L’enfance de Mû, chevalier d’or du Bélier
Où suis-je né ? Quand suis-je né ? Comment cela
s’est-il passé ? Je n’en sait plus trop rien. Tout est
flou dans ma mémoire. En tant que descendant du peuple de Mü, j’ai
acquis une intelligence tôt et très développée. Je
ne me vante pas, mais c’est la vérité.
Je suis né le vingt-sept mars, à Jamir. Je n’ai jamais réussi
à situer cet endroit sur une carte, mais d’après ce qu’elle
me disait, c’était quelque pars, dans le Tibet. À peine
je suis sorti du ventre de ma mère que j’ai tout de suite été
emmailloté et posé sur une table. Je me suis mis à crier
de faim. Je n’avais ni été lavé, ni nourris. Une
journée est passée, une journée où je suis resté
sur cette table, pleurant famine et nageant dans des linges. Je me sentais crasseux,
je n’entendais rien. Au bout d’un moment, la porte s’est ouverte,
des pas, puis une main s’est glissée entre les draps, les dégageant.
J’ai cru voir un ange. Une jeune fille très pâle avec de
longs cheveux blonds et des yeux bleus me souriait. Je remarquais tout de suite
ses deux points sur son front, et après un instant, elle me pris doucement
dans ses bras, me serra tendrement contre elle, et se mit à me nourrir.
« Je m’appelle Lys. Bienvenue parmi nous… Mû. »
Jamais je n’oublierai sa voix douce lorsqu’elle a prononcée
mon nom. Mû. J’ignorais sa signification, ni pourquoi elle m’avait
appelée comme ça, mais je l’appréciais déjà.
C’est elle qui me l’avait donnée, je ne pouvais que l’aimer,
elle et lui. Par la suite, j’ai appris que Lys était ma grande
sœur, plus âgée de sept ans. Elle s’occupait de tous
les travaux ménagers et domestiques : le ménage, la vaisselle,
la cuisine… Mes parents, eux, ne sortaient presque jamais de leur laboratoire,
au fond à droite de la demeure. C’est elle qui m’a élevé,
éduqué. Je n’avais qu’un an quand j’ai su marcher
et parler correctement. Lys m’a appris les mathématiques, le mûen
- notre langue maternelle -, toutes autres sortes de matières, ainsi
que le tibétain et le grec. Jamais mes géniteurs n’ont porté
une quelconque attention sur moi, si ce n’est me battre quand je faisais
une bêtise. Et encore, c’est Lys qui recevait toute la sauce. À
chaque fois, elle se jetait devant moi pour me protéger, et elle souffrait
encore plus. Après, mes parents s’en allaient, la laissant couchée
par terre, le dos sanglant.
« Pourquoi Lys ? Demandais-je en pleurant, Pourquoi
tu te fais punir toujours à ma place ?
- Parce que je ne veux pas que ta belle peau vierge d’enfant ne soit souillée
par les coups de fouet. J’y suis habituée et je suis ta grande
sœur, mon devoir est de te protéger. De plus, tu n’as
qu’un an ! »
Elle pleurait, mais souriait. Elle souriait tout le temps, quand elle était
heureuse comme lorsqu’elle ne l’était pas. Même quand
je faisais une erreur, elle riait et s’empressait de la réparer
avant que nos parents n’arrivent. Plus les années passaient et
plus j’avais l’impression que ce sourire qui ne quittait jamais
les lèvres de ma sœur, c’était grâce à
moi qu’il était là. J’avais l’impression d’être
un trésor, un cadeau tombé du ciel. Lys prenait soin de moi comme
un mère, mais aussi comme une personne aisée qui astiquait son
diamant chaque jour pour qu’il brille. J’étais comme cette
pierre précieuse qu’elle enfermait dans cette grande maison dont
je n’ai jamais trouvé l’entrée. Ce n’est que
le jour où j’eus deux ans qu’elle me fit sortir dehors. Au
début, une lumière me brûlait les yeux et je voulais rentrer
dans à la maison. Mais elle a mis son bras devant mes yeux jusqu'à
ce que je m’habitue à ces vifs rayons de soleil. Alors j’ai
découvert un nouveau monde. Le ciel, les nuages, le soleil, la terre…
tout ce que je n’avais vu que dans les livres que j’étudiais
apparaissait devant mes yeux. Et je découvrais enfin pourquoi je n’avais
jamais vu le soleil avant : la demeure de mes parents se trouvaient sous
terre, surmontée d’une tour à grandes fenêtres, sans
porte ni escalier. J’étais émerveillé, mais en même
temps, j’avais peur. Je voyais un endroit nouveau, bien plus grand que
la maison, et je compris à quel point le monde était grand. Ensuite
nous sommes redescendu par la trappe située derrière la tour.
Puis vint ce moment affreux qui changea notre vie, à tous les deux.
J’avais deux ans. Ma cousine, Jade, était venue nous rendre visite.
Elle était fille unique et avait cinq ans de plus que moi. C’était
une vraie peste qui ne manquait pas une occasion de me rabaisser. Elle me traitait
de fille, à cause de mes cheveux longs, que j’avais coupé
peu de temps avant le jour-là, et cette couleur mauve qui les teintait.
« Les cheveux roses, c’est pour les filles ! Si ça
s’trouve, t’es même pas un garçon ! »
Elle me lançait des moqueries de ce genre qui avaient toujours effet
de me faire pleurer, les accentuant encore plus. Je me réfugiais dans
les jupons de ma sœur qui me calmait avec sa voix douce. Elle me disait
de ne pas en vouloir à ma cousine, qu’elle était jalouse
la chance que j’avais. Je lui obéissais, mais je ne pouvais m’empêcher
de la détester. Ce jour-là, mes parents nous emmenaient en dehors
de Jamir chercher je ne savais quoi. Aussi loin que je me souvienne, jamais
ils ne sont partis en voyage. Ce qui m’a beaucoup étonné,
c’est qu’ils ont emmené Jade avec nous. Je n’ai jamais
compris pourquoi, et elle non plus d’ailleurs. En tout cas, nous sommes
partis dans la montagne. Plusieurs fois, ma cousine et moi avons faillis tomber,
et à chaque fois, c’est Lys qui nous rattrapait. Nous sommes restés
dans les monts durant deux jours. Plus nous avancions, plus le temps se refroidissait.
Il finit par neiger, et mon père trouva enfin ce qu’il cherchait.
C’était une plante verte avec des fleures blanches, dont je ne
connaissais pas le nom. Il la cueillit avec ses pouvoirs télépathiques.
Au loin, je vis une forme humaine. Quand je voulus la monter à Lys, elle
avait disparu. Pour ne pas dormir dehors à cause de la tempête
qui s’annonçait, nous nous sommes dirigé vers un village
perdu au beau milieu de la montagne. Une fois rentrés, tous les villageois
se sont mis à nous hurler dessus dans un tibétain que je comprenais
à peine. Je me suis collé contre Lys et Jade a fait de même.
Les hommes ont pris mes parents et les ont déplacés sur une estrade
de bois, puis ont enfilé une corde autour de leur cou. Ils les ont pendus.
Jade et moi avons poussé une exclamation de peur et de dégoût,
et Lys s’est baissée, nous a serrés contre elle. Puis, morts,
ils les ont descendus et couper la tête. Cette fois, nous avons crié.
Je me suis mis à pleurer, revoyant la scène en boucle dans ma
tête. Lys passe son bras sous moi et me porte, tiens Jade de l’autre
et la colle contre elle. Elle sanglote contre elle, et moi, je ne niche contre
son épaule. Un homme prend la tête de ma sœur entre ses mains,
la forçant à tout regarder. J’entends des horribles bruits
de déchirures, d’éclaboussements, de cris et de rires. Puis,
un crépitement. Un grand feu brûlait depuis notre arrivée,
et j’entends soudain le bruit du bois qui brûle s’amplifier,
puis des exclamations de soulagement ou de fierté. Je devine qu’ils
viennent de lancer les corps, ou du moins ce qu’il en reste, dans le bûcher.
Je tourne la tête. J’ai pensé vrai. Les villageois reviennent
vers nous et parlent à Lys. Elle a l’air de comprendre ce qu’ils
disent et tourne les talons. Nous nous en allons sous leurs hurlements. Nous
sortons du village et marchons dans la montagne. Il fait noir, seule la lune
éclaire notre route. Lys ne m’a toujours pas lâchée,
ni moi, ni la tête de Jade posée contre elle. Elle avance, le regard
vague, le visage pâle. Elle s’arrête et nous téléporte.
Une fois à la maison, elle nous couche dans nos chambre. Elle me sert
dans ses bras pour calmer les larmes qui me coulent des yeux. Je ne veux pas
qu’elle parte, j’ai peur que demain matin, quand je me réveillerai,
elle ne soit plus là. Mais le sommeil l’emporte sur ma peur et
je finis par m’endormir.
Deux jours passèrent et Jade repartit par ses parents. Je pensais que
allions aller avec eux, mais nous sommes restés à Jamir. Un mois
passa. Et puis deux. Plus les jours passaient, plus Lys m’ignorait. Elle
avait beaucoup pâlit et elle ne parlait presque plus, sauf pour me dire
où sont mes habits, que l’on va manger, qu’il faut que je
me lave ou me couche. Je me sentais horriblement seul. C’est comme si
j’avais eu une pensée de travers. J’avais l’impression
d’être un objet qu’elle ne gardait que pour elle, maintenant,
je regrettais amèrement cette image. Elle m’avait laissé
tomber. Pas seulement moi, d’ailleurs, mais toute la maison. La poussière
s’accumulait sur les meubles, elle ne nettoyait que le minimum, lasse.
Au bout de ces deux mois, je suis allé la voir, dehors. Elle étendait
le linge et je lui ai demandé de jouer avec moi. Elle a refusé.
J’ai insisté en lui disant tout ce que j’avais sur le cœur,
jusqu'à pleurer. Là, elle s’est énervée.
« Mais tu vas te taire !! Je n’ai pas le temps de
jouer avec toi !! J’ai beaucoup de choses à faire, alors arrête
de pleurer comme un bébé et d’être toujours dans mes
pattes !!! »
Elle avait hurlé et fermé son poing, ce qui provoqua l’explosion
de la tour. Je suis tombé à cause du tremblement de terre et sous
l’avalanche de mots qui m’ont blessés au plus profond de
moi-même. Jamais elle ne s’était énervée avec
moi, jamais elle ne m’a grondé ni critiqué… Je suis
un pleurnichard… comme Jade le disait… Lys était haletante
et je vis des larmes couler de ses yeux. Elle tomba à genoux et enfuit
son visage dans ses mains. Je me relève et la prend dans mes bras. Elle
glissa les siens autour de ma taille. Elle me murmura pardon et sanglote de
plus belle. J’avais envie de pleurer aussi, mais je retins mes larmes.
Elle avait besoin de moi, je ne devais pas pleurer. Je n’avais pas imaginé
l’ampleur des dégâts que la mort de mes parents avait causée
sur elle. Elle était perdue, toute seule avec un enfant de deux ans sur
le dos. Elle m’avait hurlé dessus car elle avait craqué,
mais elle ne pensait pas ce qu’elle disait. J’en étais sûr.
Soudain, je vis un homme approcher. Il avait de longs cheveux argentés
aux reflets verts, avait un visage doux et portait deux points violets sur le
front. Il s’approcha de nous, s’accroupit et caressa longuement
la chevelure détachée de ma sœur. Doucement, elle releva
la tête. Ses yeux étaient devenus très clairs, presque transparents.
Elle me lâcha et se jetta dans ses bras, sanglotant encore plus. Il la
serra contre lui et lui caressa le dos, la calmant progressivement. Au bout
d’un moment, il lui demanda ce qui s’est passé. Elle lui
raconta tout, puis l’homme, qui s’appelait Sion, lui proposa de
s’occuper de moi, en me faisant chevalier d’Athéna. Elle
refusa tout de suite, mais Sion réussit à la convaincre et elle
accepta, à condition qu’elle vienne avec nous. Elle recevra un
entraînement de chevalier aussi. Sur ce, après s’être
assuré que Lys allait mieux, il s’en alla. Elle va devoir devenir
un chevalier d’une soi-disante déesse de la sagesse à cause
de moi, pour ne pas me laisser seul, moi qui l’ai fait souffrir. Ma soeur
se tourne vers moi et prend mon visage dans ses mains.
« Excuse moi Mû… Je ne pensais pas ce que je disais,
mais j’ai craqué… Ce n’était pas de ta faute…
Et en ce qui concerne le sanctuaire, je viens pour ne pas te laisser seul, tu
n’as que deux ans, tu comprends ? »
J’acquiesçai. Elle était vraiment trop gentille et trop
calme, et ça me rassurait. Ce n’était qu’à
ce moment là que je compris qu’elle pouvait lire dans les pensées.
Une semaine plus tard, nous étions partis. Lys avait réparé
la tour et je la voyais à nouveau sourire. Aller au sanctuaire ne l’enchantait
guère, mais elle était quand même contente de s’en
aller d’ici. Moi aussi d’ailleurs, bien que j’avais peur de
ce qui m’attendait là-bas. Lorsque nous sommes arrivés au
domaine sacré, beaucoup d’enfants étaient là. Ils
nous regardaient avec intérêt et surprise. Moi, je ne lâchais
pas la main de Lys. Puis, le chevalier qui était venu nous chercher,
celui du Sagittaire, appela trois apprentis qui sortirent du groupe de disciples.
Aioros, Saga et Kanon, suivit de trois autres enfants. Nous les suivîmes
tous les six jusqu'à arriver à une cabane où Lys rentra
pour se changer. En sortant, elle portait une tenue de guerrière bleue
avec des talons aiguilles marines et avait dans la main un masque vierge. Elle
leur demanda si elle était obligée de le porter et c’est
Kanon qui lui a répondu. Il était agressif et n’avait vraiment
pas l’air de l’aimer. Par la site, ils se disputaient ou s’ignoraient,
mais Lys avait souvent la paix, car elle ne gardait jamais son masque lorsque
l’ont était qu’entres nous. Kanon détournait toujours
la tête quand elle n’était pas masquée, ou s’en
allait. Ça dépendait. Il essayait de la faire partir, qu’elle
s’en aille d’ici, et je n’ai j’avais su pourquoi. Mais
un jour, il est allé trop loin et a mis une bande d’apprentis sur
le dos de ma sœur. Elle n’en a fait qu’une bouchée et
a cassée le nez à Kanon, ce qui lui a valut l’ignorance
totale des autres. Il en a beaucoup souffert, et, du jour au lendemain, ils
sont devenus les meilleurs amis. Nous n’avons jamais compris pourquoi,
mais au moins, nous étions tranquilles. De plus, ça me permettait
de me rapprocher de Saga, son frère. Il était très gentil
avec moi, je l’ai aimé tout de suite, trop à mon goût.
Je m’entendais bien aussi avec Aiolia et Milo, qui eux m’entraînaient
toujours à faire des bêtises. Ils avaient le même âge
que moi, et ce qui m’étonnait, c’est qu’il avait le
même corps et la même intelligence que la mienne. Normalement, ils
devraient encore avoir des corps de bébé et ne devrait pas savoir
bien parler, mais pourtant si. Lys m’a expliquée que c’est
parce qu’ils étaient destinés à devenir des chevalier
d’or, comme moi.
En puis, un an plus tard, j’ai rencontré Shaka. À peine
je l’ai vu que j’ai voulu que l’on devienne amis. J’étais
curieux comme c’était pas possible, et ce garçon avec de
longs cheveux blonds et les yeux tout le temps fermés m’intéressait.
C’est Lys qui est allée le voir en premier, puis ce fut à
mon tour. Au début, il ne voulait pas me parler, alors j’ai commencé.
Je lui ai parlé de moi, du sanctuaire. Il faisait celui qui n’écoutait
pas, mais ce n’était pas vrai, je le sentais. Il entendait tout,
il ne perdait aucune de mes paroles. Il a réagis au bout d’un moment,
quand je lui ai demandé de devenir mon ami. Il a rougis et m’a
demandé si je ne moquais pas de lui. Je lui ai répondu que non,
je n’avais aucune raison de faire ça. Alors il m’a parlé
de lui, de ce qu’il lui était arrivé, avant de devenir l’apprenti
du chevalier de la Vierge. Ça a été horrible pour lui et
j’ai compris pourquoi il ne me faisait pas tellement confiance. Mais sa
méfiance s’est vite envolée lorsque je lui ai raconté
ce qui m’est arrivé. Je n’ai pas pu retenir mes larmes en
y repensant et j’ai pleuré. Il a quitté son visage calme
et est venu me consoler. Il m’a serrer contre lui et m’a sourit.
Surtout, il a ouvert les yeux. Deux superbes yeux bleus azur remplaçaient
ses paupières closent. J’ai souris. Depuis ce jour, nous sommes
devenus les meilleurs amis. Nous restions souvent ensembles, même si nous
ne faisions rien, le seul fait d’être tous les deux nous suffisait.
Il partageait ma passion pour les armures et moi la sienne pour la méditation.
Puis Angelo est arrivé au sanctuaire, ainsi que Camus, Aldébaran
et Aphrodite. Shaka ne comprenait pas d’où me venait cet amour
pour Saga, mais il l’a compris en rencontrant le suédois. C’est
vrai qu’il était beau avec ses cheveux et ses yeux bleu clair.
Il n’arrêtait pas de me poser des questions sur lui, qui vivait
avec nous, et c’était réciproque. Dés que j’étais
seul, Aphrodite me rejoignait et me harcelait de questions, et quand ce n’était
pas moi, c’était Lys. Et puis un jour, Shaka m’a avoué
qu’il l’avait. J’en ai discuté avec ma sœur, qui
m’a dit qu’Aphro lui avait dit la même chose. Elle s’en
ait occupée et, au bout d’une semaine, ils étaient ensemble.
J’étais content pour eux deux.
Enfin, il est arrivé. Raphaël. Un soir, Misao avait disparu. Nous
l’avons retrouvée le lendemain matin sur le Cap Sounion, une épée
en or plantée dans le coeur. Nous pensions tous qu’elle était
morte, mais Lys a retirée l’épée du corps. Elle est
sortie sans une goutte de sang et Mimi s’est réveillée.
Elle ne se souvenait plus de rien, et elle s’est soudain transformée
en un garçon blond aux yeux bleus : Raphaël. C’était
le fils d’un démon des enfers, du nom de Sparda, ou quelque chose
comme ça. J’en suis tout de suite tombé amoureux et j’ai
un peu oublié Saga. Par la suite, après que j’eus reçu
mon armure du Bélier et avec l’accord de Lys, il m’entraîna
au combat à mains nues. J’appris des choses que Sion n’avait
jamais abordées. J’était un enfant assez fragile, plus résistant
niveau psychique.
Et ce jour affreux arriva. Aioros avait été pris en train de soi-disant
tuer Athéna. Il l’avait emportée, elle et son Armure. Lys,
ayant refusé de la chercher pour devenir le nouveau chevalier du Sagittaire,
fut pourchassée par Shura. Devant mes yeux, il l’a fit tomber du
Cap Sounion, puis pour nous sauver, Raphaël et moi avions de même.
Il a faillit mourir, mais j’ai réussis à le sauver. Ensuite,
je me suis enfui à Jamir. Les années ont passée, et l’absence
de Lys me fit perdre l’usage de la parole, puis peu à peu de l’ouïe.
Mais Kiki est arrivé à Jamir par le cimetière de armures
et m’a redonné goût à la vie. Il était orphelin,
et je n’ai appris qu’il y a peu de temps, qu’il était
en fait mon petit frère, et qu’il y avait quelques minutes à
peine, mes parents et ma sœur se trouvaient près de moi.
Par la suite, Shiryu est venu faire réparer les armures de Pégase
et du Dragon. La guerre du sanctuaire a commencée, suivit de toutes les
autres, où il y a eut des morts, j’en ai fait partis. J’ai
retrouvé Raphaël, je pensais trouver le bonheur auprès de
lui, mais je m’étais trompé, et je ne m’en suis rendu
compte qu’après la guerre contre Lucifer. Il est retourné
avec ses deux frères aînés, Dante et Vergil ainsi que Misao.
Quant à moi, je me suis retrouvé tout seul, et j’aurais
encore sombré dans la déprime si Saga n’avait pas été
là. Il s’est occupé de moi et mes sentiments pour lui se
sont réveillés. Je l’aimais… Et en ce moment je ne
fais plus qu’un avec lui…