Chapitre 10

 

Une semaine après le transfert de Mya, la jeune femme se réveilla une première fois dans la clinique, mais retomba rapidement dans l’inconscience reposante du sommeil. Cassandre décida donc de prendre Mya chez elle, dans la maison familiale au cœur de la Haute-Savoie. Quand Mya se réveilla complètement, elle fut surprise de sentir un lit moelleux sous son corps meurtri. Elle ouvrit difficilement les yeux et fut étonnée en reconnaissant les murs de sa chambre. Elle tenta de tourner la tête et poussa un léger gémissement de douleur quand ses muscles endoloris protestèrent sous le geste pourtant lent et non accompli effectué par la jeune femme. Quand elle voulut se lever, son gémissement se mua en un grondement plus sourd qui se termina par un petit cri de souffrance. En se réveillant un peu mieux, elle sentit qu’il y avait quelque chose autour de son front. Elle leva le bras et fut surprise en le voyant plâtrer du coude au poignet. De son autre bras, elle toucha sa tête et vit que son front était bandé de même que sa poitrine et d’après ce qu’elle pouvait sentir, ses jambes. Elle tourna la tête sur le côté et grimaça quand elle vit à son chevet sa grand-mère qui tricotait comme dans son enfance quand elle était malade ou qu’elle avait mangé trop de tarte aux mûres. Mya sentit une larme couler le long de sa joue en voyant le visage aimé de sa grand-mère adorée. Elle ne voulait pas mourir, mais elle savait qu’elle n’avait pas le choix. Elle prit une grande respiration mais avant de pouvoir dire quoique se soit, sa grand-mère lui dit :

-Tu fais comme ton père quand il avait une nouvelle particulièrement mauvaise à me révéler. Comme la fois où il avait cassé l’horloge de ton arrière-grand-mère ou qu’il avait embouti la 15 de ton grand-père.

-Nanny, tu sais, je suis le nouveau chevalier d’or du Serpentaire, et je dois m’entraîner afin de faire ce pour quoi j’ai été choisi. Je dois aider mes amis.

-Je suis désolé ma chérie, mais je refuse que tu ailles te faire tuer.

-Mais Nanny, c’est mon destin. Je dois le faire.

-Non, je refuse. Tu es la dernière de la famille. Quand je mourrais tu seras l’unique héritière de la famille Laporte.

-Et William, je croyais que c’était lui l’héritier de la famille ?

-Ton cousin est mort dans un accident de voiture, il y a une semaine. Tu es la dernière de la famille.

-Je suis désolé Nanny, mais je ne changerais pas d’avis. Je dois le faire et je sais que je peux le faire après un bon entraînement.

Cassandre regarda sa seule petite-fille avec tristesse, elle ne voulait pas la perdre, elle ne voulait pas que le nom de Laporte disparaisse avec elle. Elle ne voulait pas qu’un dieu marteau soit la perte de sa famille. Elle voulait voir des enfants courir dans sa demeure, elle voulait que ces enfants soient de sa famille. Elle voulait voir la nouvelle génération des Laporte. Elle ferma les yeux de douleur en lisant l’obstination dans ceux de sa petite-fille. Alors elle abandonna la lutte et lui dit :

-Tu es vraiment comme ta mère, ma puce. Tu es la petite-fille la plus têtue que je connaisse.

-Nanny, je suis ta seule petite-fille. Rétorqua Mya avec un sourire radieux.

-C’est pour cela que tant que tu ne seras pas guérie, tu m’obéiras. Et donc pour l’instant, tu vas dormir. Ordonna la vieille femme.

-D’accord Nanny. Je t’aime. Souffla la jeune femme en regardant tendrement sa grand-mère.

-Je t’aime ma puce. Cassandre lui embrassa tendrement le front, puis la laissa dormir.

La vieille femme sortit de la chambre et quand la porte fut refermée, elle fondit en larme. Elle avait vraiment eu peur de la perdre. Mya se tortilla sur son lit afin de trouver une bonne position et s’endormit profondément heureuse d’être revenue chez elle, d’être proche de sa grand-mère, mais un peu triste d’être loin du Sanctuaire et des chevaliers d’or et surtout de son armure. Elle se sentait toute nue sans elle. Elle concentra son cosmos et appela son armure.

Loin de là, en Grèce, Dohko entra dans la salle du trône, s’agenouilla devant Athéna et lui dit :

- Votre altesse, Mya vient de reprendre conscience et…

Il se tut quand l’armure du Serpentaire jaillit de sa pandora box et fonça à travers le ciel vers sa propriétaire. Athéna eut un doux sourire et dit avec sagesse :

- L’armure d’or va rejoindre sa propriétaire afin de la protéger. C’est une bonne chose, elle ne sera pas sans défense et pourra s’entraîner dans ses combats futurs. Laissons-la avec sa grand-mère, cela lui fera du bien.

- Bien votre altesse.

Dohko salua la déesse, puis fit demi-tour afin de retourner dans sa maison, il eut un pincement au cœur quand il entra dans la maison du Serpentaire complètement vide. La cuisine venait enfin d’être installée et les chevaliers d’or avaient enfin rendu cet appartement vivable. Il n’y avait plus une seule fissure dans les murs blancs. Il soupira lourdement, puis descendit vers la maison des Poissons. Là, il vit Aphrodite qui tournait le dos à la treizième maison. Il lui demanda :

- Aphrodite que t’arrive-t-il ?

- Il m’arrive que je ne supporte pas les serpents de la maison du Serpentaire, ils ont l’air vivant et c’est horrible surtout la nuit. On dirait qu’ils te regardent, qu’ils sondent ton âme et c’est vraiment très déstabilisant. Tu as des nouvelles de Mya ?

- Oui, elle vient de se réveiller.

- Quand rentre-t-elle ?

- Seuls les dieux le savent, enfin plutôt seule la grand-mère de Mya le sait. Et comme je la vois, je doute qu’elle veuille la laisser repartir surtout si sa vie est en danger. Si j’étais un grand-père, moi-même j’aurai des scrupules à laisser ma petite-fille partir se faire tuer surtout si c’est la dernière de ma lignée. Bon, je dois te laisser.

- Bien à plus tard alors.

Il quitta la maison des Poissons, et s’engagea sur le chemin qui l’emmena vers la sienne, se faisant, il traversa celle du Verseau qui ne montra pas le bout de son nez. Depuis le départ de Mya, il n’avais pas vu Camus qui avait l’air de lui faire la tête comme Angelo, Kanon, Milo et Shura. Il traversa le bâtiment ainsi que tous les autres pour arriver enfin dans sa maison et son appartement de fonction. Il retira son armure et s’assit sur son lit en soupirant lourdement. Il s’était trompé sur Mya la surestimant. Ce faisant, il avait failli la tuer et cela, les 5 chevaliers d’or ne lui pardonnaient pas cette erreur de jugement. Depuis le départ de Mya, l’ambiance n’était pas à la fête. Mû et Shion étaient en très mauvais termes enfin surtout Mû qui ne pardonnait pas à Shion de lui avoir caché le fait d’être son père. Angelo, Kanon, Milo et Shura battaient froid Dohko et quant à Camus il était plus froid que d’habitude. On ne le voyait plus. Les autres restaient hors dehors des différentes affaires, Saga et Kanon continuaient à apprendre à se connaître, ils réapprenaient à être des frères. Shaka méditait à longueur de journée et Aldebaran passait son temps dans son temple afin de ne pas croiser le chevalier du Bélier qui était d’une humeur massacrante. Shion était désolé que son fils lui fasse la tête et l’ignore de cette façon. Athéna, elle, commençait à en avoir assez, et elle sentait qu’avec le retour de Mya, les choses devraient s’améliorer.

Près de trois semaines plus tard, loin dans sa montagne au bord de son lac, le chevalier du Serpentaire reprenait peu à peu des forces. Mais elle ne restait pas dans son lit à ne rien faire, non. Par ordre de sa grand-mère, elle devait apprendre à contrôler ses pouvoirs mentaux, tous ses pouvoirs mentaux y compris le pouvoir de guérison. Trois semaines de boulot monstre sans arrêt. Elle s’entraîna à faire voler les tasses et les nounours de sa chambre ce qu’elle réussissait à grand peine, mais avec l’entraînement cela devenait de plus en plus facile. Sa grand-mère était fière d’elle, même si pour le pouvoir de guérison elle n’était capable que de soigner les petites écorchures. Mais c’était mieux que rien. Puis enfin, la jeune femme eut l’autorisation de sortir de cette chambre qui commençait à lui refiler des boutons.

Le lendemain, elle descendit prendre son petit déjeuner dans la cuisine ravi de pouvoir faire cela avec le membre restant de sa famille. De part l’entraînement des chevaliers d’or d’il y a mille ans, Mya se levait beaucoup plus tôt pour la plus grande joie de Cassandre qui n’avait plus la fastueuse tâche de la réveiller tous les matins. Il était déjà 7 heures quand Cassandre descendit petit-déjeuner à son tour. Voyant Mya qui buvait avec délice son chocolat au lait, elle sourit et lui dit :

-Bonjours ma puce, bien dormi ?

-Comme une marmotte Nanny. Répliqua la jeune femme une magnifique moustache de chocolat.

-Bien après manger, je dois te montrer quelque chose d’important. Dit Cassandre en souriant tendrement à sa petite-fille.

-Quoi Nanny ? Demanda Mya interpellée par le regard étrange et mystérieux de sa grand-mère.

-Tu verras. Répliqua Cassandre en se versant un grand bol de café.

-D’accord. Bon je vais m’entraîner afin de reprendre ce que j’ai perdu durant tout ce temps à ne rien faire. Dit Mya ayant terminé de manger et s’étirant de tout son long faisant craquer ses articulations.

-Bien, je t’appellerai. Accepta Cassandre en trempant son croissant dans son café.

-A tout à l’heure Nanny.

Mya embrassa la joue de sa grand-mère puis alla dans le jardin et s’entraîna longuement afin de réveiller ses muscles endoloris et tous flasques après sa période de repos. Elle fit un long footing de 2 heures autour de la propriété pour faire travailler ses jambes et son système respiratoire et cardio-vasculaire. Ensuite, elle fit plusieurs longueurs dans leur piscine couverte et chauffée afin de rendre à ses muscles leur tonicité et leurs forces. Cet entraînement dura plus de 5 heures, 5 heures d’effort, de sueur et de larmes pour reprendre le plus vite possible ses forces et être digne des chevaliers d’or. Quand les cloches de Nernier sonnèrent midi, Mya décida d’arrêter son entraînement et de prendre une bonne douche pour se débarrasser de la saleté et de l’odeur qu’elle avait développé à l’entraînement puis d’aller manger et de retrouver sa grand-mère. Elle grimpa lentement dans sa chambre afin de ne pas trop fatiguer sa jambe blessée. Elle retira ses vêtements et se faufila avec délice sous le jet d’eau chaude de sa douche. La jeune femme soupira de bien-être en sentant ses muscles douloureux se délasser surtout quand elle commença à se masser avec son gel douche exfoliant. Après une douche de plus d’une demi-heure qui la relaxa entièrement, elle se sécha, puis elle s’habilla d’une jupe blanche ainsi que d’une chemise blanche assez transparente laissant entrevoir son soutien-gorge noir.

Sa grand-mère la voyant ainsi habillée lui demanda en haussant un sourcil :

-Ne me dis pas que tu es habillée comme cela au sanctuaire ?

-D’accord, je ne te le dis pas. Rétorqua Mya avec un petit sourire amusé et espiègle.

-C’est malin. Tu t’es bien entraînée ? Lui demanda sa grand-mère.

-Oui Nanny, et ça fait du bien. Lui répondit sa petite-fille en s’arrêtant devant sa grand-mère.

-Parfait. Alors suis-moi, j’ai des choses à te montrer. Dit Cassandre en partant vers la porte qui menait à la cave.

-Bien Nanny.

Cassandre ouvrit la porte et descendit vers les sous-sol de la maison, un endroit où Mya n’était jamais allé, elle fronça un peu les sourcils, mais décida de faire confiance à sa grand-mère. Bientôt, elles arrivèrent dans une pièce qui avait l’air vraiment très ancienne. Cassandre lui dit :

-Tu vois ma puce, cet endroit est le plus vieux de la maison, il date de nos premiers ancêtres. Il contient tout le savoir Atlante. Personne à part toi maintenant ne sait où il se trouve.

La vieille femme sortit un médaillon en forme de caducée et le plaça sur une marque de la même forme. Il y eut un déclic et le mur pivota faisant découvrir à la jeune femme une pièce au proportion gigantesque remplit de livres, de manuscrits et d’œuvres d’art d’une autre époque, d’un autre temps, d’un autre monde aujourd’hui englouti. Sa grand-mère lui dit :

-Tu vois ma puce, ceci est le trésor de l’Atlantide, son savoir que tout le monde pensait à jamais perdu. Nos ancêtres avaient prédit la catastrophe et avaient décidé de protéger la connaissance de leur race. Alors, ils sont allés cacher leurs biens ici dans une grotte loin de tout, puis ils ont fait de même avec les trésors nationaux sans que quiconque puisse le découvrir. Puis ils ont construit le manoir dessus. Et pendant des millénaires les trésors du passé sont restés cachés de tous, le manoir a été plusieurs fois détruit, mais à chaque fois, un membre de notre famille l’a reconstruit. Pendant tout ce temps, notre famille a fait un point d’honneur de retranscrire toutes les vies des Atlantes qui avaient survécu à ce cataclysme afin qu’il reste des traces de leur passage sur terre. Chaque famille à une bibliothèque pour elle. Tu vois ?

-Oui, mais comment a-t-on réussi cela ?

-C’est très simple, nous avons des membres éloignés de la famille qui vivent dans les deux cité Atlantes qui restent et qui nous envoient tout ce qu’il y a à savoir sur une personne. Avec l’informatique, c’est beaucoup plus rapide.

-Oh ! D’accord.

-Viens je vais te montrer le trésor de la famille.

Cassandre l’emmena vers une porte près d’une bibliothèque. De nouveau elle utilisa le talisman et entra par une porte dérobée, cachée derrière la bibliothèque. Là elle vit des portraits, des centaines de portraits qui avaient tous le même point commun, les personnages peint portaient tous l’armure d’or du Serpentaire. Elle eut un sourire triste en reconnaissant Dairuin le premier des Serpentaire, celui qui avait créé l’armure bien avant la submersion de l’Atlantide. Elle regardait avec émotion ces souvenirs du passé quand elle remarqua que les 50 premiers chevaliers avaient la première lance, mais qu’ensuite, c’était la nouvelle qui primait. Mya se tourna vers sa grand-mère et lui demanda :

-Qu’est ce que cela veut dire Nanny ?

-Vois-tu, le chevalier d’or du Serpentaire a toujours été au service du roi des dieux, Zeus. Mais il a été prêté à Athéna à la création de l’armure. Et jusqu’à ce que Zeus confie la lance à Ulrick le 51 ème chevalier de Serpentaire, il y avait 13 maisons permanentes au lieu des 12 actuelles. Afin de protéger la lance et les chevaliers, Zeus a donné congé au possesseur de la lance jusqu’à ce qu’il soit appelé et tant que cela ne sera pas fait, l’armure serait cachée ici dans cette maison, dans un endroit ignoré de tous, même de nous jusqu’à ce qu’un nouveau chevalier d’or apparaisse et revendique l’armure et la lance. Notre famille a changé de nom et s’est cachée ici afin que les sbires de Chronos ou d’un autre dieu avide de pouvoir ne trouvent pas cette arme toute puissante. Zeus t’a un peu menti, les Serpentaire ne viennent pas tous les mille ans, mais quand le besoin s’en faire sentir ce qui arrive très rarement et quant à leur naissance, nous avons fait courir la rumeur qu’ils naissaient un 20 mars le soir d’une éclipse de lune ce qui n’arrive pas tous les 1000 ans, mais jamais. Et cela a été fait afin que tous pensent que n’importe qui, enfin ceux qui naissaient ce jour là, pouvaient devenir chevalier du Serpentaire et non que c’était une charge qui se confiait de génération en génération. Le dernier chevalier du Serpentaire était Wilfried du signe du Cancer. Et avant de mourir, il a eu le temps de se marier et d’avoir 3 enfants, sauvant ainsi la famille.

-Mon maître était marié ? Et il avait des enfants ?

-Oui et son corps a été enterré ici comme les autres membres de la famille depuis des millénaires, comme je serais enterrée ici et toi aussi. Je ne veux pas que tu souffres comme tes ancêtres.

-Nanny, comment se fait-il que les antiques attaques du Serpentaire n’ont pas été utilisé ?

-Parce que celui qui les a inventé, est mort avant de former son fils qui n’a eut le temps que de prendre l’armure et de la mettre en sûreté. Il a créé des attaques, mais elles ont été oubliées au profit des attaques temporelles plus puissantes. Mais pourquoi me demandes-tu cela ?

-Parce que je les ai apprise. Révéla la jeune femme.

-C’est vrai ? S’exclama Cassandre qui commençait à entrevoir un avenir pour sa fille.

-Oui Nanny, je les ai apprise auprès de Dairuin le premier chevalier d’or du Serpentaire.

-Mais alors cela veut dire que tu as une chance de survivre. Ma Mya, tu vas t’entraîner à contrôler tes attaques non temporelles, personne ne sait qu’elles existent. Hein ?

-A part Dohko et Mû, personne. La rassura Mya avec un sourire.

-Bien, alors ne le répète à personne d’autre. Cela créera un bel effet de surprise pour tes adversaires qui ne se douteront de rien. Lui intima Cassandre.

-D’accord Nanny.

-Viens ma puce, nous allons commencer immédiatement.

-D’accord, Nanny.

Toutes les deux quittèrent les fondations de la demeure des Laporte, afin d’aller dans la cour intérieur du manoir. Mya se demandait ce que voulait faire sa grand-mère quant à son entraînement, mais Cassandre ne disait rien, marchant silencieusement vers la petite cour. Mya dévorée par la curiosité lui demanda :

-Nanny, on va faire quoi ?

-Tu vas voir ma chérie. Répondit la vieille femme.

Soupirant lourdement, Mya reprit la suite de sa grand-mère. Cassandre alla d’abord dans la cuisine et alla chercher deux sacs de pommes de terre. Elle demanda à Mya d’en prendre deux autres. Mya se demandait vraiment ce qu’elle allait faire avec des patates, des frites, de la purée ? Sachant que sa grand-mère était en mode je-ne-réponds-à-aucune-question-et-si-tu-me-parles-je-t’-ignores, mode que Mya détestait par dessus tout, elle ne posa aucune question et suivit paisiblement sa grand-mère jusqu’à ce qu’elles arrivent enfin dans la petite cour. Là, Cassandre lui dit :

-Ma chérie, je vais t’aider à contrôler tes attaques non-temporelles, les autres, celles que tu utiliseras devant tout le monde, tu les apprendras au Sanctuaire. Tu m’as bien compris ?

-Bien Nanny.

Cassandre mit une pomme de terre devant Mya et lui dit :

-Bien, ma puce, tu vas attaquer cette pomme de terre.

-La pauvre patate, elle n’a pas mérité ça. S’esclaffa la jeune femme.

-Mya arrête de t’amuser et bats-toi comme si tu étais devant un ennemi.

-Bien Nanny.

Mya retourna dans sa chambre, et prit sa lance, puis retourna voir sa grand-mère. Elle se posta devant la pauvre patate et prit une grande respiration. Elle avait peur de blesser sa grand-mère dans une attaque non-contrôlée. Sa grand-mère lui demanda d’attaquer la patate. Mya soupira lourdement, plaça la lance au dessus de sa tête, puis fit tournoyer la lance en augmentant son cosmos pour faire chauffer les molécules, puis s’exclama :

-Ross Lacha !

Une petite bruine de feu tomba sur la patate qui évita sans aucun problème les gouttes. Cassandre souleva un sourcils et lui demanda :

-Tu voulais faire quoi là ?

-Une pluie de feu, Dairuin faisait une attaque dévastatrice, l’arbre était en cendre après son attaque, c’était très impressionnant.

-Et bien toi, ça ne l’est pas.

-Je sais grand-mère. Soupira Mya mortifiée par la honte.

-Bon comme disait ton père, mieux vaut trop que pas assez. Alors tu vas refaire ton attaque en faisant exploser ton cosmos.

-D’accord.

Mya recommença et fit exploser son cosmos, mais à part une migraine pour sa grand-mère, il ne se passa rien. Cassandre ne s’avoua pas vaincu loin de là, et même ordonna à sa petite fille de continuer encore et encore, jusqu’à ce qu’elle réussisse. Elle travailla toute la journée, mais pour peu de résultat. Vers minuit, elle mit son armure et utilisa la technique de l’arche du temps afin de faire une journée sans fin. C’était difficile, mais Mya savait qu’elle n’avait pas le choix, elle devait travailler dure pour être digne d’être chevalier du Serpentaire, alors elle recommençait inlassablement sa journée. Elle comptait les journées passées à s’entraîner sur la seule attaque de la pluie de feu et déjà elle en était à 1 000 jours. Elle était épuisée, mais continuait à le faire. Grâce à cet entraînement, elle maîtrisa parfaitement l’arche du temps et était en passe à maîtriser la première attaque du Serpentaire. Il lui fallut plus de 20 ans d’une éternelle journée pour enfin réussir à utiliser parfaitement cette technique. La dernière journée d’apprentissage de cette attaque commença comme les 7310 journées précédentes, sauf que là, Mya quand elle attaqua la pauvre patate, elle la pyrolisa la réduisant en un beau petit tas de cendre impropre à la consommation humaine. Sa grand-mère fut très fière de sa petite fille et le lui dit en la serrant contre elle. Maintenant qu’elle avait carbonisé la pauvre pomme de terre, Cassandre lui dit :

-C’était superbe ma chéri, maintenant, tu vas utiliser ta deuxième attaque. Comment s’appelle-t-elle ?

-C’est la tempête de feu.

-Bien, alors tu vas la faire.

-D’accord Nanny.

Mya fit tournoyer sa lance devant elle utilisant l’air tournant créer par les mouvements de la lance pour créer un vent tourbillonnant qu’elle combina avec la chaleur que produisait les mouvements rapides de la lance, quand elle se sentit prête, elle s’exclama :

-Naur Alagos !

Une tornade de feu d’une puissance incalculable fonça sur la pauvre patate sans défense qui n’eut même pas le temps de griller qu’elle était vaporisée. Cassandre voyant l’attaque sentit l’espoir revenir, sa petite fille avait une chance de survivre à la guerre, peut-être même d’avoir des enfants. Sachant quels étaient les pouvoirs du chevalier d’or du Serpentaire, elle lui demanda :

-Ma chérie, combien de temps as-tu mis pour apprendre à contrôler cette attaque, car je pense que tu n’as pas mis une journée, je me trompe ?

-Non Nanny, tu ne trompe pas. Il m’a fallu 20 ans pour réussir à contrôler la première attaque grâce à tes conseils. Mais pour l’autre attaque, j’ai utilisé la même méthode.

-Parfait. As-tu une autre attaque ?

-Oui, c’est la pire. Elle est horriblement difficile à contrôler. Elle utilise les mouvements de la lance pour créer la chaleur en chauffant les molécules d’air, la capacité à concentrer la chaleur et la télékinésie pour diriger les flammes. La première fois que je l’ai utilisé, il m’a fallu un temps fou pour la lancer et pour un piètre résultat.

-Et comment s’appelle cette ultime attaque ?

-Le feu des enfers. Elle est particulièrement puissante et super vicieuse.

-Bien, alors lance là.

-Ouf ! J’y vais.

Elle expira bruyamment, puis se lança. Elle se mit à faire tournoyer la lance rapidement et engrangeait dans son corps la chaleur émise par ses mouvements rapides. La douleur était atroce, la chaleur infernale pour son corps qui n’était pas habitué à elle et les larmes qui coulaient le long des joues de Mya prouvaient à sa grand-mère que cette attaque n’était pas des plus douces que se soit pour le lanceur que pour le receveur. Quand elle satura question température, elle utilisa son cosmos pour mettre la chaleur emmagasinée dans la lance, puis elle frappa le sol avec en s’exclamant :

-Naur Ûdun !

C’est à ce moment là que tout capota, au lieu de diriger les flammes souterraines vers la patate, elle les amena vers le plus beau lilas de sa grand-mère. Ce dernier devint le nouveau buisson ardent au bout de 3 heures de concentration. Cassandre poussa un hurlement que Mya n’entendit pas trop occupée à compter les brins d’herbe sous son nez. La douleur, l’épuisement et la trop grande utilisation de l’arche du temps avaient vidé Mya de son énergie. Elle resta endormit rechargeant ses batteries vides, ne sachant pas que Cassandre continuait à pleurer son lilas qui avait enfin fini de brûler. Au moins la technique de Mya fonctionnait bien pour faire fuir les taupes, il n’y en avait plus une seule dans la cour.

A suivre