Chapitre 9
Arrivé devant la masse d’eau jaillissante, il marqua un temps d’arrêt quand il vit un espèce de nain violet avec un cône sur la tête. Shion, tenant sa fille dans ses bras, commença à s’affoler, il avait vraiment besoin de son ami de toujours, de Dohko de la Balance. Où était le grand et puissant chevalier d’or ? En désespoir de cause, il s’écria :
- DOHKO !!!
Il sursauta violemment quand il entendit derrière lui :
- Que se passe-t-il, Shion ?
Le Grand Pope stoppa tout mouvement et tourna son regard incrédule vers le nain violet. Il s’approcha de lui et lui demanda, stupéfait :
- Dohko, c’est toi ?
- Oui, comme tu peux le voir je subis les ravages du temps.
- Je ne pensais pas que tu aurais tant changé. Tu as perdu plus de quarante centimètres ! S’exclama Shion qui n’arrivait toujours pas à le croire.
Dohko eut un petit sourire et lui demanda :
- Je ne pense pas que tu aies fait tout ce chemin pour parler de ma taille ?
- Non, c’est Alizea, j’ai un très gros problème, même avec tous mes pouvoirs psychiques, je suis incapable de la secourir. C’est comme si elle était prisonnière de son esprit. Dohko, je ne sais vraiment plus quoi faire.
- Alors voilà la fille de Donadieu et d’Harmonie. J’espère pour toi qu’elle n’a pas hérité de l’humour vaseux de son père. Elle est très belle, aussi belle que l’était sa mère. Remarqua Dohko un lueur nostalgique au fond de son regard fatigué par les ans.
Shion déposa l’enfant sur le sol devant le vieux machin qui demanda :
- A-t-elle atteint le septième sens ?
- Non, je n’en suis qu’aux premières méditations, elle ne sait même pas se battre. Pourquoi me demandes-tu cela ?
- Parce que si ton esprit n’était pas voilé par la panique, tu aurais pu voir qu’Alizea se rapproche dangereusement du huitième sens.
- Mais alors elle risque de…
- Rester un légume jusqu’à la fin de sa vie. Termina Dohko.
- Dohko, ce n’est pas amusant, c’est de ma fille dont on parle… heu… Je veux dire de la fille de Donadieu et d’Harmonie. C’est ce que je voulais dire. Balbutia Shion d’un coup très mal à l’aise.
- Mais bien sûr, je te crois. Bon, nous devons mettre toute notre force mentale pour briser le mur qu’elle a créé. Cela nous permettra de l’atteindre et de la ramener.
- Merci Dohko, je ne sais pas ce que j’aurais pu faire sans toi.
- Mon pauvre Shion. Depuis qu’elle est arrivée, tu ne sais pas quoi faire. Tu n’es pas à l’aise dans ton rôle de père, mais tu vas voir qu’elle te rendra au centuple l’amour que tu lui as accordé. Maintenant, aide-moi.
Le Grand Pope et le champignon atomique se mirent côte à côte, combinèrent leurs puissances mentales qu’ils lancèrent sur le mur qui empêchait Alizea de revenir. C’était un mur vraiment puissant, montrant la force que la fillette possédait et qui allait continuer à augmenter avec l’âge. L’explosion de cette trop puissante protection fit vaciller la petite fille, qui retrouva l’un de ses sens, la parole, ce qui fit très mal aux oreilles des deux hommes :
- PPPPPPPPAAAAAAAAAAAAPPPPPPPPPPAAAAAAAAAAAA !!!!
Shion la reprit dans ses bras et la berça avec une tendresse toute paternelle devant Dohko qui souriait, ému par ce geste doux. Le Grand Pope murmura à l’oreille de la fillette :
- Cccccchhhuuuutttt !!! Calme-toi, je suis là !
- Cela ne sert à rien, Shion, elle est complètement paniquée et tous ses sens ne sont pas encore revenus, mais ils reviendront petit à petit. Le plus important, c’est de la calmer.
Utilisant la télépathie, Shion lui dit :
-Alizea, C’est moi, Shion ?
-Papa ?! Où es-tu ? Je ne te vois pas, tout est noir.
-Je suis là, tout près de toi.
-Où ? Papa, j’ai peur !
-Chhuuutttt !!! C’est bientôt fini, je suis là maintenant. Tout va s’arranger.
Elle tremblait comme une feuille, terrorisée de se retrouver dans le noir, seule, sans rien ressentir. Elle cessa tout geste quand elle vit une pâle lueur au fond du noir. Cette lumière avait l’air d’avancer et de devenir de plus en plus éclatante à mesure qu’elle s’approchait. Puis au bout de cinq minutes, elle vit le visage très inquiet de Shion qui l’observait. Son petit visage noyé par les larmes s’éclaira d’un sourire immense et elle s’écria :
- PAPA !!!
Elle enfouit son visage dans la tunique de Shion et découvrit avec joie qu’elle pouvait enfin bouger ses muscles, alors elle enlaça le cou du Grand Pope sous le regard amusé de Dohko. Alizea serrait le cou de Shion comme un naufragé serre une bouée de sauvetage. Dohko soupira lourdement en reconnaissant Donadieu et Harmonie dans cette enfant tremblante et perdue. Il se souvint qu’une nuit d’orage, Harmonie alors âgée de onze ans s’était serrée contre Donadieu avec les mêmes tremblements que la fillette. Et puis cette frimousse, elle ressemblait à son père le première fois qu’il l’avait vu quand il était allé devant le Grand Pope pour connaître son futur signe. Il s’en souvenait comme si c’était hier, ils avaient été trois ce jour là, Donadieu, Shion et lui-même à être présentés au Grand Pope. Donadieu avait eu cette expression d’affolement mêlé d’espoir. Il sentit une larme couler le long de sa joue en sachant qu’il ne reverrait jamais plus les deux chevaliers, à part dans la mort. Il chassa rapidement cette preuve d’humanité et de faiblesse. Alizea se pelotonna un peu plus contre la poitrine chaude et forte de Shion et s’enfonça rapidement dans un sommeil profond et reposant. Le chevalier du Bélier passait délicatement une main tremblante sur la sombre chevelure de la fillette qu’il considérait comme sa propre fille. Le nain violet dit doucement à Shion :
- Mon vieil ami, tu ne peux rester plus longtemps loin du Sanctuaire. Il a besoin de ta présence autant que cette enfant. J’ai fait des recherches sur son armure. Le dernier à l’avoir porté a été Asclépios lui-même mais il décida avant de mourir que l’enfant de deux des plus puissants guerriers d’Athéna la porterait quand le temps en serait venu. Shion, tu vas devoir lui apprendre toutes les attaques des chevaliers d’or, car les attaques qu’elle aura, sont un mélange de certaines mais on ne sait pas lesquelles.
- D’accord, je vais lui apprendre celles du Bélier et ensuite je la confierai aux chevaliers d’or ou aux grands maîtres. En dernier je te la confierai, car je sais qu’avec toi elle apprendra beaucoup plus de choses.
- Merci de me faire tellement confiance, mon ami. Bien, tu dois repartir. Tu vas me manquer.
- Toi aussi Dohko, toi aussi. Je sens qu’on ne se reverra pas alors c’est un adieu.
- Oui, mon ami, c’est un adieu même si nous pourrons parler par lettre.
- Alors adieu, Dohko de la Balance, que Bouddha protège ton chemin.
Shion se téléporta et Dohko murmura, une larme coulant le long de sa joue parcheminée :
- Oui, adieu mon ami.
Shion se retrouva dans sa chambre, alla donner une douche à sa fille et la coucher. Il la veilla trois jours, travaillant dans la chambre d’Alizea pour avoir toujours un œil sur elle. Il passa tout ce temps dans cette chambre, ne la quittant que pour se laver et manger. Le Sanctuaire vivait presque au ralenti. Le Grand Pope ne communiquait que par lettre et seuls Victoire de l’aigle, Matteo de la Flèche et Erwan de la Baleine avaient le droit de voir le Grand Pope et de lui apporter les lettres et les nouvelles du Sanctuaire. Les chevaliers d’argent se posaient énormément de question sur l’enfant qu’hébergeait le Grand Pope. Personne ne savait véritablement son identité, à part trois chevaliers d’argent qui étaient aussi bavards que des tombes closes. Alors que la lune était à son zénith, Alizea se réveilla. Elle avait la tête lourde comme si elle portait un chapeau pesant plusieurs tonnes. En fait, tout son corps était lourd de même que ses paupières qui avaient du mal à s’ouvrir. Elle voulut parler, mais sa gorge sèche n’émit pas un seul son, ni même un grincement. Quand enfin ses yeux furent dégagés de leur gangues de sommeil, elle s’aperçut que la nuit était depuis longtemps tombée et les cigales chantaient à la gloire de la pleine lune.
Elle stoppa tout mouvement quand elle entendit à côté d’elle le souffle calme et régulier d’un dormeur. Elle tourna la tête et ferma un instant les yeux quand un souffle balaya les mèches rebelles de sa chevelure hirsute. Elle baissa son regard et vit une grande main pâle qui tenait avec possessivité sa petite main au moins aussi pâle. Elle suivit des yeux la main, puis le bras, découvrit sur une épaule couverte d’une tunique blanche brodée d’or une masse de cheveux verts puis sur son lit une tête à qui appartenait la chevelure. Son sourire s’agrandit quand elle vit le visage calme et serein de Shion plongé dans un sommeil profond. Elle dégagea doucement sa menotte, sortit des couvertures, réussit on ne sait comment à enlacer le cou de Shion et se rendormit, se sentant protégée comme jamais.
Le Grand Pope se réveilla à l’aube et eut un sourire ému en remarquant que sa fille dormait en le serrant contre lui. Il voulut desserrer la poigne de la fillette, mais cette dernière jouait à la ventouse, s’accrochant à son cou comme une moule à son rocher. Le-dit rocher dut en désespoir de cause garder ce collier encombrant et, quand il mit sa tunique, il eut franchement l’air…. ridicule. En effet, au niveau de son épaule, il y avait une énorme boule ronde qui s’allongeait vers le bas et entourait une partie de sa taille. Il mit son masque, sortit de sa chambre et croisa Erwan de la Baleine qui lui apportait des messages. Shion lança un regard noir vers le chevalier d’argent qui avait des difficultés à parler et à respirer. Il salua avec respect le Grand Pope, sortit de la chambre, du palais, et explosa de rire devant la maison des Poissons. Shion poussa un lourd soupir, cette journée allait être terriblement longue. D’une main, il caressa tendrement la tête d’Alizea. Cette petite allait lui donner des cheveux blancs avant l’âge. Mais elle lui vouait une totale adoration innocente, comme une fille adore son père. Une adoration qu’il ne pensait jamais voir dans le regard de qui que ce soit.
Il se redressa de toute sa taille et sortit pour la salle du trône. Les gardes qui le croisaient ou les chevaliers d’argent se demandaient ce qu’avait le Grand Pope pour avoir une tumeur aussi grosse. Quand Shion s’assit sur son trône, il ressentit un léger mouvement qui lui prouvait que la fillette était en train de se réveiller. Alizea bailla à s’en décrocher la mâchoire, mais, quand elle voulut relever la tête, elle ne put rien faire, comme si quelque chose la retenait. Elle ouvrit les yeux et remarqua qu’elle était sous des vêtements. Alors comme les chats, elle se mit à grimper afin de sortir à l’air libre. Deux servantes poussèrent des cris d’horreur quand une grosse chose chevelue sortit du col de la tunique du Grand Pope. Ce dernier avait d’énormes difficultés à retenir ses rires devant les visages stupéfaits des personnes présentes.
Il déboutonna légèrement la tunique et sortit sans aucun problème la fillette qui se frottait les yeux en baillant. Victoire et Matteo eurent un sourire ému en voyant la fragilité de l’enfant, si petite dans les grands bras musclés du Grand Pope. Heureusement pour la réputation de Shion, il n’y avait dans la grande salle que deux servantes, Victoire et Matteo. Shion déposa Alizea devant lui et lui dit :
- Alizea, je vais t’enseigner la patience et l’obéissance. Je sais que tu connais déjà, mais je veux savoir combien de temps tu peux supporter quelque chose.
Alizea se frotta encore un peu les yeux et eut heureusement la bonne réponse :
- Bien, maître.
- Tu vas t’asseoir à ma droite et je ne veux plus que tu bouges.
- Bien, maître.
Elle s’assit à sa droite et ne bougea plus d’un iota. Elle se tourna vers Shion et lui demanda :
- Maître, je dois méditer ?
- Non, tu vas écouter ce qu’ils vont dire et tu ne bougeras pas.
- Bien, maître.
Elle fit donc ce que lui avait dit Shion, ne bougea pas et écouta les gens qui venaient. Elle ouvrait de grands yeux en découvrant ce que son père enfin… son maître devait faire. Il y eut un silence de mort quand un bruit incongru résonna dans la grande salle. Tous se tournèrent vers l’origine du bruit et virent Alizea qui baissait la tête, toute rougissante, alors que son ventre criait famine. Elle prit une grande respiration et fit comme si elle n’avait pas faim. Elle avait déjà eu faim comme personne dans cette salle, et elle savait quoi faire pour tromper sa faim et c’est ce qu’elle fit. Son cosmos augmenta brièvement et son estomac cessa de geindre. Elle dura ainsi toute la matinée, obéissant à son maître et patientant le plus possible, écoutant avec enthousiasme les rumeurs d’un monde qu’elle ne connaissait pas. Quand le repas du midi fut servi, Shion ordonna à la fillette de ne pas bouger, ce qu’elle fit. Mais vers seize heures arriva la pire des épreuves pour elle, sa vessie remplie à ras bord voulait se vider. La fillette tentait de se retenir, puis fit quelque chose de vachement dangereux, mais qui fonctionna, elle téléporta le contenu de sa vessie dans le jardin. Elle poussa un léger soupir de soulagement qui fit craindre le pire à Shion, mais, quand celui-ci se baissa, il ne vit aucune mare ou rivière d’aucune sorte. Quand le soir tomba, Shion alla dans son bureau et lui interdit de bouger ne serait-ce que le petit doigt jusqu’à ce qu’il lui donne l’autorisation de le faire, et interdiction de parler.
La fillette était horrifiée, mais elle avait juré à ses parents qu’elle ferait tout ce que Shion lui ordonnait de faire, alors elle le fit. Elle resta assise sur le carrelage froid une bonne partie de la nuit jusqu’à ce que Shion ordonne à un garde d’aller chercher la fillette. Le garde salua avec respect le Grand Pope et alla dans la grande salle. Il s’arrêta devant Alizea et lui dit :
- Petite fille, le Grand Pope veut que tu viennes le voir.
Dans sa tête Alizea se dit :
-C’est un piège, papa m’a dit de pas bouger, alors je ne bouge pas !
Elle ne bougea pas d’un pouce. Le garde lui parla dans toutes les langues qu’il connaissait, mais la fillette ne bougea pas et ne parla pas. Mais, quand il voulut la prendre par le bras et la lever, il vit derrière elle un gros serpent se mettre en position d’attaque. Il avait déjà vu un enfant faire cela et le garde en face de lui était resté six mois dans le coma. Il fit précipitamment marche-arrière et rejoignit le Grand Pope afin de lui signifier le refus manifeste d’obéissance de la fillette. Le Grand Pope, apprenant qu’Alizea ne voulait pas obéir, ouvrit de grand yeux et alla à la suite du garde dans la grande Salle. Là, il vit la fillette toujours assise, n’ayant pas bougé d’un millimètre. Il s’agenouilla devant elle et lui demanda un peu froidement :
- Tu ne veux pas lui obéir, Alizea ?
-Mais maître, vous m’avez dit de ne bouger et de ne parler qu’avec votre autorisation. Répliqua la fillette par transmission de pensée.
Shion fut prêt à se cogner la tête contre le mur, n’ayant pas pensé que la fillette prendrait ses ordres au pied de la lettre. Il se releva et lui dit :
- Alizea, je te donne l’autorisation de te lever et de parler.
- Bien, maître.
Elle se releva et s’effondra immédiatement après, ses jambes ne supportaient plus son poids. Elle tenta de se lever une dizaine de fois, mais en vain. Le garde voulut l’aider, cependant Shion le retint et dit à Alizea :
- Tu viendras me retrouver dans mon bureau. Quant à vous, vous pouvez disposer.
- Bien Votre Excellence.
- Et vous n’avez pas l’autorisation de l’aider, suis-je clair ?
- Oui, Votre Excellence.
Les deux hommes quittèrent la grande salle, laissant la fillette seule, qui se débattait pour se relever. Elle utilisa tous les moyens à sa portée pour se redresser. En désespoir de cause, elle s’accrocha au trône du Grand Pope et tira de toutes ses forces afin de se remettre sur ses jambes tremblantes. Il lui fallut bien plus de trente-cinq minutes de dur labeur pour être debout. Elle se redressa de toute sa taille et se mit à marcher, sentant le sang qui se remettait à courir dans ses veines. Elle mit presque dix minutes pour sortir de la salle, et encore une heure et demie pour arriver devant les appartements du Grand Pope. Elle frappa à la porte et entra d’un pas chancelant. Elle lança un regard désespéré vers sa chambre, mais continua tout droit pour aller dans le bureau du Grand Pope. Elle frappa de nouveau à la porte et, quand Shion lui accorda le droit d’entrer, elle le fit avec maladresse. Elle pensait que Shion était assis, mais non, il l’avait attendu debout à faire les cent pas en attendant son arrivée. Et maintenant qu’elle était là, il la serra fort contre lui et lui dit :
- Je suis fier de toi, je voulais savoir si tu étais obéissante, patiente et forte, car je vais bientôt commencer à te donner le véritable entraînement des chevaliers d’or et il est terriblement difficile.
- Bien, maître.
- Tu peux aller te laver, manger et te reposer. Car demain nous commençons le véritable entraînement.
- Bien, maître.
Shion était dégoûté, elle le voyait comme son maître et plus comme un père. Alizea alla dans la salle de bain avec des vêtements propres, se lava, se changea, puis, quand elle sortit, elle se jeta dans les bras de Shion, lui enleva son masque et lui embrassa tendrement la joue. Elle lui demanda :
- J’ai fait ce qu’il fallait, papa ?
- Oui et je suis très fier de toi. Mais maintenant tu dois manger.
- Je n’ai pas faim, j’ai mangé tout à l’heure.
- Comment ?
- Et bien j’ai utilisé la télé.. téla… télo… le truc qui fait qu’on apparaît et disparaît et j’ai fait apparaître dans mon estomac à manger.
- Et quand tu avais envie de te soulager aussi ?
- Oui, j’ai amené mon pipi dans le jardin.
Shion devint blême, car la fillette aurait pu se tuer en faisant éclater son estomac ou téléporter sa vessie. Il la posa sur le sol et lui fit jurer :
- Alizea, jure-moi que tu ne le feras plus jamais. Tu aurais pu te tuer. Tu me le promets ?
- Oui papa. Marmonna Alizea toute triste parce qu’elle pensait qu’il serait fier d’elle. Shion, sentant cela, la serra fort contre lui et murmura à son oreille :
- C’est quelque chose de très dur, ce que tu as fait, et je suis prodigieusement fier de toi. Mais je t’en supplie, ne recommence pas.
La fillette lui fit un immense sourire et lui dit en frottant tendrement sa tête contre le torse de Shion :
- Je te le promets, papa, je ne recommencerai pas.
- Allez, ma toute douce, va te reposer. Tu as mérité une bonne nuit de sommeil.
Elle lui embrassa doucement la joue et lui dit :
- D’accord, papa. Mais à une seule condition !
Shion fronça légèrement les sourcils et lui demanda :
- Laquelle ?
- Que tu te couches tôt. J’aime pas quand tu travailles trop. Après tu es tout fatigué.
Agréablement surpris par la prévenance de la petite fille, il la serra fort contre lui, l’amena dans sa chambre, la coucha dans son lit et lui dit :
- Ma petite chérie, je te promets que je vais aller me coucher dés que tu dors.
La fillette se glissa sous les couvertures et lui dit :
- Alors je dors. Bonne nuit, papa.
Shion, comme promis, alla se coucher dès qu’il quitta la chambre d’Alizea. Tous les deux dormirent longtemps, tellement longtemps qu’ils durent remettre au lendemain l’entraînement. La fillette était désolée et Shion bien reposé. Ils se couchèrent tôt et l’entraînement de chevalier d’or du Bélier put commencer pour Alizea. Shion en tant que Grand Pope avait prétexté de longues méditations pour pouvoir entraîner librement la petite fille. Il annonça aussi que le grand maître du signe du Bélier allait venir afin d’entraîner Alizea ((Merci chibimu pour me prêter tes grands maîtres, ainsi que les épreuves d’armure et tout ce qui vient de ta fic l’ère des deux béliers) de rien, cadeau de la maison^^). Beaucoup se demandèrent pourquoi elle était entraînée par un grand maître, mais le Grand Pope resta aussi muet qu’une carpe aphone. Il interdit à qui que ce soit de venir le déranger.
A suivre