Chapitre 12

 

La jeune femme se réveilla 3 jours plus tard, affamée et sentant confusément qu’elle avait fait une grosse, mais vraiment très grosse boulette. Ce qui lui fut confirmé par le regard noir de sa grand-mère qui patientait tranquillement le moment où sa petite fille allait ouvrir les yeux. Quand ce fut fait, Mya croisa le regard furibond d’une Cassandre toute ridée qui lui dit :

-Tu as ruiné mon lilas.

-Nanny, je t’avais dit qu’elle était difficile à contrôler cette attaque.

-Ce n’est pas une raison, ma petite fille. Tu avais une patate à détruire et non mon lilas préféré. Dès que tu as terminé de manger, tu reprendras ton entraînement.

-Bien Nanny. Soupira la jeune femme.

Mya, après le départ de sa grand-mère alla prendre une bonne douche délassant ses muscles endoloris, s’habilla d’un jogging informe et d’un t-shirt dans un état équivalent à celui du pantalon. Sa grand-mère poussa un soupir désespéré, elle avait cru les avoir jeté ces deux horreurs, mais d’après ce qu’elle pouvait voir, Mya était allé les reprendre dans la poubelle. Le pire c’est que Mya allait le porter une journée, mais combien de temps durerai cette journée, ou plutôt combien y aurait-il de même journée ? Peut-être qu’à la fin de son entraînement, elle jetterait ces frusques à la poubelle, ou mieux, elle les brûlerait. Mais elle en était pas encore là et puis de toute façon, combien de fois avait-elle eut cette réflexion ? Avec cette journée infini, cela pouvait faire la millième fois qu’elle se posait la même question, qu’elle mangeait le même croissant, qu’elle regardait la même mouche voler. Ah ! Heureux soient les ignorants, eux au moins ne se posaient pas des dizaines de questions à cause de leur petite - fille qui manipulait le temps comme un enfant joue avec de la pâte à modeler. Elle s’arrêta d’y réfléchir et décida de poser la question à Mya :

-Ma chérie, cela fait depuis combien de temps que tu t’entraînes ?

-40 ans, Nanny, j’ai vraiment du mal à contenir les flammes, mais j’arrive à supporter des températures de plus en plus chaudes et de plus en plus longtemps, mais pour ce qui est de la direction, c’est pas encore cela. J’ai cramé bien mille fois le cerisier.

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Mya, après le départ de sa grand-mère alla prendre une bonne douche délassant ses muscles endoloris, s’habilla d’un jogging informe et d’un t-shirt dans un état équivalent à celui du pantalon. Sa grand-mère poussa un soupire désespéré, elle avait cru les avoir jeté ces deux horreurs, mais d’après ce qu’elle pouvait voir, Mya était allé les reprendre dans la poubelle. Le pire c’est que Mya allait le porter une journée, mais combien de temps durerai cette journée, ou plutôt combien y aurait-il de même journée ? Peut-être qu’à la fin de son entraînement, elle jetterait ces frusques à la poubelle, ou mieux, elle les brûlerai. Mais elle en était pas encore là et puis de toute façon, combien de fois avait-elle eut cette réflexion ? Avec cette journée infini, cela pouvait faire la millième fois qu’elle se posait la même question, qu’elle mangeait le même croissant, qu’elle regardait la même mouche voler. Ah ! Heureux soient les ignorants, eux au moins ne se posaient pas des dizaines de questions à cause de leur petite fille qui manipulait le temps comme un enfant joue avec de la pâte à modeler. Elle s’arrêta d’y réfléchir et décida de poser la question à Mya :

-Ma chérie, cela fait depuis combien de temps que tu t’entraînes ?

-50 ans, Nanny, j’arrive enfin à contenir un feu infernal, mais j’ai toujours du mal avec la direction. J’ai cramé bien mille fois ton rosier grimpant.

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Mya, après le départ de sa grand-mère alla prendre une bonne douche délassant ses muscles endoloris, s’habilla d’un jogging informe et d’un t-shirt dans un état équivalent à celui du pantalon. Sa grand-mère poussa un soupir désespéré, elle avait cru les avoir jeté ces deux horreurs, mais d’après ce qu’elle pouvait voir, Mya était allée les reprendre dans la poubelle. Le pire c’est que Mya allait le porter une journée, mais combien de temps durerai cette journée, ou plutôt combien y aurait-il de même journée ? Peut-être qu’à la fin de son entraînement, elle jetterait ces frusques à la poubelles, ou mieux, elle les brûlerai. Mais elle en était pas encore là et puis de toute façon, combien de fois avait-elle eut cette réflexion ? Avec cette journée infini, cela pouvait faire la millième fois qu’elle se posait la même question, qu’elle mangeait le même croissant, qu’elle regardait la même mouche voler. Ah ! Heureux soient les ignorants, eux au moins ne se posaient pas des dizaines de questions à cause de leur petite fille qui manipulait le temps comme on joue à la balle. Elle s’arrêta d’y réfléchir et décida de poser la question à Mya :

-Ma chérie, cela fait depuis combien de temps que tu t’entraînes ?

-80 ans, Nanny, j’ai enfin appris à contrôler cette attaque. Il m’en a fallu du temps pour y réussir et je peux te dire que je suis assez fatiguée. Je te montrerai l’attaque et ensuite je vais passer la journée à me reposer.

-Je suis fière de toi ma puce.

Quand le repas fut terminé, Mya emmena sa grand-mère devant la pauvre patate et lança l’attaque. Elle fit tournoyer la lance à très, très, très, très, mais vraiment très grande vitesse, puis l’abattit sur le sol en s’exclamant :

-Naur Ûdun !

La pauvre patate ne sut jamais d’où venait l’attaque mais de ce pauvre tubercule produit par l’espèce solanum tuberosum de la famille des solanacées importé du nouveau monde par les conquistadors espagnoles du lac Titicaca au Pérou au 16 ème siècle, il ne resta rien. La pauvre patate disparut dans un jaillissement de flamme en n’ayant aucune chance de renaître de ses cendres tel un phœnix patatoïde. Cassandre avala difficilement sa salive devant la puissance dévastatrice de l’attaque. Elle serra sa petite fille contre elle et lui dit alors que sa petite fille avait un petit sourire qui menaçait devenir grand :

-Ma chérie, je suis vraiment très fière de toi. Tu as terminé ton entraînement et tu vas pouvoir retourner au sanctuaire. Et je… Cela fait combien de fois que je me répète ?

Mya, un instant auparavant hilare, eut l’honnêteté de rougir et lui révéla :

-5482 fois. Cela fait 15 ans que je m’entraîne à contrôler le mur du temps afin d’avoir au moins une défense au cas où.

-C’est pas une raison pour t’esclaffer quand je te parle, ce n’est pas amusant. Bougonna Cassandre les lèvre pincées.

-Je suis désolée Nanny. S’excusa Mya en se dandinant d’un pied sur l’autre, les mains derrière le dos.

-C’est pas grave, mais la prochaine fois essaies de ne pas rire quand je te parle, ça ne fait pas sérieux.

-D’accord Nanny. Nanny, je voudrais te demander ?

-Oui, ma chérie ?

-Est-ce que je pourrais t’utiliser comme cobaye pour mon attaque de la sphère du temps ?

-Heu… D’accord.

-Merci Nanny.

Mya pointa la lance sur sa grand-mère et lança l’attaque :

- Spheara Tempus !

La vieille femme fut prise dans la sphère du temps tandis que Mya tentait de contrôler cette attaque. Elle réussit assez facilement, elle la trouvait beaucoup plus simple que les autres, car cette attaque ne touchait qu’une personne précise et non pas un lieu. Et surtout c’était une bulle temporelle. Elle savait qu’avec de l’entraînement, cette bulle pourrait avoir la taille qu’elle voudrait mais pour l’instant, elle n’englobait qu’une personne seule, à savoir sa grand-mère. Elle lui fit perdre 82 ans et lui donna l’aspect d’un bébé d’un an. Cassandre lui envoya un regard chargé de colère. Mya était stupéfaite, la sphère du temps ne touchait que l’aspect physique et non le mental, donc sa grand-mère se rappelait de son nom et de son histoire. Elle refit l’attaque afin de la vieillir, mais son pouvoir stoppa alors qu’elle ne lui avait rendu que 18 années. Cassandre regardait en tremblant ses mains douces exemptées de la moindre rides. La peau de son visage était lisse, elle se mit devant un miroir et découvrit un reflet qu’elle n’avait pas vu depuis 65 ans. Elle en eut les larmes aux yeux, elle était redevenue belle. Ses long cheveux avaient retrouvés leurs couleurs d’origine et ses yeux pétillaient de jeunesse. Mya lui dit :

-Je suis désolée grand-mère, je vais te rendre ton âge normale, attends.

-NON MAIS CA VA PAS ?! DEHORS !!!

-Mais Nanny, je…

Cassandre jeta sa petite-fille hors de la chambre en lui interdisant de lui rendre son âge normal. Mya rentra donc dans sa chambre quittant une ex-grand-mère de 83 ans.

Mya avait vraiment envie de retourner au Sanctuaire et décida donc de partir le lendemain. Elle prépara ses affaires, qu’elle envoya par téléportation dans la maison du Bélier avec l’intention de les amener dans la sienne à son arrivé. Un certain Bélier bougonna quand il vit les affaires apparaître, mais comme il y avait réunion avec son traître de père, il partit de très mauvais poil vers le palais. Quand il entra, il salua avec respect la déesse qui sortit faire autre chose, mais il ignora complètement son père qui remercia la tradition d’avoir un masque car ainsi personne ne pouvait voir les larmes qui désiraient couler de ses yeux remplis d’une tristesse immense. Dans sa grande demeure savoyarde, quand Mya eut terminé d’envoyer toutes ses affaires y compris sa TV, sa chaîne hi-fi, son magnétoscope et ses cassettes vidéo, la belle et jeune Cassandre vint la voir et lui dit :

-Ma chérie, pourrais-tu mettre ton armure d’or que je puisses faire ton portrait ?

-Bien sûr Nanny.

Mya appela son armure qui s’installa sur son corps rendu plus puissant et plus fin grâce à l’entraînement terrible qu’elle s’était infligée. Elle mangeait peu et travaillait énormément, de ce faire elle avait encore maigri perdant encore presque 10 kilos. Elle cachait sa maigreur en utilisant des artifices et surtout son pouvoir mental. Si les chevaliers d’or la voyaient sans son armure, c’était fini de sa tranquillité, ils se donneraient tous le mot pour rester dans la treizième maison et la forcer à manger. Elle soupira et se laissa mitrailler par sa grand-mère jusqu’à ce que cette dernière trouve LA pose et LA photo qu’elle voulait. Elle était vraiment belle cette image, elle montrait Mya en armure d’or adossé contre un chêne. Elle inclinait la tête jusqu’à ce qu’elle touche la lance qu’elle tenait avec nonchalance. Son casque se trouvait entre son bras et son corps. Son visage était légèrement éclairé par un rayon de soleil fripon qui jouait avec les feuilles des arbres et sublimait ses yeux pourpres. Elle arborait une expression rêveuse. Une douce brise faisait voleter ses cheveux verts. Bientôt le moment de se quitter arriva et Mya serra fort sa grand-mère contre elle, triste de partir, mais heureuse de retrouver son nouveau chez elle. Cassandre lui dit :

-Tu me promets de faire attention ?

-Je te le jure. Et je te jure de tout faire pour rester en vie.

-Tu as intérêt.

Elles s’étreignirent une ultime fois, puis Mya en armure d’or se téléporta devant le Grand Pope. Malheureusement, elle rata complètement son atterrissage, comme d’habitude, et s’écrasa sur Shion qui donnait une réunion importante avec les chevaliers d’or sur ce qu’ils allaient faire maintenant, les entraînements et surtout sur les nouvelles des autres Dieux. Tous ouvrirent de grands yeux quand ils virent un éclat d’or apparaître brusquement et s’écraser sans aucune grâce sur Shion qui poussa un espèce de cri étranglé de stupeur et de douleur qui ressemblait, à bien y réfléchir, plus à un couinement qu’à un cri viril. Le silence s’éternisa jusqu’à ce que Dohko explose de rire, suivit par Milo et Angelo. Mya toujours étalée sur lui releva un peu la tête et s’excusa en atlante :

-Désolée, j’ai toujours un problème avec l’atterrissage, j’arrive pas à bien cibler l’endroit de ma réception.

Shion répliqua en grec :

-Mais qu’est ce que j’ai fait à Athéna pour mériter ça ? Vous pourriez vous lever, vous êtes sacrément lourde.

Mya vexée et furieuse se leva d’un bond et quitta la grande salle du trône la tête haute, laissant un bébé stupéfait et tout nu à la place du Grand Pope. Elle claqua violemment la porte et fonça vers son appartement afin de se calmer un peu avant de faire des dégâts. Dans le silence de la salle de réunion, elle entendit le hurlement outré d’un bébé et les éclats de rire de Dohko suivit de ceux de Milo et Kanon tandis que les autres étaient trop stupéfaits pour réagir. Mya quant à elle rentra dans son appartement, mais posa devant la porte le mur du temps afin d’empêcher quiconque ne l’énerve. Elle le visita et fut plus que ravie en voyant la belle cuisine et le grand lit qui l’appelait pour dormir et sur lequel se trouvait une enveloppe qui venait de sa grand-mère. Elle trouvait toujours le moyen de lui envoyer des mots où qu’elle soit. Elle décida d’aller dans la maison du Bélier afin de ramener ses affaires, toutes ses affaires qui faisaient ressembler la première maison à une brocante sans le vendeur.

Elle retira le mur du temps et descendit les escaliers, se moquant complètement de ce que pouvait dire ou faire les autres chevaliers d’or. Elle pesta une bonne dizaine de fois contre l’architecte et sa folie des escaliers, car il lui fallut 3 voyages pour ramener ses affaires et les mettre dans son armoire et sa commode. Elle alla dans la cuisine et vit que le frigo était plein, de même que les placards. Elle pouvait vivre en autarcie sans aucun problème. Bon d’accord il n’y avait pas la télé, mais elle allait changer cela. Elle ramena alors sa télévision, son magnétoscope, les 5 meubles remplis de cassettes et le mini bar. Elle installa son intérieur avec beaucoup de goût. Ensuite, elle installa sa chaîne hi-fi et plaça astucieusement les 10 enceintes dans la pièce afin d’avoir le meilleur son. Puis elle raccorda la télévision au magnétoscope et à la chaîne hi-fi. Maintenant qu’elle avait installé son chez elle, elle décida de s’entraîner à utiliser la sphère du temps et puis après elle pourrait toujours retrouver son maître.

Elle sortit dans le petit jardin attenant à son temple et commença à s’échauffer pour ensuite s’entraîner avec la même dureté que chez elle. Comme chez elle, elle utilisa une journée qui recommençait encore et encore, c’était beaucoup plus facile et tellement plus amusant. Elle avait pu voir Dohko la supplier de rendre à Shion son âge normal. Ensuite elle avait dû subir la remontrance du Grand Pope une bonne centaine de fois sous les rires de Dohko. Cette journée avait duré pour Mya plus de 40 ans et quand elle contrôla assez bien ( assez bien pas parfaitement, parce que là, elle sature ) cette technique et qu’elle pouvait sans problème vieillir ou rajeunir une cible, elle retira le « sort » et attendit que Dohko arrive la supplier de libérer Shion comme tous les jours. Elle adorait cette partie de la journée. Cependant, elle était tellement fatiguée qu’elle s’endormit profondément.

Dans la Grande Salle, un bébé baveur et furieux tentait de s’exprimer clairement, mais à part des : ga, ma, gueuh et bafrrr !!! et quelques hurlements de temps à autre, il ne se faisait pas comprendre par les autres, dont deux étaient en passe d’exploser de rire. Mû regardait le bébé devant lui la colère le faisait trembler. Il n’avait pas voulu le croire, au fond de lui-même, il avait voulu croire que c’était une mauvaise blague, que Shion n’était pas vraiment son père, mais les preuves étaient là, Shion était bel et bien son père, son géniteur, son paternel, son papounet chéri etc. Il était son portrait craché à son âge sauf pour les cheveux et les yeux. Pris d’une crise de rage phénoménale aussi violente que subite, il attrapa par le cou le mouflet qui poussa un cri de stupeur, le renversa sur le ventre et lui colla la pire trempe qu’un bébé n’avait jamais reçu, que Shion en 264 ans de vie en tant que chevalier d’or du Bélier et Grand Pope n’avait jamais reçu, même contre Hadès, il n’avait pas reçu une raclée pareil. Il faut dire qu’Hadès, ses 108 spectres et ses 3 juges des enfers ne mettaient pas un ennemi sur leurs genoux pour lui coller une fessée. Mû avait déjà explosé 2 semaines auparavant. Mais là, sa colère avait encore augmenté et ressemblait maintenant à la réaction normal d’une explosion nucléaire à Mururoa. Il hurlait :

- COMMENT AS TU OSE ME FAIRE CROIRE QUE JE N’AVAIS PAS DE PARENTS. JE TE DETESTE ? TU ENTENDS, JE TE DETESTE. JE NE VEUX PLUS JAMAIS TE VOIR TRAÎTRE A TON SANG !!!!

Après ce hurlement qui stoppa tous les rires et choqua les chevaliers d’or qui n’avaient jamais vu Mû en colère, il balança le pauvre bébé choqué par la fessée et par les paroles dans les bras de Dohko puis partit pour sa maison dans une envolée furibonde de cape. Quand il arriva, il vit que les affaires de Mya avait quitté sa maison, elle devait être dans la sienne maintenant, tant mieux pour elle, car il aurait pu faire des dégâts à ses affaires et cela aurait conduit à une querelle qui aurait duré plus que 1000 jours et 1000 nuits, sauf si elle avait utilisé ses attaques et là il serait devenu un Mû en poudre. Il se cloîtra dans son appartement et décida de ne plus en sortir jusqu’à nouvel ordre, enfin jusqu’à ce qu’il se calme. Si les autres voulaient réparer leurs armures ils n’avaient qu’à aller voir Mya mais pas lui, il n’était vraiment pas d’humeur. Il oublia légèrement que la jeune atlante ne savait strictement pas réparer les armures et avec sa méthode, elle aurait rendu des armures de style Picasso voir Braque enfin, une véritable œuvre d’art digne des maîtres du cubisme.

Dans la salle de réunion, Shion… enfin chibi-Shion tentait de retenir les larmes de souffrance afin de ne pas être encore plus humilié devant ses chevaliers d’or ( c’est vrai que recevoir une raclé par son propre fils et se trimballer les fesses en l’air, ce n’était pas très humiliant ) alors qu’Aldebaran badigeonnait délicatement de ses grosses paluches, ses petites fesses roses enfin plutôt violettes de crème contre les rougeurs. Dohko lui tentait de retenir ses rires, mais il avait tellement de mal. Surtout voir son meilleur ami les fesses à l’air et une touffe de cheveux verts sur le haut du crâne c’était risible.

Shion les fesses encore rouges après la rage tout à fait légitime de son fils décida d’utiliser la télépathie et heureusement pour lui, cela fonctionna, mais pas ses autres pouvoirs qui avaient régressé en même temps que lui. Il demanda :

- Dohko qu’est ce qu’il s’est passé ?

- Vois-tu Shion, Mya est anorexique quand elle est sous sa forme naturelle et elle est très susceptible quant à son poids. Alors elle t’a jeté son attaque de la sphère du temps et t’a rendu l’âge que tu avais à un an. T’étais vraiment choupinou à cet âge Shion. Pouffa Dohko déclenchant ça et là des petits rires.

- Dohko, tu es un idiot ! Rétorqua Shion de plus en plus en colère et surtout humilié devant tous les chevaliers d’or.

- Héhéhé !!! Ricana le chevalier de la Balance.

- Et combien de temps, vais- je rester dans cet état ? Demanda le petit Grand Pope en soupirant lourdement.

- Heu, d’habitude ses attaques ne durent pas plus de 4 heures. Répondit Dohko.

- Oui, et cela fait déjà 45 mn que le Grand Pope est dans cet état de poupin. Fit remarquer Shura tandis que Kanon était explosé de rire contre l’une des colonnes.

Le bébé lança un regard noir vers l’ex-dragon des mers qui était larmoyant sans voir que Milo du Scorpion était dans le même état de delirium avancé que Kanon. Mais quand il le remarqua, il siffla outré :

- Quand vous aurez terminé de vous esclaffer, vous m’appellerez, messieurs.

Les deux chevaliers pouffèrent, puis explosèrent de rire. Le bébé furieux pointa de sa petite main potelée la porte et beugla en pensée :

- DEHORS !!!

- ARF ARF ARF ARF !!!

Les 2 chevaliers sortirent en titubant de la salle de réunion en larme et les abdominaux meurtris par le fou rire. Ils étaient en train de s’esclaffer contre des colonnes quand arriva Athéna douce et sereine. Elle s’approcha d’eux et demanda à ses deux chevaliers :

- Mais que vous arrive-t-il ?

- ARF ARF ARF !!! Ne put que répondre Milo.

- V… vo… votre... al... alt... altesse, v... vous… devri… devriez le… de.. dema… demander au... Grand... Pope en… entre… d… de… deux BIBERONS !!! Explosa Kanon qui s’affaissa sur le sol dur en larme.

Milo lui tapait le sol de son poing ruinant le marbre blanc du palais. Tous les deux se tordaient de rire par terre sans pouvoir faire autre chose. Athéna était très étonnée de la réaction de ses deux chevaliers pourtant maîtres de leurs émotions, enfin d’habitude. Et puis elle se demandait la raison de l’emploi du mot Biberon dans une phrase contenant les mots Grand Pope. Elle regardait les portes closes et demanda :

- Où est le Grand Pope que je lui demande la raison de votre hilarité ?

- I… il… d… doit être en… en train de.. de se.. faire ma… materner. Réussit à dire Milo en larme.

Athéna regardait de plus en plus étonné les deux hommes quand elle entendit un bébé vagir de colère et une voix rugit dans leurs esprit :

- MILO, KANON !!! CHEVALIERS D’OR OU PAS JE VOUS PROMETS LA PIRE DES RACL EES !!

- ARF ARF ARF !!! A COUPS DE HOCHETS !!! Hurla Kanon qui se tenait le ventre de douleur à cause du fou rire.

Milo et Kanon tentèrent de se lever pour s’esquiver vers l’une des 13 maisons, mais ils n’arrivèrent à rien passant leur temps à se tenir les côtes. Athéna ne comprenait de moins en moins leur comportement si bizarre. Elle se tourna vers la salle de réunion et décida d’entrer. Quand elle ouvrit la porte, et que tous virent qui entrait, ils entendirent une petite voix jurer :

- Oh non, pas elle.

Tous les chevaliers d’or s’agenouillèrent devant la réincarnation d’Athéna qui fut étonnée en ne voyant pas le Grand Pope. Et elle fut extrêmement surprise quand elle remarqua les vêtements de Shion posés négligemment sur le sol. Elle se tourna vers Dohko et allait lui poser une question quand elle vit du coin de l’œil un mouvement furtif. Elle tourna la tête et vit un bébé tout nu tenter de fuir à 4 pattes. Elle s’avança vers le bébé fugueur suivit par les rires plus ou moins sonores de ses protecteurs. Les chevaliers d’or se relevèrent puis soudain, Aiolia s’enfuit en courant et lâcha un hurlement de rire à l’extérieur augmentant ceux de Milo et Kanon qui n’arrivaient toujours pas à s’arrêter. Athéna se tourna vers les portes, puis haussa les épaules et prit le bébé dans ses bras. Elle fondit pour sa bonne bouille, ses beaux yeux pourpre et sa touffe de cheveux verts tandis que le marmot était rouge de honte, tout nu devant sa déesse et dans l’incapacité de fuir ou de parler autrement que par la pensée.

Alors qu’Athéna était en train de gagatiser le pauvre chibi-shion mort d’humiliation, les lèvres inférieurs de certains chevaliers d’or avaient tendance à trembloter. Dohko dut fermer les yeux pour ne pas extérioriser le rire qui ne demandait qu’à sortir, ce que ne put faire Angelo qui quitta en titubant la salle, suivit par Aldebaran, Aphrodite et Seiya qui hoquetait. Shura et Saga s’enfuirent en même temps de la pièce et retrouvèrent les autres chevaliers qui étaient adossés à des colonnes, des murs ou tout simplement effondrés sur le sol s’esclaffant sans aucune retenue. Devant la débandade des plus puissants chevaliers, Shion serra ses petits poings potelés et siffla de colère surtout quand il vit l’hilarité retenue de Dohko. Les 2 seuls à ne montrer aucun sentiment étaient Camus qui était toujours de glace ( logique) et Shaka ( à fond dans sa méditation, difficile, car il entendait la voix de Bouddha se marrer devant le résultat de l’attaque de Mya ). Athéna pouponnait tranquillement Shion puis le serrant contre sa poitrine, elle demanda :

- Mais où est Shion ?

- Dans vos bras votre altesse. Dit Shaka d’une voix calme les yeux toujours fermés.

La déesse tint le bébé à bout de bras et le regarda avec de grands yeux étonnés. Si la déesse était stupéfaite, Saori était morte de rire. Son corps heureusement en partie contrôlé par Athéna ne bougeait pas trop, mais Shion appréciait guère de voir la glotte de la déesse. Elle se calma soudainement et une voix douce prouvant qu’Athéna parlait, sortit de la bouche de la jeune femme.

- Mya ! Soupira la déesse. Dohko, tu vas demander à Mya de rendre à Shion son âge normal! Ordonna Athéna.

- Bien votre altesse.

Le chevalier de la Balance sortit de la pièce et vit les autres chevaliers explosés de rire. Kanon se releva difficilement et demanda en hoquetant :

- T’es obligé de lui demander, on pourrait rester des heures à le regarder se faire pouponner.

Saga voulut dire quelque chose, mais son fou rire l’en empêcha. Dohko secoua la tête et alla voir le treizième chevalier d’or. Il toqua à la porte de l’appartement et demanda :

- Mya, c’est Dohko. Est-ce que tu pourrais rendre à Shion sa taille ?

-

- Allez Mya ? Supplia Dohko.

-

- Bon d’accord ! Hum, hum !!! Ô Mya toi créature enchanteresse, déesse du temps voudrais-tu avoir la bonté de bien vouloir rendre à Shion pauvre mortel de son état son âge normal ? Déclama le chevalier d’or avec emphase.

-

- MYA !!! Beugla-t-il.

- Hein ?! Quoi ?! Oh, c’est toi Dohko ?! J’étais en train de dormir. Répliqua Mya baillant qui se grattait la tête en ouvrant la porte de son appartement.

- Tu quoi ?

- Je dormais. Tu sais au bout de la 5700 ème fois, je n’écoute plus.

- La combien ?! Tu veux dire que… MYA ! Tu as utilisé une attaque temporelle sur le Sanctuaire ?

- Ben oui, il faut bien que j’apprenne à contrôler mes attaques temporelles quand même.

- Ça alors, et tu as quel âge maintenant ? Demanda Dohko tandis que Mya baillait à s’en décrocher la mâchoire.

- Heu… j’ai pas vraiment fait le compte, attends… 186 ans. Oui, j’ai 186 ans.

Dohko ouvrit de grands yeux, car elle avait toujours l’aspect d’une jeune femme de 23 ans.

- Oh ! La vache ! S’exclama Seiya qui avait suivit Dohko.

Dohko la regarda et lui demanda une nouvelle fois :

- Allez Mya, tu peux lui rendre son âge ?

- Ben pourquoi, il est très bien comme cela ?

- Mya, ce n’est pas amusant. Je ne me vois pas devoir obéir à un poupin et encore moins lui changer ses couches.

- ARF ARF ARF ARF !!! Dis-toi que tu auras de l’expérience pour le pouponnage. Explosa de rire Mya ravie de son mauvais coup contre Shion.

- Pffffffrrrrrrrr !!!! AHAHAHAHAHAH !!! Seiya n’arrivait pas à arrêter de se marrer, surtout en voyant la tête du doyen des chevalier d’or.

- Allez Mya, je t’en supplie à genoux. La supplia le chevalier d’Or de la Balance.

- Bon d’accord. Dans mon immense mansuétude et ma grande générosité, je vais lui rendre son apparence normale à ton bébé.

Elle mit son armure d’or sans son casque et alla rejoindre le petit Grand Pope. Quand elle entra dans le palais, elle vit les différents chevaliers d’or tenter de reprendre leurs souffles et sécher les larmes qui avaient encore tendance à couler sur leurs joues. Ils étaient dans un tel état qu’ils n’arrivaient même pas à parler. Elle ouvrit la porte et eut la plus belle vision de sa vie, tellement belle qu’elle fit apparaître son appareil photo et mitrailla Athéna qui tenait le petit Shion dans ses bras. Le moustique de 264 ans tenta de hurler à Mya d’arrêter de le photographier, mais à part un « GGGGGGGGGAAAAAAAAAAAAAAAAA » outragé, il ne put rien dire d’autre. Maintenant qu’elle avait ses photos qu’elle donnerait à sa grand-mère, elle téléporta son appareil dans sa chambre et se mit à la transformation de chibi-Shion en Grand Pope de taille adulte. Elle demanda à Athéna de le déposer sur le sol afin qu’elle lui rende sa taille, ce que fit assez rapidement la déesse ne voulant pas se retrouver aussi ridée qu’un vieux pruneaux. Mya le pointa de sa lance, dessina un cercle avec et murmura :

- Spheara Tempus !

Puis d’un mouvement souple du poignet le fit rapidement vieillir, mais de seulement 18 années, elle venait de remarquer qu’elle était toujours incapable de faire vieillir plus. Donc Shion se retrouva avec l’aspect d’un jeune homme de 19 ans. Il se releva d’un bond et s’habilla de ses longs cheveux, mortifié par la honte. Il se précipita vers ses vêtements et enfila rapidement sa tunique, puis se tourna vers Mya. Mais avant de pouvoir hurler sa rage sur la jeune femme, elle déguerpit rapidement, remerciant le premier des Serpentaire pour lui avoir apprit à se téléporter. Shaka, Camus ainsi que Dohko regardèrent le nouveau Shion et Dohko s’exclama :

- Par Athéna, Shion c’est fou comme Mya te ressemble.

- Ça doit être pour cela que sa grand-mère m’a pris pour son fils. Songea Shion. Mais bon, j’ai un treizième chevalier d’or à massacrer, moi. MYA !!! Hurla-t-il en se précipitant vers la 13 ème maison. Se faisant il croisa les autres chevaliers d’or qui lui lancèrent un regard rempli d’innocence.

- Ah ! Shion est pas content ! Pouffa la jeune femme qui se trouvait derrière Milo.

Ce dernier sursauta et se retourna pour voir la jeune femme adossée négligemment à la colonne. Shion tourna la tête en entendant la voix de son bourreau et se posta devant elle, écumant de rage. Les chevaliers d’or ouvrirent de grands yeux en voyant Shion face à Mya. Ils se ressemblaient terriblement, comme père et fille et pourtant ce n’était pas le cas. Shion ouvrit la bouche pour lui hurler dessus, mais Mya l’empêcha de parler en le singeant :

- Vous êtes la honte des chevaliers d’or ! Comment Zeus a-t-il pu donner à une irresponsable de votre genre la responsabilité de protéger Athéna. Vous n’êtes qu’une gamine sans cervelle qui met le Sanctuaire en danger. Que se serait-il passé si un ennemi avait attaqué, hein ? Est-ce que vous y avez pensé ? Mais noooooonnnnn, mademoiselle ne pense jamais aux conséquences de ses gestes ! Et blablabli et blablabla, ce que je préfère c’est quand vous dites ! Vous n’êtes pas digne de l’armure d’or et la prochaine fois que vous me faites un coup pareil je vous enfonce votre lance dans un endroit très douloureux de votre personne. Celle là m’a bien fait rire.

- Comment saviez-vous ce que j’allais dire ? Demanda Shion très méfiant.

- Cela fait 15 ans que je vis et revis cette journée pour contrôler une attaque et malheureusement, j’en suis encore incapable. C’est bête, non ?

- 15 ans ? Mais quel âge avez vous ?

- Comme je l’ai dis à Dohko, j’ai 186 ans. Bien conservée hein ?

- C’est pas croyable. S’exclama le Grand Pope qui la regardait sous toutes les coutures.

- N’est-ce pas. Bon, c’est pas tout ça, mais j’ai une bête à corne qui bêle à remonter le moral. Bye messieurs.

Mya laissa les hommes mais avant de descendre, elle alla dans sa maison, prit le film de photo et se téléporta chez un photographe pour les faire développer, elle fit utilisa une de ses techniques et se retrouva en moins d’une minute avec les photos prêtes qu’elle mit dans sa chambre. Puis elle retourna au Sanctuaire et se dirigea vers la maison du Bélier afin de calmer un cornu très énervé contre son géniteur. Elle aurait pu se téléporter, mais elle voulait laisser à Mû le temps de se calmer et lui laisser le temps de trouver quoi lui dire pour le ramener à de meilleurs sentiments. Quand elle arriva enfin dans l’enceinte de la première maison, elle sentit le cosmos très agressif de Mû dans l’appartement. Elle se mit devant la porte et appela :

- Mû ?

- PARTEZ !!! JE NE VEUX VOIR PERSONNE !!! Rugit une voix en partie étouffée par l’épaisseur de la porte.

La jeune femme s’y adossa et sentant l’inspiration lui revenir, s’exclama :

- Allez mumounet, ouvre ? Je n’ai plus de feu ouvre moi ta porteuuuuhhhh pour l’amour d’Athéna ! Chanta la jeune atlante pouffant de rire.

- JE NE VEUX PAS ET ARRÊTE DE M’APPELER MUMOUNET, JE M’APPELE MÛ TOUT COURT !

- Allez Mû tout court, fais pas ton timide, ouvre-moi. S’esclaffa Mya.

- NON !!!

- Allez mon petite atlante préféré que j’adore ! Ouvre !

- NON !

- Allez mon petit bélier chéri que j’aime et que j’idolâtre, ouvre !

- TU VAS ME LACHER OUI ?!

- Hhhhhhhhmmmmmmmm !!!! C’est intéressant comme proposition, mais…. Non ! Allez ouvre. Au moins parle moi, ma petite bête à corne qui bêle.

De derrière la porte, Mû avait de plus en plus de mal à retenir son hilarité, cette histoire avait tellement déstabilisé le jeune guerrier qu’il en avait perdu sa concentration et n’arrivait plus à reprendre son calme. Il ne se doutait pas que Mya pouvait être aussi collante, en désespoir de cause, il ouvrit la porte et n’eut que le temps de faire un pas en arrière manquant de peu de recevoir la dernière héritière de cette glorieuse famille sur lui. Etalée devant le jeune atlante, elle remarqua immédiatement ses traits tirés et ses yeux rougies par les larmes. Mû acceptait très mal que son père et son maître soit la seule et même personne. Mya se releva mais avant de pouvoir dire quoi que se soit, Mû lui demanda :

- Tu veux boire quelque chose ?

- Merci Mû, du lait sera parfait.

Elle referma la porte derrière elle et découvrir l’endroit où il vivait. C’était un endroit calme, serein et très simple. Elle s’assit sur une chaise de la cuisine et le regarda lui verser du lait dans un verre. Quand il se rassit, elle lui demanda :

- Ça va ?

- T’as de drôle de question, non ça va pas. Mon père est mon maître et il ne me l’a jamais dit ! J’ai souffert de l’absence de mes parents et mon père était là tout le temps et il ne m’a jamais dit qu’il m’aimait pas une seule fois. Qu’est ce que tu ferais à ma place ? S’énerva-t-il relâchant les sentiments qu’il avait au fond de lui.

Mya lui répondit mais pas comme il le pensait, car elle dit :

- Je n’imagine même pas la souffrance que Shion a dû ressentir pendant toutes ces années. Il venait de perdre la femme qu’il aimait et il ne pouvait dire à son fils ses véritables sentiments à cause de sa charge de Grand Pope. C’est atroce, je me demande encore comment il n’est pas devenu fou de douleur.

Mû en écoutant ce que Mya disait, blêmissait de plus en plus, il n’avait jamais pensé que Shion aurait pu souffrir. Il se leva brusquement puis laissant Mya en plan devant son verre de lait, il sortit en trombe de sa maison et monta d’une traite les escaliers sans dire quoique se soit aux autres gardiens qui rentraient dans leur maison respective. Mya eut un sourire voyant que son plan avait fonctionné, elle prit tout son temps pour boire tranquillement son verre, puis quitta paisiblement la première maison sans faire gaffe qu’elle n’avait plus son aspect de bonne santé, mais celui d’une Mya squelettique. Quand elle traversa la maison du Taureau, elle ne vit pas que son gardien la regardait avec effroi. Il ne pouvait pas voir son corps, car elle était cachée par son armure, mais il ne doutait pas que son corps devait être dans un état pire que son visage. Il décida de changer cela, ou ils risquaient de perdre la jeune femme. Qu’elle le veuille ou non, elle reprendrait du poids foi d’Aldebaran.

A suivre