Chapitre 02 : Le destin joue avec nous
Trois ans plus tard
Hyoga était revenu de Sibérie, il y a deux ans.
La deuxième mort de son maître avait été difficile
à digérer, mais il s’était rendu compte qu’en
restant en Sibérie, ça n’irait pas mieux.
Shun et June formaient déjà depuis un bon moment un couple torride.
Ils se disputaient parfois, mais leurs réconciliations étaient
si mignonnes. Seiya et Milène avaient également osé s’avouer
leurs sentiments l’un pour l’autre et formaient depuis un couple
un couple solide. Ils vivaient encore au Japon, comme Athéna, Shun,
Ikki et June. Seiya s’était totalement remis de ses blessures
contre Hadès.
L’année dernière, avait été l’année
de toutes les surprises. D’abord, Shiryu était revenu au sanctuaire
avec Shunrei, qui refusa catégoriquement de se séparer encore
une seule fois de son petit ami! Puis, sept nouveaux chevaliers étaient
apparu au sanctuaire. Il s’agissait de chevaliers d’argent d’une
rare puissance pour des chevaliers récemment nommés! Le sexe
féminin était très bien représenté dans
cette nouvelle génération de chevaliers. Mais il y avait bien
sûr aussi des chevaliers d’argent masculins.
Shiryu avait été engagé par Athéna
afin de remplir le rôle Grand Pope et lui faisait régulièrement
un rapport de la situation au Sanctuaire. Athéna persistait à
rester au Japon pour pouvoir guider la fondation qui pouvait encore devenir
un atout important. Elle se méfiait de Tatsumi et ne lui faisait aucune
confiance.
La dernière surprise, avait été de savoir que Poséidon
avait investi le corps de Julian Solo définitivement. Mais au lieu
de se remettre à combattre Athéna, il lui avait fait des excuses
et s’était proposé comme allié. La déesse
accepta avec joie, car elle était heureuse de ne plus devoir combattre
son propre oncle, mais elle sentait aussi qu’une nouvelle menace se
préparait. Les marinas étaient tous en vie pour une raison inconnue
et Thétis fut engagée comme messager entre Athéna et
l’empereur des océans. Comme gage de confiance, Thétis
devait demeurer au sanctuaire avec les autres chevaliers.
Il y eut beaucoup de méfiance au début, mais les chevaliers
d’argent firent le premier pas, comme ils n’avaient pas participé
à la guerre contre Poséidon.
Sanctuaire
Niobé et Nina s’entraînaient un peu dans l’arène, pendant que Thétis les observait. Soudain, un homme apparut derrière elle et prit place à ses côtés.
Homme: Alors Thétis, tu vas bien?
Thétis: Oui merci. Que fais-tu ici Hyoga?
Hyoga: Rien de spécial… J’observe…
L’entraînement se termina et Niobé remarqua vite la présence de Hyoga. Elle monta les gradins en vitesse, pendant que Nina la suivait tant bien que mal.
Niobé: Salut Hyoga, je savais pas que
tu étais ici! Ça fait longtemps que tu es là?
Hyoga: Non, je viens tout juste de sortir de la maison du
Verseau. Je vais au Japon pour rendre visite à Athéna et à
mes frères… Tu veux m’accompagner?
Niobé: Oui, avec joie! Mais, aie-je la permission
de quitter le sanctuaire?
Hyoga: Oui, j’ai déjà demandé
à Shiryu…
Niobé: Attends, je vais juste me changer et j’arrive
tout de suite!
Niobé avait eu dès le premier instant le coup de foudre pour Hyoga et ne se donnait pas la peine de le cacher. Chez Hyoga, on sentait qu’il l’aimait bien, mais il n’y avait pas de preuves concrètes!
Japon
Athéna discutait paisiblement avec Shun et June. Elle était aussi capable de causer d’autres choses que de guerre et de plans stratégiques. Ikki n’était pas là. Tatsumi ouvrit la porte du salon avec Seiya et Milène derrière lui.
Seiya: Salut tout le monde! Comment ça
va?
Shun: Très bien et toi? Tu m’as l’air
en forme, que s’est-il passé?
Seiya se sentit embarrassé et n’avait pas la moindre
idée de quoi répondre, Milène avait terriblement rougit.
En voyant la réaction, June commença à pouffer, alors
que Shun et Athéna n’arrivaient pas à suivre.
Soudain, la porte s’ouvrit de nouveau, laissant entrer Hyoga et Niobé.
Tous: Salut Hyoga! Ça va Niobé?
Hyoga: Je viens vous faire le rapport à la place de
Shiryu.
Milène (à June): Et pour ça il faut
que Niobé vienne avec?!
Les deux commencèrent à glousser, pendant que les autres les regardaient.
June & Milène (se raclant la gorge): Non rien.
Hyoga commença son rapport :
Hyoga: Les nouveaux chevaliers d’argents
continuent sagement à s’entraîner chaque jour et deviennent
plus forts. Niobé, chevalier du Paon, ici présent, s’entraînait
avant de venir avec moi.
June: Avec qui?
Niobé: Avec Nina, le chevalier du Lynx. Pyrrha, le
chevalier du serpent s’entraînait avec Regulus, le chevalier de
la Girafe.
Milène: Ah… Comment va Hélène?!
Hyoga: Très bien… Ils ne le remarquent pas encore,
mais je crois qu’elle apprécie énormément Castor…
Le chevalier du centaure.
Athéna: Il a un frère jumeau, si ma mémoire
est bonne?!
Niobé: Oui. Pollux, chevalier du cheval… Mais
son caractère est un peu spécial…
Seiya: Comment ça?
Hyoga: Il n’est jamais en compagnie avec qui que ce
soit, il tolère uniquement celle de son frère.
Niobé: Exact, les deux ne semblent pas du tout apprécier
le chevalier de l’espadon… nommé Noah.
A la fin, Hyoga demanda à Athéna, si elle avait une volonté particulière.
Athéna: En effet, Hyoga. Dis à
Thétis de se rendre chez Poséidon et de lui demander quand je
pourrais le voir.
Hyoga: Bien, je m’occuperai de ça immédiatement
après mon arrivée. Bonne journée encore Athéna.
Niobé et Hyoga prirent donc congé de leurs amis et sortirent. Tout à coups, Hyoga s’arrêta au milieu du chemin, réfléchit un instant et puis, il regarda dans les beaux yeux verts de Niobé et lui demanda timidement :
Hyoga: J’ai faim… T’aimerais
pas aller dîner avec moi…?
Niobé (douce): Avec plaisir Hyoga.
Le soir
Peu à peu, les premiers chevaliers allèrent se
coucher. Shiryu prenait quelques notes et voulait encore aller à la
bibliothèque pour se procurer un livre intéressant. Shunrei
se trouvait déjà dans leur chambre.
Elle commençait à douter de l’amour que Shiryu éprouvait
pour elle. Ces trois dernières années s’étaient
passées calmement et pendant tout ce temps, Shiryu ne l’avait
pas encore touché une seule fois! Alors qu’elle ne faisait qu’attendre
ce moment. Elle brûlait de désir envers lui!
Une heure plus tard, alors que Shunrei tentait de dormir, Shiryu entra finalement
dans la chambre. Il éteignit la lumière et se glissa dans le
lit.
Schunrei: Te voilà. Où étais-tu?
Shiryu: Excuse-moi Shunrei, mais j’étais encore à la bibliothèque…
Schunrei: Je connais une façon de te faire pardonner.
Elle se blottit contre le corps de Shiryu, qui ne portait qu’un caleçon.
Shiryu: Qu’est-ce que tu fais Shunrei?
Tu es… tu n’es pas toute nue quand même?!
Schunrei (malicieuse): Et que ferais-tu, si c’était
le cas?
Shiryu se redressa tout de suite et alluma une lampe. Il avait vu juste, il pouvait voir une partie de la poitrine de Shunrei qui n’était pas couverte.
Schunrei: Qu’y a-t-il?
Shiryu: Shunrei, habille-toi, tu vas attraper froid.
Schunrei: Oui! Et tu sais pourquoi? Parce que tu es trop
bête pour me toucher!
Shunrei se leva enragée du lit et enfila un négligé. Shiryu la regarda un peu déboussolé, lorsqu’elle se calma et lui parla :
Schunrei: Shiryu! Est-ce que tu m’aimes?
Shiryu: Mais bien sûr, quelle question!
Schunrei: Tu en es sûr, parce que je commence à
en douter fortement!
Shiryu: Shunrei, je t’ai déjà dit que
c’est mieux d’attendre encore quelque temps…
Schunrei: Shiryu! J’en ai marre de cet amour platonique!
Je veux être touchée par un homme comme les autres femmes. J’ai
dix-sept ans bon sang, je ne suis plus une petite fille et tu n’es pas
mon père!
Shiryu: Mais voyons Shunrei, je t’aime!
Schunrei: Alors prouve-le! Je veux une preuve de cet amour
que tu prétends éprouver envers moi. Je n’ai pas envie
d’attendre toute ma vie!
Shiryu: Ne suis-je pas revenu auprès de toi après
la guerre contre Hadès? Ne suis-je pas resté près de
toi toutes ces années?
Schunrei: Si et je serais fort contente si on pourrait passer
à la prochaine étape!
Shiryu: Je veux seulement être sûr que nous n’allons
pas trop vite…
Schunrei: Ah, je comprends. Tu veux dire que tu sortiras
environ vingt ans avec moi, puis tu me feras enfin l’amour. On attendra
encore vingt années pour se marier et encore vingt ans pour avoir des
enfants! Mais comme ça ne marchera pas, on tombera des nuages, le jour
où le médecin nous dira que c’est normal, parce qu’on
a plus de soixante ans!
Shiryu (plaisantant): Mais non, tu exagères largement
là, je dirais plutôt dix ans, puis on verra.
Schunrei: Arrête, j’ai pas du tout envie de rire
! Ton heure est grave chevalier divin.
Elle s’approcha de lui et l’embrassa. Shiryu en profita pour lui murmurer à l’oreille de lui laisser un peu de temps…
Quelques jours plus tard
June avait passé les deux derniers jours au sanctuaire et était revenue le matin. Elle avait un tas de nouvelles à raconter, ce qu’elle fit à table le midi.
June: Ah oui! J’allais oublier, Shun…
Hyoga et Niobé ont changés dernièrement.
Seiya: Changés?! Mais comment ça?
June: Ils se comportent comme des vrais tourtereaux! C’est
si mignon de les voir ensembles, vous devriez voir ça!
Athéna: Vraiment! Alors… Hyoga et cette Niobé
forment un couple?
Milène: Oui, ça semble vous gêner Athéna.
Athéna: Non, c’est juste que je ne m’y
attendais pas…
Seiya: Je suis si heureux pour Hyoga.
Shun: Si seulement on pouvait dire la même chose pour
mon frère…
June: Je suis sûre que quelque part sur cette planète,
il existe aussi une louve solitaire qui attend ton frère. Et là,
il lui défoncera pas la gueule, mais il l’aimera!
Le groupe éclata de rire, mais Shun s’en voulait d’avoir rit. Il avait de la peine pour son frère. Il avait perdu Esméralda et c’était devenu difficile depuis, pour le resocialiser. Il faudrait un miracle.
Quelques heures plus tard, dans les rues
Ikki se promenait un peu dans les rues. Il avait passé
la matinée dans une bibliothèque en train de lire des livres
intéressants et s’était ensuite acheté un sandwich.
A présent, il vagabondait dans les rues. Il adorait passer ainsi ses
journées, sans d’autres personnes gênantes à virevolter
autour de lui. Mais, alors qu’il voulait traverser la rue, il crut entendre
quelque chose. Il se retourna, afin de chercher d’où provenait
le bruit.
Derrière lui se trouvait une petite ruelle et il était à
présent sûr d’entendre des pas courant vers lui. Il s’engouffra
dans la ruelle et faillit heurter une jeune fille. Elle avait des yeux verts
foncés et des cheveux bruns jusqu’aux épaules. Elle mesurait
environ un mètre-soixante-dix et avait les joues mouillées et
les yeux rouges.
Ikki: Que s’est-il passé?
Fille (pleurant): Je t’en prie! Je cherche quelqu’un
pour venir en aide à ma meilleure amie, sinon je ne sais pas ce qui
va lui arriver! Aide-moi s’il te plait!
Ikki: D’accord, montre-moi où elle est!
La fille saisit le poignet d’Ikki et courut avec lui à
travers quelques ruelles. Ils s’arrêtèrent entre les grandes
poubelles d’un restaurant cinq étoiles. Assise sur le sol, le
dos contre le mur, une fille obèse tentait de s’éloigner
d’un homme qui devait avoir une cinquantaine d’années.
Ikki tiqua tout d’abord. Il se rappela ! Il avait vu cette fille il
y avait trois ans à l’hôpital, lorsque Seiya avait été
opéré.
Elle était plus grande et avait des yeux bruns. Elle était jolie
en dépit de ses formes très opulentes. Ses cheveux bruns, aux
mèches rouges, lui venaient jusqu’au milieu du dos et étaient
complètement bouclés.
Homme: Sale pute! Je savais que tu étais
comme ta mère! Tu sortais depuis combien de temps avec ce salaud de
merde?
Fille (voix sûre): Papa, il est juste mon ami, rien
de plus ! Je t’en prie laisse-moi, je n’ai rien fait de mal.
Homme: Non, tu ne te tireras pas d’affaire comme ça!
Il saisit les cheveux de la fille et la traîna vers lui en enlevant sa ceinture :
Homme: Tu vas recevoir la fessée de
ta vie, traînée!
Amie: Fais quelque chose.
Ikki: Eh! Vous-là! Vous devriez avoir honte de vous
prendre à une jeune fille qui est en plus votre propre fille.
Homme: Qui t’as sonné toi? Oh… je vois,
la copine de ma fille est vraiment trop bavarde!
Il lâcha sa fille et s’approcha d’Ikki. Pendant ce temps, l’amie accourut vers la fille.
Amie: Tu n’as rien! J’avais tellement
peur, je me demande comment ton père nous a trouvées…
Tu ne lui avais pourtant rien dit.
Fille: Non… Mais, qui est-ce? Il me paraît familier!
Amie: Je sais pas, c’était le seul que j’ai
trouvé près de cette maudite ruelle où ton père
nous a entraînées… Heureusement que Benjamin nous avait
quitté avant, sinon il serait maintenant aussi dans la merde!
Pendant ce temps, Ikki faisait face à ce père ignoble. Ça le faisait penser à son propre passé, où Tatsumi l’avait frappé et où son père n’avait même pas bougé le petit doigt pour lui aider. Il devait se retenir pour ne pas attaquer ce simple mortel, qui le dégoûtait profondément.
Homme: Qu’est-ce que tu fais encore ici?
Fiche-nous la paix.
Ikki (calme): Très bien, mais j’emmènerai
ces jeunes filles d’abord avec moi.
L’homme sombra dans une rage noire et se retourna vers sa fille :
Homme: J’ignorais que tu circulais déjà
dans de tels groupes, espèce de traînée! J’ai gaspillé
dix-sept ans de ma vie à éduquer une pute! Comment une grosse
baleine comme toi a pu être accepté dans un tel milieu…
Ikki: Je ne veux pas emmener votre fille pour coucher avec
elle, mais pour la protéger de vous!
Homme: Pff, mais je ne veux que son bien !
C’en était trop! Ikki explosa de colère et frappa le père en pleine figure. Il percuta le mur, à quelques centimètres de distance de sa fille, et s’effondra inconscient par terre. Les deux filles étaient bouche-bées et regardaient Ikki.
Ikki (murmurant): Je me suis laissé
aller un peu trop, mais c’était pour mon frère et les
deux jeunes filles!
Fille: Tu es le garçon à l’hôpital
qui m’avait rattrapée lorsque j’avais failli tomber!
Ikki: Exact, heureux de te revoir. Malheureusement, ce n’était
pas une très bonne occasion… Viens, je t’emmène
ailleurs.
Fille: Non, je vais à la maison.
Amie: Quoi. T’es folle! Tu veux retourner à
la maison?! Quand ton père se réveillera, il n’aura aucune
pitié pour toi.
Fille: Mais c’est chez moi et je n’ai nulle part
où aller… Je ne veux pas encore quitter ma maison…
Ikki: D’accord, tiens. Si tu as de nouveau des problèmes,
rejoins-moi à cette adresse, dit Ikki en lui tenant une feuille.
La fille du fou se laissa épauler par son amie et les deux rentrèrent à la maison, alors qu’Ikki les suivit à distance. Elle prit quelques affaires pour passer la nuit chez son amie.
Le soir
Ikki avait raconté à Shun ce qu’il avait
vécu et lui s’était chargé de raconter cette histoire
au reste du groupe. Bien sûr, ça ne plaisait pas beaucoup à
Ikki que tout le monde le sache. Il était très nerveux, pendant
la journée, il se précipitait sur la porte d’entrée
lorsque quelqu’un sonnait. Chaque fois, il constata un peu déçu
que ce n’était pas la fille qu’il avait sauvée.
Au dîner, il abandonna l’idée qu’elle viendrait.
Il pensait que l’affaire s’était réglée d’une
manière ou d’une autre.
Milène et June s’étaient retirées dans leur chambre
à coucher, ainsi qu’Athéna. Shun, Ikki et Seiya se trouvaient
encore dans le salon en train de discuter. Soudain, ils entendirent des bruits
venant de l’entrée. Les trois frères accoururent vers
Tatsumi, qui se trouvait immobile devant la porte ouverte.
Sur le seuil de la porte la fille obèse se trouvait épaulée
par un garçon et son amie. Sa tête était ensanglantée
et elle semblait avoir peur.
Tatsumi: Qui êtes-vous et que faites-vous
ici?
Ikki: Laissez-les, ce sont des amis.
Amie: Vite fermez la porte, il est à notre poursuite!
Garçon: Je la dépose ici avec toi, je vais
voir mes parents!
Fille: Non reste, mon père te liquidera! Il pense
que nous sortons ensemble.
Garçon: Mais, il a frappé mes parents! Il faut
que j’aille les voir.
Seiya: Restez tous ici, on s’occupe de lui.
Ikki et ses deux frères sortirent et fermèrent la porte derrière eux.
Homme: Toi encore! Laissez-moi voir ma fille.
Seiya: Vous allez vous en aller gentiment d’ici, sinon
vous aurez de gros ennuis.
L’homme n’y prêta aucune attention et se jeta avec un couteau dans la main sur le groupe de jeunes hommes. Shun, qui était devenu enragé à cause de ce père ignoble, bloqua sans difficulté son assaut et lui tordit la main. L’homme poussa un cri de douleur et lâcha son arme. Puis, Shun lui donna un coup dans le ventre, avant que l’homme ne s’évanouisse.
Ikki: Prévenons la police.
Ils entrèrent dans la maison, où se tenaient déjà June, Milène et Athéna.
Milène: Alors, vous lui avez réglé son compte?
Shun hocha la tête, lorsque la fille obèse s’évanouit. Son amie et le garçon purent l’attraper à temps.
Amie: Elle doit vraiment être soulagée…
Athéna: Tatsumi, appelez-moi la police et un médecin!
June: Au fait, on ne connaît pas encore vos noms.
Amie: Lui, c’est Benjamin et moi, je m’appelle
Martine. Notre amie ici s’appelle Michelle.
Après quelques minutes, la police arriva et embarqua le père de Michelle, qui commençait à reprendre ses esprits. Le médecin était également arrivé avec la police et examinait Michelle, qui se trouvait allongée sur un lit, dans une chambre pour invités.
Médecin: Voilà, je lui ai fait
un pansement. Il se peut qu’elle ait subi un traumatisme crânien.
Donc, ne l’exposez pas à la lumière, gardez les jalousies
toujours fermées. Je resterai cette nuit ici pour la réveiller
toutes les heures et lui poser des questions banales afin de vérifier
s’il s’agit oui ou non d’un traumatisme.
Athéna: D’accord, merci docteur… Où
allez-vous?
Benjamin: Je vais vérifier si mes parents vont bien.
Martine: Je vais chercher les affaires de Michelle.
Le lendemain matin
Le médecin s’était endormi sur une chaise.
Benjamin et Martine s’étaient assoupis sur le lit. C’était
un miracle que Benjamin se soit endormi, car ses parents se trouvaient à
l’hôpital avec de graves blessures, mais Athéna s’était
occupée de lui.
Ikki entra dans la chambre et fit sursauter le médecin.
Ikki: Alors docteur?
Médecin: J’avais vu juste. Il lui faut beaucoup
de repos et elle se remettra dans une semaine.
Martine: D’accord! En tant que future infirmière,
je veillerais à ton repos!
Michelle: Oh pitié non. Dans ce cas, je suis perdue.
Martine: Qu’est-ce que tu as dit?
June: Venez prendre le petit déjeuner… Ah, ça
va mieux ce matin?
Michelle: Ça va un peu mieux, oui.
Benjamin: On t’apportera le petit déjeuner…
Après avoir tranquillement mangé.
Martine & Michelle: Ha, ha, très drôle tête
de nœuds.
Tous se retrouvèrent donc dans la salle à manger en train d’écouter la radio, lorsqu’on interrompit le programme habituel pour annoncer une nouvelle de dernière minute :
Nous vous prions d’excuser ce petit intervalle, mais nous venons de recevoir une nouvelle. Hier soir, un homme de cinquante-quatre ans a été arrêté, car il avait menacé trois jeunes hommes d’un couteau. Il était à la poursuite de sa fille et de ses deux amis. Sa fille se retrouve en bonnes mains, dans la fondation Graad. Lui est accusé de viol, attaque physique et endommagement de propriété publique. Il se trouve pour le moment en garde vue. Dernier point : Nous venons à l’instant d’apprendre, que les parents d’un des amis sont morts ce matin à l’hôpital de la fondation Graad. L’accusé les avait violemment blessés… Nous vous souhaitons encore une bonne journée…
Benjamin avait laissé tomber sa cuillère de café et tremblait de tous ses membres. Seiya, ses amis et frères le regardaient d’un air compatissant, même Ikki.
Benjamin: Je vais apporter le petit déjeuner
à Michelle.
Martine: Oui, vas-y… Benjamin, je suis désolée.
Martine se retourna et regarda son assiette, sans appétit. Soudain, elle se rappela un détail de la radio :
Martine: Attendez! La femme avait dit qu’il
est aussi inculpé pour viol… Mais qui aurait-il violé…
Milène: Ça me semble évident non?! Ta
copine bien sûr.
Martine: Non. Michelle n’a pas été violée.
Elle ne m’a jamais rien dit.
Ikki: Mêmes les meilleures amies se cachent des secrets…
Elle doit avoir honte de cet acte.
Chambre de Michelle
Benjamin avait apporté le plateau à Michelle et s’était assis à côté d’elle. Il semblait absorbé par ses pensées, pendant que Michelle se servait. Mais, en le voyant elle vit immédiatement qu’il n’allait pas bien.
Michelle: Qui a-t-il? Tu en fais une tête.
Benjamin: Ce n’est rien. Ne te tracasse pas la tête,
mange plutôt.
Michelle: Benjamin, tu es mon ami. Tu peux tout me dire…
Benjamin: … Mes parents sont morts ce matin…
Je viens de l’entendre à la radio et on m’a téléphoné…
Benjamin éclata en sanglots, pendant que Michelle le prit dans les bras.
Michelle: Pardonne-moi. C’est de ma faute,
mon père…
Benjamin: … Est un salaud et tu n’y peux pour
strictement rien!