Annexe 6  : Le chevaux d'Achille: Xanthos et Balios

 

Dans la mythologie grecque, Xanthe ou Xanthos (en grec ancien Ξανθός / Xanthós, « blond ») et Balios (Βαλιός / Baliós, « tacheté ») sont deux chevaux divins, fils de Zéphyr et Podarge.

Zéphyr s'unira avec la Harpye Podargé (aux pieds agiles) qui, sous la forme d'une pouliche, paissait dans les prairies du bord de l'Océan. Ils engendrèrent les chevaux jumeaux immortels et dotés de parole d'Apollon, Xanthos ( " le blond " ) et Balios  ( " à deux couleurs " ). Deux couleurs ne signifie pas pie mais juste une liste en tête. Xanthos était un crème doré et Balios un palomino à liste.

Zéphyr se vengera d'Apollon, qui avait séduit Hyacinthos, en déviant son disque qui frappera mortellement le jeune homme à la tête. Les dieux offriront les chevaux en cadeau de mariage à Pélée, le père d'Achille. Ce dernier les emmènera à la guerre de Troie et les prêtera à Patrocle quand ce dernier commandera les Myrmidons. Zeus leur donnera la force suffisante pour échapper à Hector et rejoindre les lignes, au galop. Achille leur reprochera de ne pas avoir ramené Patrocle sain et sauf. Xanthos lui rappellera que la mort de Patrocle avait été décidée par Apollon pour rehausser la gloire d'Hector. Il ajoutera que la mort d'Achille était imminente. Les Erinyes le frapperont alors de mutisme.

Question art, ils sont souvent représentés avec Castor et Pollux

Dans la mythologie grecque, Xanthe ou Xanthos (en grec ancien Ξανθός / Xanthós, « blond ») et Balios (Βαλιός / Baliós, « tacheté ») sont deux chevaux divins, fils de Zéphyr et Podarge.
Immortels et dotés de parole, ils appartiennent à Achille pendant la guerre de Troie.
Question art, ils sont souvent représentés avec Castor et Pollux

Sources

 

Iliade Chant 16 (http://philoctetes.free.fr//ilchant16.htm)

Et c'est pourquoi Automédôn soumit au joug les chevaux rapides, Xanthos et Balios, qui, tous deux, volaient comme le vent, et que la Harpye Podargè avait conçus de Zéphyros, lorsqu'elle paissait dans une prairie aux bords du fleuve Okéanos. Et Automédôn lia au-delà du timon l'irréprochable Pèdasos qu'Akhilleus avait amené de la ville saccagée de Êétiôn. Et Pèdasos, bien que mortel, suivait les chevaux immortels.

Iliade Chant 17 :

Et les chevaux de l'Aiakide pleuraient, hors de la mêlée, parce qu'ils avaient perdu leur conducteur couché sur la poussière par le tueur d'hommes Hektôr. Et, vainement, Automédôn, le fils du brave Diorès, les excitait du fouet ou leur adressait de flatteuses paroles, ils ne voulaient point aller vers le large Hellespontos, ni vers la mêlée des Akhaiens ; et, de même qu'une colonne qui reste debout sur la tombe d'un homme ou d'une femme, ils restaient immobiles devant le beau char, la tête courbée vers la terre. Et de chaudes larmes tombaient de leurs paupières, car ils regrettaient leur conducteur ; et leurs crinières florissantes pendaient, souillées, des deux côtés du joug. Et le Kroniôn fut saisi de compassion en les voyant, et, secouant la tête, il dit dans son esprit :
- Ah ! malheureux ! Pourquoi vous avons-nous donnés au roi Pèleus qui est mortel, vous qui ne connaîtrez point la vieillesse et qui êtes immortels ? Était-ce pour que vous subissiez aussi les douleurs humaines ? Car l'homme est le plus malheureux de tous les êtres qui respirent, ou qui rampent sur la terre. Mais le Priamide Hektôr ne vous conduira jamais, ni vous, ni vos chars splendides. N'est-ce pas assez qu'il possède les armes et qu'il s'en glorifie ? Je remplirai vos genoux et votre âme de vigueur, afin que vous rameniez Automédôn de la mêlée, vers les nefs creuses ; car je donnerai la victoire aux Troiens, jusqu'à ce qu'ils touchent aux nefs bien construites, jusqu'à ce que Hélios tombe et que l'ombre sacrée arrive.
Ayant ainsi parlé, il inspira une grande force aux chevaux, et ceux-ci, secouant la poussière de leurs crins sur la terre, entraînèrent rapidement le char léger entre les Troiens et les Akhaiens. Et Automédôn, bien que pleurant son compagnon, excitait l'impétuosité des chevaux, tel qu'un vautour sur des oies. Et il s'éloignait ainsi de la foule des Troiens, et il revenait se ruer dans la mêlée; mais il poursuivait les guerriers sans les tuer, ne pouvant à la fois, seul sur le char sacré, combattre de la lance et diriger les chevaux rapides. Enfin, un de ses compagnons, Alkimédôn, fils de Laerkeus Aimonide, le vit de ses yeux, et, s'arrêtant auprès du char, dit à Automédôn :
- Automédôn, quel Dieu t'ayant mis dans l'âme un dessein insensé, t'a ravi l'esprit ? Tu veux combattre seul aux premiers rangs, contre les Troiens, et ton compagnon est mort, et Hektôr se glorifie de porter sur ses épaules les armes de l'Aiakide !
Et le fils de Diorès, Automédôn, lui répondit :
- Alkimédôn, nul des Akhaiens ne pourrait dompter les chevaux immortels, si ce n'est toi. Patroklos, vivant, seul le pouvait, étant semblable aux Dieux par sa prudence. Maintenant, la mort et la Moire l'ont saisi. Prends le fouet et les rênes splendides, et je descendrai pour combattre.
Il parla ainsi, et Alkimédôn monta sur le char et prit le fouet et les rênes, et Automédôn descendit; mais l'illustre Hektôr, l'ayant vu, dit aussitôt à Ainéias :
- Ainéias, prince des Troiens cuirassés, je vois les deux chevaux du rapide Aiakide qui courent dans la mêlée avec des conducteurs vils, et j'espère les saisir, si tu veux m'aider, car, sans doute, ces hommes n'oseront point nous tenir tête.
Il parla, et l'irréprochable fils d'Ankhisès consentit, et ils marchèrent, abritant leurs épaules des cuirs secs et solides que recouvrait l'airain. Et avec eux marchaient Khromios et Arètos semblable à un Dieu. Et les insensés espéraient tuer les deux Akhaiens et se saisir des chevaux au large cou ; mais ils ne devaient point revenir sans avoir répandu leur sang sous les mains d'Automédôn. Et celui-ci supplia le Père Zeus, et, plein de force et de courage dans son coeur sombre, il dit à son compagnon fidèle, Alkimédôn :
- Alkimédôn, ne retiens point les chevaux loin de moi, mais qu'ils soufflent sur mon dos, car je ne pense pas que la fureur du Priamide Hektôr s'apaise, avant qu'il nous ait tués et qu'il ait saisi les chevaux aux belles crinières d'Akhilleus, ou qu'il soit lui-même tombé sous nos mains.

Iliade Chant 19 :
Et Automédôn et Alkimos lièrent les chevaux au joug avec de belles courroies ; ils leur mirent les freins dans la bouche, et ils raidirent les rênes vers le siège du char. Et Automédôn y monta, saisissant d'une main habile le fouet brillant, et Akhilleus y monta aussi, tout resplendissant sous ses armes, comme le matinal Hypérionade, et il dit rudement aux chevaux de son père :
- Xanthos et Balios, illustres enfants de Podargè, ramenez cette fois votre conducteur parmi les Danaens, quand nous serons rassasiés du combat, et ne l'abandonnez point mort comme Patroklos.
Et le cheval aux pieds rapides, Xanthos, lui parla sous le joug ; et il inclina la tête, et toute sa crinière. flottant autour du timon, tombait jusqu'à terre. Et la Déesse Hèrè aux bras blancs lui permit de parler :
- Certes, nous te sauverons aujourd'hui, très-brave Akhilleus ; cependant, ton dernier jour approche. Ne nous en accuse point, mais le grand Zeus et la Moire puissante. Ce n'est ni par notre lenteur, ni par notre lâcheté que les Troiens ont arraché tes armes des épaules de Patroklos. C'est le Dieu excellent que Lètô aux beaux cheveux a enfanté, qui, ayant tué le Ménoitiade au premier rang, a donné la victoire à Hektôr. Quand notre course serait telle que le souffle de Zéphyros, le plus rapide des vents, tu n'en tomberais pas moins sous les coups d'un Dieu et d'un homme.
Et comme il parlait, les Érinnyes arrêtèrent sa voix, et Akhilleus aux pieds rapides lui répondit, furieux :
- Xanthos, pourquoi m'annoncer la mort ? Que t'importe ? Je sais que ma destinée est de mourir ici, loin de mon père et de ma mère, mais je ne m'arrêterai qu'après avoir assouvi les Troiens de combats.
Il parla ainsi, et, avec de grands cris, il poussa aux premiers rangs les chevaux aux sabots massifs.

Cheval d’Achille, lors de la guerre de Troie1 Littérature antique grecqueHomère, dans l’Iliade , décrit le char d’Achille me tiré par deux chevaux rapides, Xanthos et Balios, tous les deux fils d’une Harpye  nommée Podagre et du vent Zéphir  (Il.XVI,149 ). Achille  a aussi, comme coursier, Pédasos, qu’il attache à son char. L’équipage est dirigé par Automédon qui doit intervenir lors de la mort de Pédasos (Il.XVI,472 ). Etymologie Xanthos est la translittération en français du nom propre grec Ξάνθος, désignant le cheval d'Achille  (La translittération en latin se faisant en Xanthus ou Xanthŏs).

Quintus de Smyrne, Suite d'Homère chant 3 :

Eux aussi, les chevaux du vaillant fils d'Eacos, ne demeuraient pas insensibles près des navires ; ils pleuraient aussi leur maître tué à la guerre, et ils ne voulaient plus vivre parmi les mortels infortunés et les chevaux des Argiens ; ils étaient saisis d'une grande douleur, et ils voulaient, loin des malheureux mortels, retrouver les bois où jadis la divine Podarge les conçut au souffle de Zéphyre et les enfanta pour devancer les tempêtes à la course. Sans retard, ils auraient accompli leur résolution, si la volonté des dieux ne les eût retenus ; ils devaient attendre que le vaillant fils d'Achille fût arrivé de Scyros ; et ils l'attendirent en effet. Tel était le destin qu'à leur naissance les Parques, filles du Chaos sacré, leur avaient assigné, quoique immortels ; ils devaient être domptés d'abord par Posidon, puis par le courageux Pélée, ensuite par l'invincible Achille, enfin par le magnanime Néoptolème, que plus tard ils devaient, par la volonté de Zeus, transporter aux Champs Elysées, terre des bienheureux. C'est pourquoi, le coeur blessé d'une douleur amère, ils demeuraient près des vaisseaux, pleurant leur premier maître et désirant le second.

 

Sur ce bas-relief, on voit un char monté par un homme et conduit par deux chevaux.
Un autre homme est accroché par les pieds à l'arrière du char et sa tête et ses épaules trainent sur le sol. Au-dessus du char se trouve un personnage ailé et en arrière plan derrière le char un personnage tenant un bouclier. Le cocher et le soldat portent uniquement un manteau, les autres sont nus.

L'homme qui conduit le char tient une lance pointée vers le bas dans sa main gauche et tient les rennes du char dans sa main droite.
Il porte un manteau sur ses épaules, on le voit de face mais il a la tête tournée à sa droite, on dirait qu'il regarde l'homme qu'il traine derrière son char : il s'agit d' Achille.

2
Le char est conduit par ses chevaux Balios et Xanthos qui parlent et sont immortels.
Sur le bas-relief, on voit qu'ils sont en train de courir car seules leurs pattes arrières touchent le sol.

Dans sa main gauche il tient une couronne et dans sa main droite une sorte de bâton légérement courbé, pointé vers les chevaux. Est-ce une palme ?
Il représente peut-être le regard des dieux sur la scène qui se déroule, ou la Victoire. La présence d'un Amour dans cette scène serait étonnante. Le personnage trainé par le char est mort, il est accroché à l'arrière du char par les pieds et sa tête traine sur le sol.
Il vient d'être vaincu par Achille : c'est Hector.
Cette oeuvre nous apprend donc que les guerriers pouvaient être sans pitié contre leur adversaires quand ils gagnaient, et que la vengeance d'Achille est terrible.
Cette scène qui montre la cruauté d'Achille est souvent représentée en art.

Extrait de l'Iliade: Chant 22 - Le combat d'Hector et d'Achille
"Ô amis, princes et chefs des Argiens, puisque les Dieux m'ont donné de tuer ce guerrier qui nous a accablés de plus de maux que tous les autres à la fois, allons assiéger la ville, et sachons quelle est la pensée des Troiens : s'ils veulent, le Priamide étant mort, abandonner la citadelle, ou y rester, bien qu'ils aient perdu Hektôr. Mais à quoi songe mon esprit ? Il gît auprès des nefs, mort, non pleuré, non enseveli, Patroklos, que je n'oublierai jamais tant que je vivrai, et que mes genoux remueront ! Même quand les morts oublieraient chez Aidés, moi je me souviendrai de mon cher compagnon. Et maintenant, ô fils des Akhaiens, chantez les Paians et retournons aux nefs en entraînant ce cadavre. Nous avons remporté une grande gloire, nous avons tué le divin Hektôr, à qui les Troiens adressaient des vSux, dans leur ville, comme à un Dieu.
Il parla ainsi, et il outragea indignement le divin Hektôr. Il lui perça les tendons des deux pieds, entre le talon et la cheville, et il y passa des courroies. Et il l'attacha derrière le char, laissant traîner la tête. Puis, déposant les armes illustres dans le char, il y monta lui-même, et il fouetta les chevaux, qui s'élancèrent avec ardeur. Et le Priamide Hektôr était ainsi traîné dans un tourbillon de poussière, et ses cheveux noirs en étaient souillés, et sa tête était ensevelie dans la poussière, cette tête autrefois si belle que Zeus livrait maintenant à l'ennemi, pour être outragée sur la terre de la patrie.
Ainsi toute la tête de Hektôr était souillée de poussière."