Retour sur terre.

 


Temple de Zeus :

-Et après ? postillonna Athéna, intéressée comme les autres par l’histoire.
-Sorente m’a raconté toute la vérité. Après m’être remise de ce choc, Julian m’avait proposé de travailler pour lui. J’étais un peu sa secrétaire…
-Ce qui nous permettait d’être ensemble assez souvent. Un jour, j’ai rassemblé mon courage et je lui ai avoué mon amour en l’embrassant. Puis le mariage, et les enfants, etc. …, conclut Sorente.
-Je suis très content de te voir, après si longtemps, Seika ! Reprit Seiya.
-Moi aussi. Mais maintenant, on pourra se voir plus souvent.
-Oui… Père, je suppose que tu dois le savoir, lui demanda Bunny.
-Oui, bien sûr. Mais n’oubliez pas que les portes de l’Olympe seront toujours ouvertes pour vous, soupira le dieu des dieux.
-D’accord. Alors, tout le monde aux valises, on se barre ! Cria Gabrielle en faisant le premier pas.
-Elle a l’air d’être très impatiente, remarqua Naoki en fronçant les sourcils.
-On lui a raconté un tas de choses sur notre vie passée, expliquèrent les parents des jeunes filles.

C’est ainsi que tous se dirigèrent vers leurs temples respectifs pour faire leurs valises. Marine avait le vertige et se sentait mal, ce qui inquiétait Shura. Mais les femmes ne semblaient pas très inquiètes, elles se contentaient de se jeter des coups d’œil.

Une heure plus tard :

Tout le monde se retrouva devant la cour du temple de Zeus. Soudain, Zeus, son épouse, Poséidon, Hermès, Artémis et Aphrodite en sortirent.

-Bien. Je crois qu’il est temps de partir, commença Serenity II.
-Oui, mes enfants. J’espère que vous ne m’en voulez pas trop…, hésita Zeus.
-Boff, c’est du passé, dit Camilles par réflexe.

Soudain :

-Keuf, keuf, attendez ! Attendez-moi, j’ai encore quelque chose à faire ! Cria une voix de l’intérieur du temple.

C’était Apollon qui venait de sortir du temple. Il avait quelque chose de bizarre, enveloppé dans des draps blancs dans ses mains, et il se dirigea vers l’assemblée.

-Mais qu’est-ce qui te prend ? Ne me dis pas que tu t’es ému pour eux ! S’étonna sa sœur jumelle, Artémis.
-Très bien, alors je le dirais pas… Jesse ! J’aimerais te faire mes excuses, dit-il en se dirigeant vers celle-ci.
-Pardon ? S’écria-t-elle.
-Oui. Il y a de nombreuses années, j’avais insisté pour que tu sois jugée avec tes sœurs et amies pour une prophétie que mon oracle avait mal interprétée. Aujourd’hui, je veux que tu oublies ce mauvais souvenir et, pour me racheter, j’ai un cadeau…C’est à ta fille aînée, Jessica, que j’aimerais faire ce cadeau ! S’excusa Apollon.
-Oh, frérot ! Je te pardonne, après tout, tu étais, comme les autres un peu sous l’emprise d’Héra, se réjouit Jesse.

Apollon lui sourit et se dirigea vers Jessica. Celle-ci ne savait pas quoi faire et resta simplement immobile, tandis que son entourage faisait de la place.

-Jessica, comme tu es la déesse des flammes et ma nièce, je me suis permis de demander à Héphaïstos une petite faveur. Malheureusement, il ne peut pas venir aujourd’hui te la donner avec moi…Tiens !

Apollon lui tendit l’objet étrange, enveloppé dans les draps blancs. Jessica le prit tout en le regardant avec un air curieux. Au moins, elle savait déjà qu’il devait s’agir de quelque chose en métal, car c’était assez lourd et Héphaïstos avait les mains en jeu.

-Merci beaucoup, oncle Apollon.

Elle commença à déplier soigneusement les draps et, surprise ! Le contenu était un arc avec trois flèches ! L’arc et les flèches étaient faits en or, mélangé avec du platine et de l’orichalque. Il y avait des hiéroglyphes et des dessins, qui symbolisaient des flammes en rouge. Le travail était tout simplement parfait ! Sa sœur s’approcha pour mieux admirer ce cadeau, alors qu’Aioros était intéressé par la construction. Jessica en était bouche bée et n’arrêtait pas de regarder Apollon.

-La corde de l’arc appartenait à une chimère ! Les flèches, qui sont envoyées avec cet arc, sont capables de transpercer la kamui d’un dieu et se déplacent à la vitesse de la lumière. Tu es la seule qui peut contrôler le but de la flèche. Personne ne peut la contourner, ni la renvoyer, expliqua Apollon.
-…Merci, oncle Apollon, s’écria Jessica en l’embrassant.
-Et tu donnes ce genre de trucs à ma fille !… Ben, tu dois avoir une sacré confiance en nous, se moqua Shiryu.
-Encore un petit détail…, se rappela Apollon.

Il prit l’arc, qu’Aioros tenait dans ses mains, et enleva la corde. Puis il redonna la corde et l’arc à Jessica, qui regardait à tour de rôle ses mains et Apollon.

-Comme tu dois encore apprendre à t’en servir, tu ne pourras pas utiliser l’arc immédiatement. Donc, quand tu arriveras à rebander l’arc, il te reconnaîtra comme son propriétaire et tu seras prête pour l’utiliser, lui expliqua Apollon.
-Naoki ! T’es pas jalouse de ne pas avoir eu de cadeau ? La taquinèrent Kiki et Isabelle.
-Non ! J’ai assez de surprises pour l’instant. Je dois ramener comme souvenir de l’Olympe une petite sœur, ça me suffit largement, rétorqua Naoki.

Gabrielle, qui n’était pas très loin d’elle, n’avait aucune expression. Mais elle était profondément touchée à l’intérieur de son cœur. Naoki le remarqua vite, et se pressa d’ajouter :

-…Pour l’instant…
-…Bon, il faut partir, maintenant. Si vous avez quelque chose, vous savez où Hermès pourra nous trouver, conclut Serenity II.

Quelques-uns se mirent à rigoler et dirent au revoir aux dieux. Gabrielle se jeta dans les bras d’Hermès, qui essaya de la consoler un peu.
Shun interrompit sa famille au dernier moment, il avait remarqué quelque chose.

-Attendez, elles arrivent !
-Ah ! Alors, elles viennent quand même, se réjouit Mathilda.

Près des temples, Nadja et Samira se pressaient d’arriver près de leur déesse.

-Majesté, pouvons-nous encore venir avec vous ? Nous voulons continuer à vous servir, demanda Nadja en s’agenouillant devant Mathilda.
-Mais bien sûr ! Relevez-vous, sourit Mathilda.

Sanctuaire d’Athéna :

Tout le monde était de nouveau au Sanctuaire. Les filles avec leurs parents, les chevaliers d’or, les deux servantes, les chevaliers de Jesse, et les quatre chevalières. Poséidon, ou plutôt Julian, était de nouveau dans sa villa en Athènes avec Sorente et sa famille. A cause de ce qu’Isaak avait vécu dans sa vie antérieure, il avait eu un poste un peu différent : ambassadeur de Poséidon auprès d’Athéna, et, pour cela, il lui fallait résider au Sanctuaire. Ce n’était pas pour déplaire à Isabelle, ni à lui-même. Thétis et Io avaient demandé à pouvoir rester également pour « surveiller » Isaak. Bien sûr, tous les deux avaient d’autres idées en tête que de jouer le baby-sitter.

Jessica était si fascinée par l’arc que son oncle lui avait offert, qu’elle demanda immédiatement à Aioros, s’il pouvait lui apprendre. Il accepta avec plaisir, ce qui rendit Netzu un peu jalouse !

Les différents partis commencèrent par s’installer dans leur maison. Les chevaliers d’or retournèrent dans leur temple. Shura et Doko avec leur amantes, bien sûr. Mû avait remarqué que l’affection de Kiki envers Samira était assez importante et décida de lui enfin laisser la maison du Bélier, tandis qu’Aldébaran insista pour que Mû vienne chez lui. Comme la cabane de Séverine et Ikki était un peu petite, Athéna leur offrit le temple du Grand Pope, où Samira s’installa également.

Quelques heures plus tard :

Les filles, à part Jessica et Netzu, s’amusaient à divers jeux, comme le Monopoli ou le Uno. Andréa, Isabelle, Io, Isaak, Benjamin et Tithonos se joignirent à eux pour quelques parties. Jessica s’était mise au travail pour apprendre à maîtriser son arc, Netzu les observait. On ne savait jamais ce qui se pouvait se passer. Pendant ce temps, le reste des chevaliers d’or se trouvaient dans le temple de la Trinité avec Athéna et tous les autres nouveaux dieux. Ils étaient assis autour d’une grande table ronde en buvant une bonne limonade fraîche, que Nadja et Samira servaient.

-Alors, tous les chevaliers d’or ont renouvelé leur serment envers toi ? Redemanda Ikki à sa belle-sœur.
-Oui, je ne vois aucune raison pour les punir. On leur doit beaucoup, même si ils sont allés jusqu’à utiliser l’Athéna Exclamation…Pourtant, il me reste un problème à résoudre. Mais je ne sais pas comment m’y prendre, avoua Saori.
-Tu parles du problème des jumeaux ?! S’enquit Bourdu.
-Exact. J’ai encore un tas d’armures qui n’ont pas de propriétaires, mais elles ne sont pas du niveau de Canon et je ne veux pas construire une copie de l’armure des Gémeaux. Ça effacerait l’originalité des armures d’or, réfléchit Saori.

Son entourage la comprenait très bien, et ils ne savaient plus exactement quoi faire.

-Mais tante Jesse n’a qu’à lui donner une de ses armures et le prendre dans sa chevalerie ! Résonna une voix.

Tous retournèrent leur tête vers l’arrière. Près des divans (le coin de relaxation), le groupe d’adolescents s’était installé avant, pour jouer.

-Arrête de dire des foutaises, Camilles ! Intervint Isabelle.
-Mais pourquoi pas ? Tante Jesse l’a pourtant bien fait lorsqu’on était dans le passé, riposta Camilles.
-Oui, mais ce n’était qu’un emprunt pour cette guerre, continua Isaak.

Benjamin les regardait, un peu sceptique. Qu’est-ce qu’un chevalier d’Athéna avait perdu à côté des chevaliers de Jesse ?! Il n’aimait pas trop cette idée, et Tithonos le savait bien. Il connaissait bien son ami, assez pour savoir que Benjamin détestait la concurrence.
Le groupe autour de la table reposa son regard sur Jesse et Saori. Les deux semblaient encore lointaines. Mais soudain, elles s’écrièrent en même temps :

-Mais bien sûr ! Pourquoi pas ?
-C’est une super idée. Mes chevaliers des Scorpions sont l’égal d’un chevalier d’or, peut-être bien plus… Je suis d’accord avec l’idée ; et toi, sœurette ?
-En ce qui concerne l’affaire des forces, je n’ai pas envie de discuter avec toi, mais je suis aussi de ton avis. Faisons de Canon un chevalier du Scorpion ! Répondit Saori.
-Ce serait un honneur pour moi, vos majestés ! Ajouta Canon, ravi de l’idée.
-Jesse. Il n’y a pas de majestés ici !
-Ben dis donc…Il y a vraiment autre chose que du vacuum dans ta cervelle, ricana Jane.
-Il faudra officialiser tout ça…et, par la même occasion, présenter officiellement nos enfants et les deux nouvelles chevalières, pensa Moly.
-Qu’y a-t-il de mieux pour ça qu’une bonne fête organisée ici, au Sanctuaire ?! Leur proposèrent les filles en s’approchant de leurs parents.
-Encore ? On vient d’en fêter une hier ! S’écria tout le monde.
-Pas tout de suite… Dans une ou deux semaines, proposa Gabrielle.
-C’est moi qui m’occupe de la décoration ! Sursauta immédiatement Shilda.
-Et nous, des fringues. Je suis sûre que Jessica voudra également le faire ! Ajoutèrent Naoki et Dylan.
-Tiens…Une bonne idée. Ça pourrait leur apprendre à organiser quelque chose, réfléchit Shiryu.
-…Bon, d’accord, mais seulement dans un mois ! Céda Saori.

Les filles se mirent à danser de joie et sautèrent en l’air comme des folles.

-Netzu et moi pourrions nous occuper de l’organisation de la soirée…, affirma Jane.
-Et nous ? Boudèrent Gabrielle et Camilles.
-Vous pourrez sûrement nous aider, leur proposa Jane.
-Bon, ce n’est pas que je m’ennuie, mais je vais me dégourdir les jambes un peu, annoncèrent Saga, Canon et Milo.

Les autres chevaliers d’or et les chevaliers divins, des dieux à présent, suivirent les trois, jugeant que c’était une bonne idée. Mathilda et Séverine attendirent un peu que les hommes ne sortent de la salle, puis regardèrent vers Jesse. Celle-ci hocha avec la tête et s’adressa au groupe des jeunes.

-Pouvez-vous aller voir ce que font Netzu et Jessica ?
-Tout de suite, votre majesté ! Je viendrais vous faire un rapport ! S’exécuta Benjamin.
-Mais non, seulement un petit mot…et laissez-vous du temps, les enfants !

Maintenant, il n’y avait plus que des femmes dans le temple de la Trinité. Nadja et Samira demandèrent pour prendre congé. Bunny, ses amies et ses sœurs s’assirent toutes ensembles, pendant que Marine et Shina restèrent où elles étaient.

-Alors, Marine ! Comment te sens-tu, ces derniers temps ? Commença Moly.
-Un peu bizarre, répondit celle-ci sans comprendre où elles voulaient en venir.
-Ah oui ? Tiens donc…Explique-nous les symptômes ! Continua Séverine en regardant ses belles-sœurs.
-Ben… J’ai souvent mal au ventre, et je me sens un peu étourdi lorsque je me réveille le matin. Je ne sais pas pourquoi, mais l’Olympe ne m’a pas fait du bien. En plus, j’y ai tellement bouffé que mes vêtements me sont devenus un peu serrés ! Mais pourquoi vous me demandez ça ? Expliqua Marine.
-Elle dort les yeux ouverts, ou quoi ? S’enquit Thétis auprès de Shina.
-Apparemment, oui ! Affirmèrent-elles toutes.
-Non ! Vous ne croyez sincèrement pas que je suis… enceinte ! Non, c’est tout simplement impossible. Je ne suis pas enceinte ! Protesta Marine énergiquement.
-Ecoute, les symptômes sont précisément ceux qu’on avait toutes lorsqu’on était enceintes, et ils correspondent aux symptômes médicaux ! Pourquoi est-ce impossible que tu le sois aussi ? Demanda Bunny.
-Parce que… je ne sais pas comment Shura va réagir. Je ne sais pas si je suis prête pour devenir maman, et j’ai peur. Shura et moi sortons déjà depuis dix ans et jamais on en a vraiment parlé, dit Marine doucement.
-Dix ans ? Si ç’avait été Shiryu, on n’aurait plus assez de place au Sanctuaire pour héberger nos enfants ! Pourquoi crois-tu que Shura réagira mal ? S’enquit Jesse.
-Ce n’est pas ça, mais je me demande si on est prêt pour accueillir cet enfant comme il faut, et si on a les moyens.
-Tout d’abord, laisse-moi voir si t’es vraiment enceinte.

Jesse se leva et se dirigea vers Marine en posant ses mains sur son ventre. Puis, un éclat doré envahit ses mains, et Marine sentit une chaleur bienfaisante près de son ventre. Puis, tout à coup, elle aperçut des images dans sa tête, qui tournaient. Un embryon, son embryon, se tenait devant ses yeux. Marine rouvrit vite les yeux, et vit que ses amies avaient l’air préoccupé.

-Ça va ? Pas trop grave…Tu es bel et bien enceinte, Marine, félicitations ! Mais tu as un corps extrêmement sensible, ce qui explique que tu aies déjà les symptômes d’une femme enceinte de deux mois environ, alors que tu n’es enceinte que de quelques jours, lui apprit Jesse.
-Merci. Dans ce cas, je dois le lui dire aujourd’hui, réfléchit Marine.
-Oui, approuvèrent-elles toutes.
-Tu veux connaître le sexe ?

Dans l’arène :

Les chevaliers d’or et les adolescents étaient assis avec leur père dans les gradins de l’arène, et regardaient comment Jessica s’entraînait avec Aioros pour maîtriser enfin son arc. Mû et Kiki avaient établi leur « Crystal wall » pour protéger les personnes présentes des tirs d’essai de Jessica.

-Attends, Jessica ! Tu tiens ton arc encore très maladroitement. Fais lui confiance et imagine-toi qu’il fait partie de toi, comme ton bras ou ton pied, lui demanda Aioros.

Jessica se concentra et inspira profondément. Puis, elle banda l’arc du Sagittaire, et envoya une flèche droit dans un melon, qui faisait office de cible.

-Enfin, elle commence à faire mieux. Ça nous évite d’être des victimes potentielles, murmura Isaak.
-Très bien, Jessica. Maintenant, essaye à nouveau d’envoyer la flèche exactement au même endroit, lui demanda Aioros en revenant avec une autre flèche.

De nouveau, Jessica inspira profondément et se concentra. Mais, il y avait quelque chose qui la gênait…

-Attention ! Ennemi à sept heures ! Cria-t-elle soudainement.

Pendant ce temps, dans le temple de la Trinité :

Nadja arriva en courant près des femmes autour de la table.

-Mathilda ! Il y a des armures qui font un drôle de bruit, la prévint-elle.
-Ce sont les miennes ! Je me demande pourquoi, remarqua Jesse.

A ce moment, la porte d’entrée s’ouvrit brusquement, et Samira entra, essoufflée.

-J’étais entre le temple du Grand pope et le temple des Poissons, quand j’ai vu les autres s’agiter dans l’arène. Soudain, une ombre est apparue ! Paniqua-t-elle.
-Alors, tes armures signaleraient un danger ? Se demanda Saori.
-Non, je ne crois pas… Normalement, le signal doit partir d’une seule armure, qui résonne uniquement lorsqu’elle a découvert son propriétaire…, expliqua Jesse.
-Peu importe ! Il faut assurer votre protection, intervint Thétis.
-Non, je veux voir ça de plus près ! Riposta Bunny en sortant par la porte d’entrée.
-Attends Bunny, crièrent Marcy et Raya…

Arène du Sanctuaire :

L’ombre se déplaça avec une précision et une vitesse incroyable, tout ça sans le moindre bruit ! Il avait déjà assommé Io, Isaak, Bourdu et Shaka dans la surprise !

-Attention, Isabelle ! Derrière-toi, l’avisa Andréa.

Trop tard. Au moment où Isabelle se tournait, quelque chose la heurta en pleine figure, et elle tomba inconsciente, par terre. Seiya et ses frères se rassemblèrent avec les chevaliers d’or et les filles. Cependant, ils n’arrivaient pas à trouver cette ombre. Le calme fut complet.

-J’aimerais bien savoir qui s’amuse à nous jouer des petits tours, grésilla Seiya.
-On dirait qu’il a disparu… Est-ce qu’ils vont bien ? Demanda Gabrielle.
-Oui ! Ils sont seulement sonnés, mais ils se remettront vite, répondirent Andréa, Hyoga, Camilles et Mû.

Tous ceux qui avaient étés assommés reprirent leur esprit en gémissant.

Tout à coup :

-Attention ! Il revient de la droite, s’écrièrent Tithonos, Benjamin et Jessica.
-Je commence à en avoir marre…PAR LES PORTES DIMENSIONNELLES ! S’écria Gabrielle.
-Aioros ! Tiens, ton arc, lui rappela Jessica.

Alors que Jessica voulait lui envoyer son arc, une main attrapa brusquement son poignet, sans lui faire de mal. Jessica sursauta, et regarda l’ombre. Elle constata que c’était un jeune homme, très bien bronzé, avec une cicatrice qui lui barrait le front. Ses cheveux étaient longs, jusqu’à sa taille, et turquoise foncé. Ses yeux brillaient d’un bleu vert et ils fixaient Jessica d’une manière bizarre. Son corps était fort musclé, et son allure féline. Il portait une tunique grise avec un pantalon noir et des sandales au style égyptien.

-Jessica ! Libère-toi de lui, s’inquiéta Shiryu.
-Tu vas lâcher la princesse ! Accourut Benjamin.

Benjamin et Tithonos attaquèrent le jeune homme par une série de coups de poings, qu’il évita non sans problèmes. Les autres n’en croyaient pas leurs yeux.

-Attendez ! Qui es-tu et que veux-tu ? Intervint Netzu, qui se trouvait avec son père près de Jessica.

Benjamin et Tithonos obéirent à contrecœur, tandis que le jeune homme se redressa.

-Enfin quelqu’un qui ouvre la bouche pour dire quelque chose d’intelligent, constata-t-il.
-Oui et tu ferais mieux de répondre, le menaça Benjamin.
-Pff… J’ai beaucoup entendu parler de toi. Ton vrai nom est Toutankhamon, pas vrai ? Et tu n’as strictement rien à dire, s’en moqua l’inconnu.
-Espèce de…, grésilla Benjamin.
-Silence ! Calme-toi, Benjamin, tu ne vois donc pas qu’il essaie de te provoquer ? Lui expliqua Aphrodite.
-Je m’appelle Khephren. Je suis venu chercher ce qui me revient de droit et pour voir la déesse Isis, leur apprit-il.
-Et tu crois qu’on va gentiment te laisser faire ? Riposta Shiryu ironiquement.
-Tu dois être Shiryu, le mari d’Isis et un nouveau dieu, remarqua Khephren.
-Mais comment tu le sais ? S’écrièrent-ils tous.
-Laissez-moi passer, car j’ai horreur de me répéter.
-Jamais, qui ne nous dit pas que tu es un ennemi ? Se méfia Benjamin.
-Toutankhamon, calme-toi. Voyons, s’il était un ennemi, il aurait tué Isaak et les autres… Je lui fais confiance, le raisonna Jessica.

Ses cousines et son père la regardaient. Comment ça, elle lui faisait confiance : c’était pourtant un étranger !

Une heure plus tard, temple de la Trinité :

Saori, Bunny et Jesse étaient assises sur leur trône, et attendaient que leurs maris n’arrivent avec l’étranger et les autres. Nadja, Samira et les autres femmes se tenaient aux côtés du trône.
La porte s’ouvrit enfin et, à l’avant, se tenait Shiryu avec Netzu et Jessica. Ils rejoignirent Jesse, alors que Benjamin et Tithonos restaient agenouillés devant le trône avec l’inconnu entre eux, qui s’agenouilla également. Le reste rejoignit ses proches respectifs.

-Jesse, Benjamin et moi te ramenons un inconnu qui a désiré te parler, lui présenta Tithonos.
-Je vous salue, Grande Déesse, dont la gloire et la beauté dépassent mon imagination ! Mon nom est Khephren et je suis venu me ranger à vos côtés et me mettre sous vos ordres ! Se présenta-t-il.
-Relève-toi ! Je te remercie, Khephren… Es-tu mon nouveau chevalier ? Lui demanda-t-elle.
-On ne peut rien vous cacher, mon maître m’avait déjà prévenu. En effet, je suis venu vous prêter serment et recevoir mon armure, sourit Khephren.
-Ton maître ! Qui est-ce ? S’étonna Jesse.
-Je vous le dirai, si vous ne trouvez pas la réponse d’ici demain, majesté ! La défia Khephren avec un sourire au visage.

Benjamin bouillait de rage et de colère. Comment cet inconnu osait-il draguer sa déesse ?! Jesse, pourtant, ne faisait que rire. Ces manières lui rappelaient quelqu’un.

-Appelle-la donc, conclut-elle.

Khephren commença par concentrer son cosmos pour appeler son armure. La salle trembla légèrement, tandis qu’ils furent tous surpris par sa puissance, qui était égal à celle d’un chevalier divin !
Soudain, une armure apparut au milieu de la salle, flottant dans l’air. Elle se détacha en pièces pour aller recouvrir le corps de Khephren.

-Bienvenu parmi ma garde, Khephren, chevalier du Scorpion de Moslet ! L’accueillit Jesse.
-Merci, majesté ! Je jure de vous protéger de chaque danger, et de me battre pour votre gloire au péril de ma vie ! La remercia Khephren.
-Toutankhamon, Tithonos ! Montrez-lui sa nouvelle cabane, ordonna Jesse.
-Bien majesté, obéirent les deux.

Benjamin s’en alla sans attendre Tithonos, ni Khephren. Tithonos, par contre, attendit son nouveau frère d’armes. Il était assez curieux de faire sa connaissance.
Jessica et Netzu voulaient sortir également du temple pour aller se divertir autrement avec ses cousines, et passèrent donc à côté de Khephren. Celui-ci fixait de nouveau Jessica, qui semblait visiblement embarrassée. Puis, il commença à bouger. Il fit un tour autour de Jessica, tout en la fixant du même regard sérieux. Finalement, il partit avec Tithonos, qui était content que Benjamin ait manqué cette scène.

-Ça va ? Lui demanda Netzu.
-Oui… Je crois…, murmura sa sœur.
-Tiens donc… Je crois savoir qui est son maître, murmura Jesse.

L’assemblée se dissout peu à peu, et il ne restait plus que les trois sœurs divines, avec leur mari dans le temple. Shiryu disparut soudainement dans la chambre à coucher, tandis que sa femme discutait avec sa famille à propos de ses chevaliers.

-Tiens ? Shiryu est parti, mais qu’est-ce qu’il a ? Remarqua Bourdu.
-Il est jaloux ! Ricana Seiya.
-Oh oui, bien sûr ! Et de qui ? Du Saint Esprit, peut-être ? Le gronda Saori.
-Oh, ça va. Tu n’as pas besoin de me crier dessus ! Je ne faisais que plaisanter, bouda Seiya.
-Oui, mais on ne plaisante pas avec ce genre de trucs ! Riposta Saori.
-Alors, c’est que j’ai raison.
-Seiya ! Ne me provoque pas ! S’écria Saori.
-Du calme ! Vous pourrez vous entretuer plus tard. Jesse est partie…Allons voir, proposa Bunny.
-Bunny ! La grondèrent Bourdu et Saori.

Chambre de Jesse et de Shiryu :

Shiryu était assis près d’une fenêtre et contemplait la vue, lorsque Jesse entra.

-Tout va bien ? Tu es parti si subitement, s’inquiéta-t-elle.
-Hein ? Euh, oui, ça va.
-… Non, ça ne va visiblement pas bien du tout. Je t’en prie parle-moi. Tu es quand même mon mari et je t’aime !

Elle s’était assise sur le sol, qui avait des pierres grises et froides comme la neige. Sa main gauche cherchait celle de Shiryu pour unir les deux bagues de mariage.

-… Je ne veux pas te perturber avec mes pensées…
-Enfin ! Je suis ton épouse. Tu peux tout me confier !
-… Tu ne trouves pas que tu penses trop souvent à tes chevaliers…? Je veux dire, ils sont capables de se débrouiller tous seuls, et il n’y a plus de grave danger ici…
-Mais non. Je ne pense pas tout le temps à eux. Je suis contente d’avoir enfin mes propres chevaliers…Oh, mon dieu ! Non, ne me dis pas que Seiya avait raison !
-Quoi ? Qu’est-ce qu’il a dit ?

Jesse secouait la tête et ne faisait que sourire, tandis que Shiryu était impatient de savoir ce que son frère avait dit.

-Seiya m’avait dit, en plaisantant, que tu étais jaloux !
-…
-Dis-moi que je rêve ! Pourquoi es-tu jaloux ? Parce que je pense parfois à mes chevaliers ? Tu plaisantes, j’espère !
-Non. J’ai remarqué que ce Toutanck… Benjamin, rode toujours autour de toi et qu’il est l’homme à tout faire ! Et toi, tu lui prêtes de l’attention…
-Toutankhamon, c’est quand même pas si compliqué que ça ! Maintenant, écoute-moi très attentivement ! Toutankhamon est mon chevalier, rien de plus. J’avoue que, parfois, il a tendance à s’enjôler, mais c’est parce qu’il est content de pouvoir enfin me servir. Et puis, je sens qu’il y a du bruit dans l’air à cause de l’arrivée de Khephren.
-Je sais, mais il ressemble beaucoup à Seiya… et lui, il a épousé celle qu’il servait avant…
-Par Amon-Ra, dis-moi que j’hallucine ! Tu me croyais capable de t’abandonner et les filles pour fuguer avec Toutankhamon ?! Mais t’es malade ou quoi ? Il a dix ans de moins que moi, et j’ai du mal à l’imaginer en tant qu’amant !
-… Pardon…
-Tout va mieux, maintenant ?
-Oui, trésor ! Excuse-moi, j’avoue que ça a l’air débile…Je vais chercher mon matériel de peinture…
-Une seconde, monsieur !

Alors que Shiryu s’était levé, Jesse prit son col et le poussa contre elle.

-Tu m’as beaucoup usé les nerfs, aujourd’hui ! Tu vas quand même pas te sauver aussi facilement…

Elle l’embrassa passionnément en lui ôtant les habits…

Devant leur chambre à coucher :

-Pourquoi c’est devenu aussi calme ? Se demanda Bunny.
-Je ne sais pas, répondit Seiya.

Les deux étaient agenouillés devant la porte de la chambre à coucher de Jesse et Shiryu, l’oreille collée contre la porte.

-Mais vous êtes malades ou quoi ? Levez-vous immédiatement ! S’écria Saori en les apercevant.
-Chut ! Ils peuvent t’entendre ! Sursautèrent les deux.
-Je m’en fiche. Allez, venez, répondit Saori en tenant leur oreille dans chaque main.
-Aïe, aïe !

Temple du Capricorne, quelques heures plus tard :

Shura et Marine venaient d’y entrer, après avoir dîné dans le temple de la Trinité. Marine n’avait toujours rien dit à Shura à propos de son petit secret. Elle était plutôt silencieuse pendant le reste de la journée et s’était cachée sous une carapace. Shura s’inquiétait pour elle, il la croyait souffrante d’une maladie. Il imaginait déjà le pire. Qu’arriverait-il si Marine avait une maladie mortelle et qu’elle mourait bientôt, sans qu’elle le sache ? Alors, il préférait mourir avec elle, plutôt que de continuer à vivre.

-Marine ! Ça ne peut pas continuer comme ça ! Je dirai à Saori, demain, qu’il faut que tu visites un médecin.
-Pas la peine, seulement le mois prochain, peut-être…
-Comment ça ?
-Shura…Il faut que je te dise quelque chose de très important ! Assieds-toi, je t’en prie.
-Rien de grave, j’espère…
-Ça dépendra de toi…Tu te rappelles de cette nuit où on était arrosés, mais vraiment saouls ?
-Bien sûr, on s’est bien amusés, même si on ne se rappelle plus de la nuit. Pourquoi tu me demandes ça ?
-C’est précisément de cette nuit que j’aimerais te parler… Tu sais, on avait vraiment beaucoup bu et…

Les yeux de Marine s’embrumèrent et Shura se leva, en fronçant les sourcils pour la consoler. Il ne comprenait pas où Marine voulait en venir, il savait seulement que son amante, qu’il aimait de tout son cœur, avait de la peine.

-Marine. Dis-moi tout. N’ai pas peur, je ne serai jamais capable de t’en vouloir ! Je t’aime !
-Shura… ! Reprit-elle en le regardant profondément dans les yeux.
-Oui…
-…Je… je suis enceinte !

Shura écarquilla les yeux et resta immobile pendant une bonne minute, Marine dans ses bras.

-Tu te fous pas de moi ?
-Non, je suis sérieuse… mais c’est toi le père, bien sûr !
-Tu es vraiment enceinte ?! Répéta Shura, embrumé.
-Oui… Je suis tellement désolée !
-Mais pourquoi ?! C’est fantastique ! Je voulais t’en parler, mais je pensais encore attendre… pour te faire ma demande en mariage, avoua-t-il en sortant une petite boite de sa poche, et en s’agenouillant devant Marine.
-Quoi! Maintenant, c’est pas un peu toi qui te fous de moi ? S’écria Marine.
-Non ! Marine. Nous sommes ensembles depuis dix ans. Je suis fou de toi et je ferais n’importe quoi pour que tu sois heureuse. Si tu m’ordonnais de t’apporter une étoile, je filerais à toute vitesse t’en chercher deux ! Marine, veux-tu devenir ma femme ?
-Mon dieu… Sniff, oui ! Oui, je veux, Shura !

Shura ouvrit la boite, qui contenait une bague en argent massive avec un gros améthyste de huit carats ! Il l’enfila au doigt de Marine qui fut émerveillée avec de gros yeux tout rouges.

-D’où sors-tu ce monstre ?
-Tout est bien moins cher sur le marché de l’Olympe quand on est connu et au service d’une déesse… et quand Zeus paie tout.

Marine se jeta à son cou et l’embrassa fougueusement. Shura se laissa tomber, avec Marine sur lui. Puis il se releva, en tournant Marine dans les airs.

-Tu es enceinte ! C’est merveilleux, c’est super !
-Shura…!

Marine se libéra des bras de son fiancé, et courut vers la salle de bain. Shura avait hâte de l’annoncer à ses amis et décida de l’annoncer d’abord à son meilleur ami: Aioros !

Temple du Sagittaire :

Aioros était assis au milieu de son Temple et méditait un peu. Soudain, sa concentration diminua, et il entendit un fracas incroyable qui provenait du temple du Capricorne. D’abord des hurlements, ensuite des pas.

-Aioros ! Aioros, mon ami !
-Mais, Shura, que t’arrive-t-il ?

Shura stoppa devant Aioros, qui était complètement surpris de le voir dans cet état. Pendant ce temps, Shura repris son souffle avant de lui annoncer la nouvelle.

-Marine, elle vient de m’annoncer… keuf, keuf…
-Elle est malade, comme tu le pensais ?

Shura secoua la tête en haletant.

-Elle va mourir ?

Shura secoua de nouveau la tête.

-Elle…
-Elle est enceinte, Aioros ! Enceinte ! Je vais devenir papa !
-Quoi ? Mais c’est fantastique ! Félicitations Shura !

Shura fit de même avec Aioros ; il le prit dans les bras et tourna en rond avec lui. Puis, il le lâcha et courut vers l’entrée du temple du Sagittaire !

-Hé ! Ma fiancée, Marine est enceinte ! Moi, Shura, je vais devenir papa !

Tout le Sanctuaire entendit ses paroles et Shura retourna tranquillement à la maison.

Deux jours plus tard :

Shura était devenu tout excité et débordait d’énergie depuis que Marine lui avait annoncé cette bonne nouvelle. Par un coup de chance, Shura n’était pas là aujourd’hui. Shiryu et Hyoga avaient invité Shura à venir faire des achats pour le bébé. Marine avait refusé, prétextant un malaise.
Cet après-midi, Thétis et Shina étaient venues rendre visite à Marine pour prendre de ses nouvelles.

-Alors! Comment va la future maman ? La saluèrent-elles.
-Oui, très bien…
-Menteuse ! C’est quoi cet air de chien abattu sur ton visage, alors que tu devrais rayonner de toutes les couleurs ? Remarqua Shina.
-Les filles, je suis si contente que vous soyez venues me rendre visite ! Heureusement, Shura n’est pas là, avoua Marine.
-Quoi ? Est-ce que vous vous êtes déjà disputés ? S’écria Thétis.
-Non. Au contraire ! Il n’arrête pas de me chouchouter et de me faire des bisous sur mon ventre en lui parlant comme un gamin de trois ans ! Je l’aime, mais il y a quand même des limites, soupira Marine.
-Ma pauvre. Mais réjouis-toi, je suis sûre qu’il fera un excellent papa ! Au moins, t’as la preuve. Je trouve qu’il est adorable, sourit Shina.

A ce moment, Jesse entra dans la pièce avec ses filles et ses nièces. Séverine et Mathilda se tenaient derrière. Isabelle et Andréa n’étaient pas loin non plus.

-Pff, et si ça se terminait là…On n’a pas fermé l’œil depuis deux jours ! Lui, il continue à être aussi fou et excité, alors que, moi, je crois que je vais mourir de sommeil. Il m’a fait l’amour pendant ces deux nuits entières ! Se lamenta-t-elle en se frottant les yeux.
-Putain ! Mais, c’est le paradis ! S’exclama Isabelle.
-Tu l’as dit, rigola Naoki.
-Oh, arrêtez un peu. Marine est une femme enceinte qui a besoin de repos ! En d’autre temps, elle l’aurait aussi savouré, mais là, je crois que Shura perd les pédales, intervint Jesse.
-C’est bien normal. Il n’a jamais eu d’enfants ! Affirma Netzu.
-Marine ! Lorsqu’il reviendra, tu lui diras ce que je viens de te dire. Sinon, tu l’envoies chez moi, conclut Jesse.

Quelques heures plus tard :

Shura était de retour, les mains pleines de sacs ! C’est ainsi qu’il ouvrit la porte qui menait aux appartements de son temple.

-Shura ! Mais qu’est-ce que tu as acheté ? Laisse-moi t’aider, s’écria Marine surprise.
-Non ! Poussin, tu es enceinte. Il ne faut pas que tu fasses d’efforts, paniqua Shura.
-Mais je ne suis enceinte que depuis quelques jours !
-Une raison de plus! Les premiers mois, c’est les plus critiques ! Tiens, j’ai acheté ces livres sur les bébés et les nourrissons.
-Comme c’est mignon. Quoi encore ?
-Une poussette qu’on peut démonter, un petit lit, quelques jouets et quelques habits pour les premières semaines!
-Mais on ignore encore le sexe de l’enfant !
-Ne t’inquiète pas, j’ai acheté des choses qu’utilisent les filles et les garçons… Et puis… On pourrait demander Jesse.
-Pas question ! Je veux que ce soit une surprise !
-D’accord…

Shura se mit à embrasser le cou de sa fiancée, lorsqu’elle recula d’un pas.

-Je t’ai fait mal ?
-Regarde ce qu’il y a écrit dans ce bouquin…LES FEMMES ENCEINTES ONT BESOIN DE REPOS !

Shura ne comprenait pas exactement ce que Marine voulait dire, mais elle s’expliqua vite.

-Trésor, je t’aime et je suis contente de pouvoir enfin t’épouser et fonder une famille avec toi. Mais je suis totalement épuisée, c’est à peine si j’arrive à garder mes yeux ouverts !
-Oh, Marine ! Je suis si désolé, je… j’étais si content de ne plus penser à ça. Pardonne-moi, mon amour !
-C’est rien. Je te comprends…Bon, je vais me coucher, tu viens ?
-Non. Vas-y, je te rejoins dans quelques instants, après avoir monté le lit du bébé. C’est facile quand même.

Marine l’embrassa passionnément, et alla enfin se coucher. Shura alla chercher le matériel dont il avait besoin, un tournevis, etc.
Après deux heures de bricolage, il abandonna et alla se coucher, auprès de sa fiancée.

Le matin, les deux se réveillèrent à onze heures et s’embrassèrent immédiatement. Puis, Marine se leva pour aller dans la salle de bain, et passa par la salle où Shura avait bricolé la nuit précédente. Elle éclata de rire en voyant un objet situé au milieu de la pièce.
Shura accourut immédiatement vers elle, et lui demanda, paniqué, ce qui se passait. Marine se tenait les côtes et se roulait sur le sol, tellement elle riait.

-Ha, ha, ha, ha, Shura, ha, ha, mais c’est quoi, ça ?
-Euh… Le lit du bébé, pourquoi ?
-Ce tas de bois ? Regarde, là, il y a des vis qui manquent.

Marine frôla légèrement le « lit » du bébé, qui s’effondra immédiatement !

-Excuse-moi, mais je ne vais pas mettre mon bébé à dormir là-dedans !
-Il faut que je revoie le plan de construction, répondit Shura en rougissant.