirent. Sa tenue pratiquement entièrement déchirée
devint jaunâtre et elle fut recouverte d’une armure rose. Moa était
apparut devant leurs yeux éberlués. Il tomba à terre, se
dédoublant de la jeune femme. Il resta allongé, les yeux fermés
et ne bougea plus.
Soudain, le visage de Lys se crispa. Elle se mit à hurler de douleur
à sans arracher la gorge. Ce cri reflétait toute sa souffrance,
sa tristesse, sa solitude trop accumulée durant toutes ces années.
Elle sentait que son cœur allait lâcher. Une souffrance atroce s’emparait
de tout son être, coulait dans ses veines. Elle ne voyait plus rien. Ses
larmes se remirent à couler, rajoutant une seconde souffrance à
ses yeux qui en avaient trop vu.
Un cosmos doré l’enveloppa. Puis, ce fut toute la salle qu’il
remplit. Les chevaliers fermèrent les yeux, aveuglés par cette
lumière trop vive pour leurs yeux. Dans leur esprit, ils entendaient
cette voix si douce, si suppliante, si fatiguée…
« Perséphone… je n’en peux plus… je ne peux
plus me battre… je ne peux plus te défendre… aide-moi…
tue-moi… »
…